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Avec le gouvernement socialiste, la délation devient l’acte civique par excellence.
EXTRAIT
Mieux former les acteurs de terrain
La confusion existant, chez les acteurs au contact direct du public, entre pratique quotidienne de l'islam et fondamentalisme, ou entre conversion à l'islam et embrigadement par un réseau djihadiste193(*), a été pointée à plusieurs reprises devant votre commission d'enquête. Assistants sociaux, juges des enfants ou aux affaires matrimoniales, officiers de police judiciaire ou encore personnels d'établissement scolaires appartiennent à une administration peu habituée à être confrontée au fait religieux et traditionnellement tournée vers la défense de la liberté de culte et la lutte contre, notamment, l'islamophobie. De ce fait, ils ne seraient pas toujours en mesure de distinguer ce qui relève de la liberté de conscience de ce qui ressort d'une dérive dans le radicalisme islamiste. Ces difficultés de lecture des comportements de la sphère religieuse résultent avant tout d'une méconnaissance profonde de l'islam - comme des autres religions -, qui serait parfois considéré comme une religion archaïque justifiant des comportements inacceptables - notamment lorsqu'ils portent atteinte aux droits de l'enfant ou de la femme. Selon l'une des personnes entendues, " la représentation souvent erronée que l'on se fait de l'islam ne doit pas conduire à la discrimination, mais elle ne doit pas davantage mener au laxisme ".
Ce type d'approche contribue au sentiment d'isolement de l'entourage des personnes en voie de radicalisation, qui s'est longtemps trouvé privé d'interlocuteurs compétents. Nombre des personnes entendues par votre commission d'enquête ont fait état du désarroi, de la perplexité et de la solitude des familles confrontées à la radicalisation d'un proche ou à son départ pour le djihad, l'entourage étant souvent bouleversé par la brutalité et la rapidité des processus à l'oeuvre, et ne sachant vers qui se tourner pour trouver aide et soutien. L'une des personnes auditionnées a ainsi souligné que " avant la mise en place du numéro vert, les parents étaient bien seuls, car les interlocuteurs sociaux ne faisaient pas de différence entre conversion à l'islam et embrigadement. Pis, on faisait la morale aux parents en leur reprochant d'être islamophobes, ou pour les musulmans, moins croyants que leur enfant ! ". Le premier mouvement des familles est souvent de s'adresser aux forces de l'ordre, qui se trouvent cependant bien souvent désemparées pour définir la réponse publique à apporter à une situation considérée comme relevant de la sphère religieuse, et donc privée. Les phénomènes de changement de vie, dès lors qu'ils ne s'accompagnent pas d'infractions manifestes, ne peuvent en effet relever de la lutte antiterroriste policière. En avril 2014, des parents des jeunes djihadistes ayant rejoint la Syrie ont ainsi organisé à Paris une conférence de presse au cours de laquelle ils ont fait part de leur désarroi face au renvoi successif de leurs demandes d'administration en administration, sans qu'aucune réponse ne leur ait été apportée.
Face à ces difficultés, il est indispensable de créer des compétences spécifiques au sein de chacune des administrations de proximité et de donner aux agents concernés des outils de compréhension du processus de radicalisation.
Cette démarche doit d'abord concerner les acteurs éducatifs ou en charge de l'encadrement des jeunes: il s'agit principalement des personnels enseignants ou des conseillers d'éducation dans les établissements scolaires, ainsi que des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), ou encore des éducateurs sportifs. Comme souligné à plusieurs reprises devant votre commission d'enquête, les éducateurs, qui se trouvent au contact direct des jeunes, cibles les plus vulnérables de la propagande djihadiste, doivent constituer un maillon central de la prévention de la radicalisation.
La démarche doit également en direction des personnels en charge de missions de sécurité : les personnels pénitentiaires comptent parmi les plus exposés, du fait de leur proximité avec des détenus parfois eux-mêmes vulnérables au prosélytisme djihadiste ; les effectifs de la police municipale, dont les missions comportent un volet important de prévention au plus proche du terrain, sont également concernés.
Elle doit par ailleurs toucher les personnels chargés d'une mission d'accompagnement social du public. Il s'agit notamment des agents des forces de police, de l'aide sociale à l'enfance (ASE), des juges en charge des affaires familiales, des assistants sociaux ou encore des personnels relevant des organismes de sécurité sociale (OSS), et notamment des caisses d'allocations familiales (Caf).
Enfin, les professionnels de la santé mentale peuvent également être concernés. Ceux-ci sont en effet amenés à prendre en charge des individus qui leur sont adressés soit au stade de l'entrée dans la radicalisation, soit à l'occasion des manifestations psychologiques de plus ou moins grande gravité qui accompagnent fréquemment la sortie de ce processus, voire le retour en France après un séjour sur la zone de conflit. Or, selon les indications fournies à votre commission d'enquête, ces professionnels ne seraient pas toujours en mesure de repérer ce qui relève d'un phénomène d'embrigadement ou d'endoctrinement, et qui est parfois interprété comme un simple symptôme d'un conflit avec les parents194(*).
La formation devra être délivrée au plus près des agents, dans la mesure où ceux-ci, souvent en effectif insuffisant, n'ont trop souvent pas le temps matériel de se rendre à des formations extérieures, ni même d'ailleurs de consommer leur crédit formation.
http://www.senat.fr/rap/r14-388/r14-3885.html#prop1
Le peuple français est – du moins était – foncièrement contre la dénonciation. L’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme a même consacré le principe de la fraternité, principe opposé à l’idée d’un regard inquisiteur sur ses voisins. Cet article de notre Constitution proclame que "Tous les êtres humains doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité".
Tout petit, à l’école, le citoyen français apprenait qu’il ne devait pas "cafter". Adulte, il n’hésitait pas à se lever contre toute forme de dénonciation obligatoire institutionnalisée: Les seules dénonciations acceptables étaient celles dites "noble " avec une idée de justice inspirante comme par exemple le fameux "J’accuse" de Zola ou celles relatives à un crime violent (maltraitance d’un enfant, viol, meurtre).
Puis, peu à peu, doucereusement, avec les initiatives de nos élus gauchiasse, notre société contemporaine s’est mise à dériver insidieusement vers une dénonciation sordide qui, encouragée légalement, est devenue délation avec des motivations qui peuvent poser question.
Savez-vous que, depuis 2013, dans certaines villes, et dans l’indifférence générale, il est possible en téléchargeant une application pour téléphone de dénoncer son voisin pour les incivilités qu’il pourrait commettre? Il existe aussi l’application pour pouvoir dénoncer son voisin au fisc qui fonctionne depuis 2012. Les chefs d’entreprise se retrouvent obligés de surveiller les sous-traitants avec lesquels ils travaillent et de les dénoncer en cas de constatation d’infraction avec l’administration. On découvre également que maintenant les employeurs devront dénoncer leurs employés qui commettent des infractions au code de la route. Aucun domaine n’est épargné.
La civilisation des Droits de l’homme s'est construite sur des valeurs nobles pour lesquelles le Français s’est battu, souvent jusqu'à la mort, cette civilisation devient une république qui fonde la délation comme l’acte civique par excellence.
En 1789, il s’était battu pour obtenir la liberté, l’égalité et la fraternité mais il n’était sans doute pas prêt à assumer ce qu’il réclamait. À peine 200 ans plus tard le constat est fait, amer.
Les libertés françaises, gagnées dans le sang, perdent du terrain à chaque nouvelle promulgation de loi du gouvernement gauchiasse. L’égalité, obtenue dans la souffrance, se fait par un nivellement vers le bas. L’idée de fraternité, conquise dans la douleur, commence à disparaître doucement.
Notre pauvre pays est foutu!
Clara, 18 mois, trisomique, mannequin pour une marque espagnole
Résumé: La bouille de Clara a fait craquer une marque de déco espagnole. Cette petite fille est trisomique. Un parti-pris rare dans la pub mais qui commence à faire son chemin dans le milieu pourtant très stéréotypé de la beauté.
Un bébé mannequin pour incarner l'image d'une marque de déco. Rien de bien original… Si ce n'est que la petite fille en question est porteuse de trisomie 21. Clara, âgée de 18 mois, a été choisie parmi plusieurs petites candidates par la marque espagnole Bel and Shop. Elle pose, en rose et bleu layette, dans un décor de chambre d'enfant, tout sourire… Une "option" rarissime dans la publicité. C'est son papa qui a décidé d'envoyer ses photos au casting. Sur un coup de tête. Il espérait que la marque ferait le pari de la différence. Gagné! La campagne a fait le tour de la toile, symbole précieux pour cesser de stigmatiser les enfants différents. "Chaque pas que nous faisons pour normaliser la présence de nos enfants dans la société est un pas de plus pour les intégrer", confient ses parents.
D'autres campagnes depuis 1998
Ce n'est heureusement pas une première puisqu'en décembre 2012 déjà, Seb, un petit Anglais trisomique, s'affichait dans la nouvelle campagne de Noël de la marque Mark and Spencer. En France, en juillet 2014, la marque Baby Alpaga a elle aussi craqué sur le minois de Paul, 2 ans. La première à avoir osé cette "audace", c'était Benetton, en 1998. Mais, à l'époque, la marque de vêtements était réputée pour ses campagnes délibérément provocatrices; aujourd'hui, le message a changé et semble affirmer "Ce sont des enfants comme les autres. Pourquoi pas eux?"
http://informations.handicap.fr/art-enfant-trisomique-mannequin-853-7652.php
Gardien de parking virtuel pour conducteurs handicapés bien réels
L'hologramme d'un homme en fauteuil roulant apparaît lorsqu'un conducteur valide commence à se garer sur une place réservée aux personnes handicapées.
Une association russe a mené une percutante campagne de sensibilisation au respect des places de parking pour personnes handicapées. L’hologramme d’un homme en fauteuil roulant s’adressait aux conducteurs indélicats. La virtualité pour pointer les dérives de la réalité.
"STOP!" Le cri retentit dans le parking. Juste au moment où un conducteur valide s’apprête à se garer sur une place réservée aux personnes handicapées. Sur l’emplacement, jusqu’alors vide, apparaît un homme en fauteuil roulant. Un hologramme. L’image en 3D s’anime: " Pourquoi êtes-vous surpris? C’est une place pour personnes handicapées".
"Je ne suis pas qu’un pictogramme sur le sol" d’un parking
L’association Dislife a mené cette opération coup de poing à Moscou, il y a quelques semaines. Plus de 30% des conducteurs russes ne respectent pas les places réservées aux personnes handicapées. Comme si elles n’existaient pas… L’agence de communication Y&R a donc imaginé cette campagne pour contrer les idées reçues. "Qu’est ce que vous faites? demande l’hologramme aux contrevenants. Je ne suis pas qu’un pictogramme sur le sol ! Ne faites pas comme si je n’existais pas. Oui, je suis bien réel. S’il vous plaît, trouvez une autre place de parking".
Un clip de sensibilisation pour poursuivre la campagne
Le dispositif a été mis en place, le temps de l’opération, dans plusieurs centres commerciaux et d’affaires dans la capitale russe: une caméra pour vérifier la présence du macaron sur le pare-brise et un projecteur d’hologramme vidéo. Dislife en a tiré un clip de sensibilisation, mis en ligne le 24 avril.
Et, en attendant d'aller voir le clip
FAITES PASSER, SVP - Merci
Mon fils a le syndrome de Pica: il mange du bois, du papier, du carton... Terrifiant
Par Elodie Nourrisson, Maman de Thomas
Le syndrome de Pica est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par l'ingestion durable de substances non nutritives. Le plus souvent, il est diagnostiqué chez des enfants souffrant de troubles autistiques. Elodie Nourrisson, maman d'un petit garçon de six ans, fait face à ce syndrome au quotidien. Son fils Thomas ingurgite du bois, du papier, du carton et du tissu. Témoignage.
On a diagnostiqué chez mon fils Thomas un trouble envahissant du développement quand il avait deux ans et demi. Après un bilan psychométrique, nous avons appris qu’il souffrait d’autisme typique sévère avec profil cognitif très hétérogène, d'un trouble du déficit de l'attention, d'un trouble d'acquisition de la coordination et qu’il était également atteint du syndrome de Pica. J’ai alors arrêté de travaillé pour m’occuper de lui.
Nous étions dépassés par son comportement
Quand on m’a parlé pour la première fois du syndrome de Pica, je ne savais pas que ça existait. Cette maladie touche certains enfants atteints d’autisme sévère et se manifeste par l’ingestion obsessionnelle d’éléments non comestibles.
Dès son plus jeune âge, Thomas s’est donc mis à manger tout ce qui lui passait sous la main: bois, papier, carton… C’était terrifiant. Quand on rentrait à la maison, il se jetait sur les meubles en bois pour les dévorer. Et à l’extérieur, dans les jardins d’enfants, par exemple, il lui arrivait de mordre les aires de jeux et les bancs en bois.
À ce moment-là, j'étais très inquiète pour mon fils, car je n'avais jamais vu ce genre de comportements chez d'autres enfants. Nous n'avions pas de réponses à nos questions et nous ne savions pas à quoi cela était dû.
La crèche était tout aussi dépassée que nous, car Thomas y avait causé de très gros dégâts. Il avait notamment mangé la structure motrice intérieure en bois ou encore les marches du toboggan. On ne gérait pas spécialement la situation, on était dépassés.
Thomas était comme "possédé"
Dans ces moments-là, il était très difficile d'arrêter Thomas, car il était comme "possédé". D’ailleurs, je compare souvent les manifestations du syndrome de Pica au comportement d’un drogué, car ceux qui sont atteints de ce trouble ont une attitude addictive.
Quand on tente d’arrêter Thomas, c’est très compliqué: il fait une crise, il s’énerve et il peut même donner des coups. Pourtant, nous devons l’en empêcher, car ingurgiter de tels matériaux peut-être néfaste pour sa santé. Cela peut en effet provoquer des occlusions intestinales, des problèmes dentaires ou encore des étouffements.
Par chance, il n’a jamais eu de problème jusqu’à présent, mais j’ai souvent eu peur. Quand je lui retirais ses couches, petit, j’y retrouvais parfois des morceaux de bois ou d’autres matériaux non comestibles. Un jour, j’ai paniqué, car sa couche était complètement bleue: Thomas avait ingurgité des pièces d’un puzzle de cette couleur.
Nous avons dû changer tous nos meubles
Pour que notre fils ne mange pas des matériaux non comestibles, nous avons dû modifier notre environnement. Nous avons commencé par remplacer tous nos meubles en bois par des meubles en fer.
Nous avons ensuite mis tous les matériaux sensibles dans des armoires, sous clé ou en hauteur, afin que Thomas n’y ait pas accès. Toute cette réorganisation nous a coûté des milliers d’euros et pourtant, cela ne suffit pas: nous devons surveiller Thomas en permanence.
Aujourd’hui, il a six ans. Il est assez grand pour comprendre qu’il n’a pas le droit d’ingurgiter certaines choses. Alors, il se cache souvent pour le faire, car ses pulsions sont irrépressibles. Il lui arrive par exemple d’aller aux toilettes et de croquer dans un rouleau de papier WC.
En plus du bois, du papier et du carton, Thomas ingurgite désormais du tissu. Il mange notamment la mousse du canapé, les oreillers, les peluches ou encore ses propres vêtements.
Pour éviter cela, nous lui avons acheté un doudou en une quinzaine d’exemplaires. Il l’emmène partout avec lui, afin de pouvoir le mâchouiller en permanence. Sans ça, Thomas peut revenir de l’école avec des vêtements déchirés, car il ne peut pas s’empêcher de les manger.
Le syndrome de Pica ne se guérit pas
Mis à part beaucoup de vigilance et un bon suivi médical, il n’y a pas grand-chose à faire pour remédier au syndrome de Pica. Thomas est donc suivi par un pédopsychiatre, une orthophoniste ou encore un psychomotricien. Ces professionnels l’accompagnent au quotidien.
Son syndrome de Pica est dû à une désorganisation des troubles sensoriels. Il suit donc la méthode A.B.A. (analyse comportementale appliquée) et il est également traité pour ses troubles de l’oralité par une orthophoniste. L’objectif? Désensibiliser sa sphère orale, pour le soulager.
Il suit aussi le protocole de Wilbarger, qui consiste à brosser le corps des enfants afin de les habituer au toucher et il prend également un traitement composé de Risperdal et de Ritaline, car en plus de l’autisme et du syndrome de Pica, Thomas a aussi été diagnostiqué hyperactif et dyspraxique.
Si ces méthodes peuvent améliorer son quotidien, il n’y a pas de traitement au syndrome de Pica. Quatre ans après le diagnostic, nous avons réussi en réduire légèrement les manifestations, mais seulement par période. Thomas devra peut-être vivre avec ce syndrome toute sa vie.
Le quotidien des enfants peut être amélioré
Avec le temps, je vis mieux cette situation. Comme nous avons réaménagé la maison, le quotidien est plus simple. Mais nous devons être vigilants en permanence, que ce soit chez nous où à l’extérieur.
Après m’être occupée de Thomas pendant plus de six ans, j’ai décidé de reprendre mon activité professionnelle à mi-temps. Je suis heureuse, mais aussi inquiète, même si je sais qu’il est entouré par des personnes compétentes.
Personnellement, je me suis toujours sentie épaulée par les médecins et mes proches. C’est essentiel et si d’autres parents dont les enfants sont touchés par le syndrome de Pica me lisent, j’aimerais leur dire de bien s’entourer.
Si ce syndrome ne peut pas être traité, leur quotidien et celui de leur enfant peut être amélioré, grâce à un réaménagement de leur environnement, à l’A.B.A., mais aussi aux traitements des troubles sensoriels.
Le syndrome de Pica se vit au jour le jour et quoi qu’il arrive, il ne faut pas baisser les bras.
Propos recueillis par Anaïs Chabalier.
La suite demain