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  • Noël est notre histoire

    Noël est notre histoire, Noël est un espoir,

    Et du Ciel à la Terre, il est plaisant de voir

    Cette étrange lumière descendant sur nos âmes

    Qui, dans notre foyer, brûle d’une tendre flamme.

     

    Noël nous appartient, que l’on y croie ou non,

    Nous devons en garder l’authentique tradition,

    Comme d’autres encore qui, toutes, définissent

    La Nation véridique, de nos vies fondatrice.

     

    Noël raconte ainsi les soirées d’autrefois,

    Faisant taire le présent et son rythme sans foi,

    Du sapin à la table, nous réparons le temps,

    Pourvu que ce miracle dure plus qu’un instant.

     

    Noël pour les familles et les cœurs en hiver

    C’est un cadeau sacré, une bonne prière,

    Une force soudaine réveillant le courage

    D’affirmer nos valeurs contre les noirs présages.

     

    Noël ne peut mourir ou alors nous mourrons,

    Parce qu’en le tuant nous tous, nous nous tuerons.

    Alors joyeux Noël, joueuse Nativité,

    Que vous croyez ou pas, vous êtes tous invités…

    Charles Demassieux

     

  • Le Premier Noël

    C'était pareille nuit, le ciel tout aussi pur

    Les étoiles aussi belles, y avait les mêmes fruits

    La lune sur le mur et les oiseaux fidèles

    L'herbe avait des trésors de rosée sur le corps

    Et le vent caressait les ombres qui passaient

    Rayonnantes de joie sous les palmes de soie

    Les bergers du pays, le bœuf et l'âne gris,

    Sur la paille d'or fin, veillaient tous sur le grain

    C'était Noël

    Un enfant, paraît-il

    Un enfant, disaient-ils

    Venait tout droit du Ciel

    C'était Noël

    La nuit parlait de Paix

    Et la Terre y croyait

    C'était Noël !

    Les uns portaient des fleurs, les autres des trésors

    Certains donnaient leur cœur, quelques autres leur or

    On aurait tout donné pour un jour, pour toujours

    Dans la joie, les enfants allumaient de grands feux

    Dans la rue, les passants s'embrassaient, très heureux

    Sous le ciel d'Orient, brillait la route bleue

    Dans l'étable, un enfant, un père un peu tremblant

    Une mère perdue, un tout petit Jésus

    C'était Noël

    Un enfant, paraît-il

    Un enfant, disaient-ils

    Venait tout droit du Ciel

    C'était Noël

    Et les alléluia

    Pour toujours, ce soir-là

    Chantaient Noël !

    par LES COMPAGNONS DE LA CHANSON

    Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)

  • Honneur aux Français de 14-18

    Le clairon sonne au loin, forçant les fatigues.

    Des regards morts sur des visages meurtris

    Se lèvent, affirmant le doute, l’incompris.

    Des larmes s’écoulent rompant l’immense digue.

     C’est un soleil et non le temps d’une boucherie

    Qui, ce jour, se lève. Des ombres s’avancent,

    Le long des tranchées de la désespérance.

    De la terre, s’ouvrent des bouches noires de carie.

    Le clairon balaye les frontières de mort.

    Des cris et des rires venant de l’ennemi,

    Se mêlent aux joies de tous nos soldats amis.

    Oubliée la haine, le désespoir et les torts.

    Des tranchées sortent des hommes vivant sous terre,

    L’uniformes invisibles, ils regardent le ciel.

    Le clairon sonne la fin des combats. Si fier.

    Redonnant la vie, face au monde fou et cruel !

    Les hommes titubent. L’officier devient le frère.

    Les larmes écoulant le trop plein de haine

    Les rancunes, les frères morts laissés en terre

    La guerre est finie. La paix entre en scène.

    Ils reviendront dans leurs foyers ces gueules cassées

    Ces soldats d’une guerre civile. La Grande Guerre !

    Guerre ou l’Europe entière s’est suicidée

    Apportant un siècle de lutte et de misère.

    Le clairon sonne la fin des combats, la paix !

    L’avenir porte un nom. L’espoir d’une autre vie!

    Une vie qui retrouve un prix. Souvent oublié !

    Ce jour à un autre goût. La guerre est finie.

    Gérard Brazon

     

  • Coucou, le Covid revient!

    Le covid-19 revient en force avec un nouveau sous-variant XEC de la famille Omicron. Et avec lui, un nouveau vaccin ARNm dit répliquant ou auto-amplifiant. Les Japonais, qui servent de cobayes, parlent de "troisième bombe atomique". Après Hiroshima et Nagasaki…

    Alors que la variole du Singe a subitement disparu des radars (et des écrans télé), le Covid-19 fait un retour remarqué. Identifié en juin 2024 à Berlin, le sous-variant XEC du SARS-CoV-2, de la famille Omicron, se propage à grande vitesse dans toute l’Europe et notamment en France. Une campagne de vaccination automnale est annoncée par la Direction Générale de la Santé: elle se déroulera du 15 octobre 2024 au 31 janvier 2025 en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe.

    Les vaccins ARNm utilisés contre le Covid-19 durant la pandémie n’ont pas été très efficaces. Bien souvent, ils ont eu des effets secondaires graves que les autorités sanitaires refusent de reconnaître. Aujourd’hui, de nouveaux vaccins arrivent sur le marché. Ce sont des vaccins dits auto-amplifiants ou réplicatifs, déjà acceptés au Japon depuis 2023.

    De quoi s’agit-il? Réponse de Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire et microbiologie, directeur de recherche au CNRS, HDR en biochimie: " Dans ces ARNm de nouvelle génération, une portion d’ARN a été insérée, codant pour un complexe réplicase. Le complexe réplicase a une activité ARN polymérase ARN dépendante. Cela veut dire qu’il est capable de créer le brin d’ARN complémentaire au brin d’ARN initial, avec les nucléotides appariés. Il va donc produire un ARN double brin. Ce second brin complémentaire ne peut pas être traduit en protéine par le ribosome de la cellule, mais il va servir de matrice pour fabriquer un autre brin d’ARN identique à l’ARN messager auto-amplifiant. D’où le terme “auto-amplifiant”.

     

  • PHILIPPINE, 19 ans

    Elle était scout et guide de France, "toujours partante et disponible s’il y avait besoin de faire quoi que ce soit ou pour motiver les autres" ; issue d’une famille de 6 enfants, Philippine était une brillante étudiante à l’Université Paris-Dauphine.

    Vendredi de la semaine dernière, après son déjeuner au restaurant universitaire, et comme elle aimait souvent le faire, elle choisit de rentrer à son appartement d’étudiante à pied via un détour-promenade par le proche Bois de Boulogne; elle devait ensuite rejoindre ses parents pour dîner et passer le week-end en banlieue parisienne. Ils ne la verront jamais arriver.

    ILS NE LA VERRONT PLUS JAMAIS.

    Philippine a croisé le chemin d’un homme qui n’aurait jamais dû être là.

    Jamais sans les défaillances idéologiques d’État: marocain sous OQTF (obligation de quitter le territoire français), non exécutée comme 94% d’entre elles, et tout juste libéré de prison pour un viol dans les mêmes circonstances, dont il n’a purgé que 5 ans sur 7, car libéré par anticipation par la justice française.

     On aimerait se dire que cette tragédie est isolée, plus encore qu’elle est la dernière, et celle de trop. Mais elle est comme tant d’autres soi-disant " faits divers ", comme Lola, 12 ans, il y a deux ans (tuée par une personne algérienne sous OQTF), comme Thomas 16 ans, comme Matisse 16 ans, et tant d’autres.

    Ce nouveau drame est la conséquence directe de maladies idéologiques qui détruisent notre peuple, qui tuent ou laisse tuer ses enfants.

    Face à ces drames, nous savons pourquoi nous défendons les valeurs patriotes, celles d’un ordre juste et de bon sens, qui sait aimer et protéger ses enfants, son propre peuple.

    Soutenons en pensée le désarroi de cette famille brutalement endeuillée, et si digne.

    Des rassemblements d’hommage à Philippine sont prévus en divers lieux de France, et notamment :

    ce samedi 28 sept.:

    • Aix-en-Provence, 10h, Nouveau Palais de Justice ;
    • Vienne, 10h, place Charles de Gaulle,
    • Bordeaux, 15h, place de la Bourse ;

    ce dimanche 29 sept. :

    • Lille, 15h, place Rihour,
    • Paris, 15h, place Denfert,
    • Nice, 15h, place Garibaldi,

    ce lundi 30 sept. :

    • Angers, 18h30, place du Ralliement.

    … et peut-être dans votre ville?

     

    Repose en paix Philippine.

     

    Puisse l’électrochoc de ta mort servir à corriger ceux qui en ont besoin parmi les vivants.

  • J'en suis!

    Ils nous appellent “les personnes âgées”

    Nous sommes nés dans les années 40-50-60.

    Nous avons grandi dans les années 50-60-70.

    Nous avons étudié dans les années 60-70-80.

    Nous étions ensemble dans les années 70-80-90.

    Nous nous sommes mariés et avons découvert le monde dans les années 70-80-90.

    Nous nous sommes aventurés dans les années 80-90.

    Nous nous sommes stabilisés dans les années 2000.

    Nous sommes devenus plus sages dans les années 2010.

    Et nous allons fermement jusqu’en 2020 et au-delà.

    Il s’avère que nous avons traversé HUIT décennies différentes…

    DEUX siècles différents… DEUX millénaires différents…

    Nous sommes passés du téléphone avec un opérateur pour les appels longue distance aux appels vidéo partout dans le monde.

    Nous sommes passés des diapositives à YouTube, des disques vinyles à la musique en ligne, des lettres manuscrites aux e-mails et WhatsApp.

    Des matchs en direct à la radio, à la télévision en noir et blanc, à la télévision couleur, puis à la télévision HD 3D.

    Nous sommes allés au magasin de vidéos et maintenant nous regardons Netflix.

    Nous avons connu les premiers ordinateurs, les cartes perforées, les disquettes et maintenant nous avons des giga-octets et des méga-octets sur nos smartphones.

    Nous avons porté des shorts tout au long de notre enfance, puis des pantalons longs, des Oxfords, des pattes d’éléphant, des combinaisons et des jeans bleus.

    Nous avons évité la paralysie infantile, la méningite, la poliomyélite, la tuberculose, la grippe porcine et maintenant le COVID-19.

    Nous avons fait du skate, du tricycle, du vélo, du cyclomoteur, de l’essence ou du diesel et maintenant nous conduisons des hybrides ou des électriques.

    Oui, nous avons traversé beaucoup de choses, mais quelle belle vie nous avons eue !

    Ils pourraient nous décrire comme des « ex annuels » ; des gens qui sont nés dans ce monde des années 50, qui ont eu une enfance analogique et une vie adulte numérique.

    Nous avons en quelque sorte « tout vu » !

    Notre génération a littéralement vécu et témoigné plus que toute autre dans toutes les dimensions de la vie.

    C’est notre génération qui s’est littéralement adaptée au « CHANGEMENT ».

    Un grand bravo à tous les membres d’une génération très spéciale, qui sera UNIQUE.

    Un message précieux et très vrai que j’ai reçu d’un ami…

    LE TEMPS NE S’ARRÊTE PAS.

    La vie est une tâche que nous nous sommes amenés à faire à la maison.

    Quand tu regardes… il est déjà six heures de l’après-midi ;

    Quand tu regardes… c’est déjà vendredi ;

    Quand on regarde… le mois est fini.

    Quand on regarde… l’année est finie ;

    Quand on regarde… 50, 60 et 70 ans ont passé !

    Quand tu regardes… on ne sait plus où sont nos amis.

    Quand tu regardes… on a perdu l’amour de notre vie… et maintenant, il est trop tard pour revenir en arrière.

    Donc…

    N’arrêtez pas de faire quelque chose que vous aimez par manque de temps.

    N’arrêtez pas d’avoir quelqu’un à vos côtés. Vos enfants ne seront bientôt plus les vôtres et vous devrez faire quelque chose avec ce temps restant, où la seule chose qui nous manquera sera l’espace qui ne peut être apprécié qu’avec les amis habituels si vous avez la chance de les avoir.

    Le temps qui malheureusement, ne revient jamais…

    * Le jour est aujourd’hui ! *

    * NOUS NE SOMMES PLUS À L’ÂGE DE REMETTRE À PLUS TARD. *

    J’espère que vous aurez le temps de lire puis de partager ce message… ou bien laissez-le pour “Plus tard” et vous verrez que vous ne le partagerez jamais surtout si vous passez de l’autre côté !

    Patrick Granville

    Transmis d’un auteur inconnu, pour l’histoire traversée par les personnes âgées

  • Etre homme, c’est précisément être responsable

    Le 31 juillet 1944, il y a quatre-vingts ans, le commandant Antoine de Saint-Exupéry disparaissait en Méditerranée à bord de son P-38 Lightning au cours d’une mission de reconnaissance aérienne. En ces temps troublés et avec une société en perte de repères et plus fragmentée que jamais, c’est peut-être l’occasion de méditer l’exemple de cet écrivain-aviateur, héros mort pour la France. C’est le moment de méditer le message humaniste et universel que révèle son œuvre.

    La particularité de l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, c’est qu’elle est tout entière tirée d’une expérience vécue. Loin cependant de rester simplement documentaire, cette œuvre s’enrichit d’une méditation constante qui en fait l’unité et le prix. Ses romans se distinguent en effet du roman traditionnel. Ils cherchent non pas la création de personnages à travers lesquels se découvrent les mobiles psychologiques de l’âme humaine, mais la création et l’édification d’un monde personnel destiné à poser un problème et à essayer d’y répondre en livrant un message.

    Ses romans – qui sont, en fait, un essai sur lui-même – constituent une façon d’interroger et de répondre. N’étant plus un créateur enfermé dans sa tour d’ivoire, Saint-Exupéry se trouve dans la situation de l’homme d’action à qui se posent tout naturellement les problèmes du courage et de l’héroïsme. Cette morale moderne, que les réalités du siècle au cours duquel il a vécu l’ont obligé à chercher, Saint-Exupéry l’a continuellement poursuivie tout au long de sa trop courte vie. Ayant voué cette dernière à un métier courageux et dangereux, il a su à merveille en décrire les drames et les joies. Et la lutte contre l’angoisse à laquelle l’homme est sans cesse confronté prend chez lui la forme de la vocation.

    "La grandeur d’un métier, c’est avant tout d’unir les hommes". Ainsi, l’auteur découvre le véritable sens de la fraternité. C’est la mise en lumière d’un authentique humanisme par le métier. Son métier d’homme, il le fait avec joie et avec amour. Loin d’une ascèse égocentrique et orgueilleuse, son goût de l’héroïsme s’avère une communion fervente avec les autres hommes.

    Courrier du Sud (1930) évoque une liaison de l’époque héroïque entre Toulouse et Dakar. Vol de nuit (1931) raconte l’héroïsme obscur des pionniers qui ont su établir la première ligne régulière entre la France et l’Amérique du sud. Terre des hommes (1939) est la tragique histoire du raid Paris-Saïgon. Et Pilote de guerre (1942) la méditation d’un combattant au cours d’une mission au-dessus des lignes allemandes pendant la guerre où il continue à évoquer les gestes d’un simple travail. L’écrivain transforme des scènes   réelles en tableaux tantôt dramatiques, tantôt épiques. Il les accompagne ainsi d’un noble et ardent commentaire qui, puisant dans son âme et sa vision particulière du monde, leur confère souvent un caractère lyrique.

    Ses dons de poète éclatent dans son œuvre posthume, Le Petit Prince (1945) et Citadelle (1948). De son métier et de son outil, il retient en fin de compte non pas l’aspect technique ou exaltant, mais simplement l’occasion qu’ils donnent aux hommes, comme tous les métiers avec leurs outils, de reconnaître leurs limites, la puissance de leur volonté, leur responsabilité à l’égard de tous et la primauté d’un but qui vaut plus que la vie. Sachant donc au nom de quoi ils accomplissent très simplement leur tâche, les héros de Saint-Exupéry tendent, sans emphase, à illustrer un humanisme par le métier.

    Toute son œuvre démontre, par ailleurs, une honnêteté et une sincérité qui méritent d’être évoquées. Brève et rayonnante, elle se mesure surtout à la qualité du cœur et des sentiments qui l’animent. Cet homme, courageux et sensible, est aussi lucide. La méditation, constante chez lui, fait la valeur de toute son œuvre. Le Petit Prince et Citadelle nous révèlent une ferveur et une noblesse dans le lyrisme qui prouvent incontestablement la pureté de son âme. Dans Citadelle d’ailleurs, son dernier ouvrage, il tente d’énoncer les principes d’une philosophie pratique qu’il a su mettre en application dans ses romans d’action tirés de sa propre expérience. Il met en particulier en exergue les thèmes du lien et de l’échange nécessaires entre les hommes, de la grandeur et de la soumission à une éternité qui se confond avec le destin de l’espèce. Pour Saint-Exupéry, le salut se trouve donc dans ce qui nous permet de collaborer à une œuvre utile. Il a su en faire sa règle de vie à laquelle il est resté fidèle jusque dans la mort. " Ce pourquoi tu acceptes de mourir, c’est cela seul dont tu peux vivre " (Citadelle).

    C’est pourquoi la notion de responsabilité occupe dans son œuvre une place importante dans sa quête vers sa morale de la grandeur humaine. " Etre homme, c’est précisément être responsable. C’est sentir, en posant sa pierre que l’on contribue à bâtir le monde " (Terre des hommes). Mais cette responsabilité s’inscrit dans ce lien et cet échange entre  les hommes, indispensables pour réussir cette œuvre collective. C’est le rejet de l’orgueil personnel, de la jalousie mesquine, de l’envie. C’est au contraire le plein épanouissement de l’esprit d’équipe. C’est savoir "être fier d’une victoire que les camarades ont remportée". Cette fierté comprend, par exemple, la joie du mécanicien qui, par son travail obscur, a permis au pilote de battre un record ou simplement d’avoir rempli sa mission.

    Cette responsabilité s’applique également à la prise de conscience des souffrances de nos semblables. Et même de l’humanité tout entière dont chacun de nous est partie intégrante et où il a sa place et un rôle à tenir. Pour Saint-Exupéry, il ne suffit pas d’être ému devant la misère des autres. Il faut communier avec ceux qui souffrent, voire connaître la honte lorsqu’on vit paisiblement et que d’autres pleurent ou agonisent. Son message est donc universel, car chacun participe au progrès de l’humanité. Il y a contribution de chacun à l’œuvre collective. Il n’entend pas parler seulement de ceux qui remportent des victoires notoires. Il englobe aussi l’obscur et humble artisan qui met toute son ardeur à son travail et qui contribue à cet édifice collectif, même si la pierre apportée n’a que la dimension d’un caillou.

    Saint-Exupéry nous présente là une conception du bonheur qui rejette l’individualisme. Il s’agit d’un bonheur plus vaste, où l’homme doit lutter contre l’isolement au sein d’une société qui semble parfois, par sa mécanisation, l’écraser. L’homme n’a plus seulement des devoirs envers lui-même, il en a avant tout envers les autres. C’est peut-être ce sens d’une vaste et profonde fraternité qui constitue la seule arme contre le déracinement, la solitude. Ce que souhaite Saint-Exupéry c’est une solidarité, une union profonde qui permet à chacun de se sentir inclus dans un vaste ensemble où il n’est plus seul. Finalement, c’est une parenté humaine à l’échelle du monde. C’est l’éblouissante condamnation du mot de Sartre, " L’enfer, c’est les autres ".

    A  une époque où toutes les valeurs traditionnelles sont remises en question, où les jeunes en particulier se sentent pris par l’angoisse devant un monde menaçant, où ils cherchent à satisfaire un enthousiasme parfois démesuré, ce lien qui unit selon Saint-Exupéry tous les hommes dignes de ce nom, cette conception de la responsabilité de chacun de nous devant tous (" chacun est responsable de tous ") apportent un réconfort, une certitude, un espoir fervent pour l’avenir. Antoine de Saint-Exupéry, homme d’action qui a écrit ce qu’il a vécu, témoigne d’une époque où l’homme sent lui échapper les dernières consolations religieuses et morales. Sa solitude et son destin lui apparaissent dans leur cruelle réalité. Probablement mieux que d’autres, il a su mesurer le grand vide spirituel qui caractérise le monde moderne. Il trouve cependant des raisons de vivre dans un humanisme qui a su traduire la modestie et la ferveur de son âme généreuse et échappe à l’horrible obsession de son temps qui consiste à vouloir changer l’homme.

    Ce poète est, en fait, un mystique en quête de l’essentiel et qui, comme le renard du Petit Prince, nous livre son secret : "on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible aux yeux ". Son message est donc un message d’humanisme, de solidarité entre les hommes, de retour à une spiritualité, de retour, en fait, à l’essentiel qu’il convient de méditer. "C’est l’esprit qui mène le monde et non l’intelligence".

    Quatre-vingts ans après sa disparition, son message reste d’actualité et devrait être médité, en particulier, par nos dirigeants politiques qui ont précisément perdu le sens de la responsabilité célébrée par Antoine de Saint-Exupéry pour réussir ensemble l’œuvre collective. On ne leur demande pas de donner leur vie pour la France comme il l’a fait – en seraient ils capables alors qu’ils ne songent qu’à leurs ambitions personnelles – mais d’œuvrer pour l’intérêt du pays et de son peuple au lieu de fracturer dangereusement la société et diviser les Français. La trêve politique "imposée" par le déroulement des Jeux olympiques sera de courte durée. Très rapidement la réalité reprendra le dessus et le sens du devoir et des responsabilités se rappellera à nos dirigeants. Devant le constat accablant de l’état de déliquescence de notre société auront-ils su prendre le recul nécessaire pour acquérir la capacité d’exercer cette responsabilité qui les oblige pour entreprendre et réussir l’œuvre collective? Le message transmis par Antoine de Saint-Exupéry reste une source d’espérance pour les temps actuels.

    Sera-t-il entendu?

    Général (2s) Antoine MARTINEZ