Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Balance, pas qu'en octobre…..

Avec le gouvernement socialiste, la délation devient l’acte civique par excellence.

EXTRAIT

Mieux former les acteurs de terrain

La confusion existant, chez les acteurs au contact direct du public, entre pratique quotidienne de l'islam et fondamentalisme, ou entre conversion à l'islam et embrigadement par un réseau djihadiste193(*), a été pointée à plusieurs reprises devant votre commission d'enquête. Assistants sociaux, juges des enfants ou aux affaires matrimoniales, officiers de police judiciaire ou encore personnels d'établissement scolaires appartiennent à une administration peu habituée à être confrontée au fait religieux et traditionnellement tournée vers la défense de la liberté de culte et la lutte contre, notamment, l'islamophobie. De ce fait, ils ne seraient pas toujours en mesure de distinguer ce qui relève de la liberté de conscience de ce qui ressort d'une dérive dans le radicalisme islamiste. Ces difficultés de lecture des comportements de la sphère religieuse résultent avant tout d'une méconnaissance profonde de l'islam - comme des autres religions -, qui serait parfois considéré comme une religion archaïque justifiant des comportements inacceptables - notamment lorsqu'ils portent atteinte aux droits de l'enfant ou de la femme. Selon l'une des personnes entendues, " la représentation souvent erronée que l'on se fait de l'islam ne doit pas conduire à la discrimination, mais elle ne doit pas davantage mener au laxisme ".

Ce type d'approche contribue au sentiment d'isolement de l'entourage des personnes en voie de radicalisation, qui s'est longtemps trouvé privé d'interlocuteurs compétents. Nombre des personnes entendues par votre commission d'enquête ont fait état du désarroi, de la perplexité et de la solitude des familles confrontées à la radicalisation d'un proche ou à son départ pour le djihad, l'entourage étant souvent bouleversé par la brutalité et la rapidité des processus à l'oeuvre, et ne sachant vers qui se tourner pour trouver aide et soutien. L'une des personnes auditionnées a ainsi souligné que " avant la mise en place du numéro vert, les parents étaient bien seuls, car les interlocuteurs sociaux ne faisaient pas de différence entre conversion à l'islam et embrigadement. Pis, on faisait la morale aux parents en leur reprochant d'être islamophobes, ou pour les musulmans, moins croyants que leur enfant ! ". Le premier mouvement des familles est souvent de s'adresser aux forces de l'ordre, qui se trouvent cependant bien souvent désemparées pour définir la réponse publique à apporter à une situation considérée comme relevant de la sphère religieuse, et donc privée. Les phénomènes de changement de vie, dès lors qu'ils ne s'accompagnent pas d'infractions manifestes, ne peuvent en effet relever de la lutte antiterroriste policière. En avril 2014, des parents des jeunes djihadistes ayant rejoint la Syrie ont ainsi organisé à Paris une conférence de presse au cours de laquelle ils ont fait part de leur désarroi face au renvoi successif de leurs demandes d'administration en administration, sans qu'aucune réponse ne leur ait été apportée.

Face à ces difficultés, il est indispensable de créer des compétences spécifiques au sein de chacune des administrations de proximité et de donner aux agents concernés des outils de compréhension du processus de radicalisation.

Cette démarche doit d'abord concerner les acteurs éducatifs ou en charge de l'encadrement des jeunes: il s'agit principalement des personnels enseignants ou des conseillers d'éducation dans les établissements scolaires, ainsi que des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), ou encore des éducateurs sportifs. Comme souligné à plusieurs reprises devant votre commission d'enquête, les éducateurs, qui se trouvent au contact direct des jeunes, cibles les plus vulnérables de la propagande djihadiste, doivent constituer un maillon central de la prévention de la radicalisation.

La démarche doit également en direction des personnels en charge de missions de sécurité : les personnels pénitentiaires comptent parmi les plus exposés, du fait de leur proximité avec des détenus parfois eux-mêmes vulnérables au prosélytisme djihadiste ; les effectifs de la police municipale, dont les missions comportent un volet important de prévention au plus proche du terrain, sont également concernés.

 Elle doit par ailleurs toucher les personnels chargés d'une mission d'accompagnement social du public. Il s'agit notamment des agents des forces de police, de l'aide sociale à l'enfance (ASE), des juges en charge des affaires familiales, des assistants sociaux ou encore des personnels relevant des organismes de sécurité sociale (OSS), et notamment des caisses d'allocations familiales (Caf).

Enfin, les professionnels de la santé mentale peuvent également être concernés. Ceux-ci sont en effet amenés à prendre en charge des individus qui leur sont adressés soit au stade de l'entrée dans la radicalisation, soit à l'occasion des manifestations psychologiques de plus ou moins grande gravité qui accompagnent fréquemment la sortie de ce processus, voire le retour en France après un séjour sur la zone de conflit. Or, selon les indications fournies à votre commission d'enquête, ces professionnels ne seraient pas toujours en mesure de repérer ce qui relève d'un phénomène d'embrigadement ou d'endoctrinement, et qui est parfois interprété comme un simple symptôme d'un conflit avec les parents194(*).

La formation devra être délivrée au plus près des agents, dans la mesure où ceux-ci, souvent en effectif insuffisant, n'ont trop souvent pas le temps matériel de se rendre à des formations extérieures, ni même d'ailleurs de consommer leur crédit formation.

http://www.senat.fr/rap/r14-388/r14-3885.html#prop1

Le peuple français est – du moins était – foncièrement contre la dénonciation. L’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme a même consacré le principe de la fraternité, principe opposé à l’idée d’un regard inquisiteur sur ses voisins. Cet article de notre Constitution proclame que "Tous les êtres humains doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité".

Tout petit, à l’école, le citoyen français apprenait qu’il ne devait pas "cafter". Adulte, il n’hésitait pas à se lever contre toute forme de dénonciation obligatoire institutionnalisée: Les seules dénonciations acceptables étaient celles dites "noble " avec une idée de justice inspirante comme par exemple le fameux "J’accuse" de Zola ou celles relatives à un crime violent (maltraitance d’un enfant, viol, meurtre).

Puis, peu à peu, doucereusement, avec les initiatives de nos élus gauchiasse, notre société contemporaine s’est mise à dériver insidieusement vers une dénonciation sordide qui, encouragée légalement, est devenue délation avec des motivations qui peuvent poser question.

Savez-vous que, depuis 2013, dans certaines villes, et dans l’indifférence générale, il est possible en téléchargeant une application pour téléphone de dénoncer son voisin pour les incivilités qu’il pourrait commettre? Il existe aussi l’application pour pouvoir dénoncer son voisin au fisc qui fonctionne depuis 2012. Les chefs d’entreprise se retrouvent obligés de surveiller les sous-traitants avec lesquels ils travaillent et de les dénoncer en cas de constatation d’infraction avec l’administration. On découvre également que maintenant les employeurs devront dénoncer leurs employés qui commettent des infractions au code de la route. Aucun domaine n’est épargné.

La civilisation des Droits de l’homme s'est construite sur des valeurs nobles pour lesquelles le Français s’est battu, souvent jusqu'à la mort, cette civilisation devient une république qui fonde la délation comme l’acte civique par excellence.

En 1789, il s’était battu pour obtenir la liberté, l’égalité et la fraternité mais il n’était sans doute pas prêt à assumer ce qu’il réclamait. À peine 200 ans plus tard le constat est fait, amer.

Les libertés françaises, gagnées dans le sang, perdent du terrain à chaque nouvelle promulgation de loi du gouvernement gauchiasse. L’égalité, obtenue dans la souffrance, se fait par un nivellement vers le bas. L’idée de fraternité, conquise dans la douleur, commence à disparaître doucement.

Notre pauvre pays est foutu!

Les commentaires sont fermés.