"Pâques longtemps désirées. Sont en un jour tôt passées".
Proverbe français
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"Pâques longtemps désirées. Sont en un jour tôt passées".
Proverbe français
image générée par moi avec une I.A.
Il y a quelque chose de guignolesque dans cette obstination très française à vouloir réglementer l’invisible, taxer l’intangible, encadrer ce qui, justement, nous échappe: la vie des objets. Car oui, un livre, une fois qu’il a quitté la table des nouveautés pour s’installer sur une étagère, devient un objet. Libre. En roue libre. En service libre. Visiblement, l’État a du mal à le supporter.
Le ministère de la Culture veut donc rémunérer les auteurs et éditeurs… sur les ventes de livres d’occasion. Il va donc falloir envoyer les fonctionnaires de Bercy farfouiller dans les rayonnages des vieux bouquinistes de Province et pourquoi pas, demain, dans les travées des brocantes de villages.
Le raisonnement est simple et imparable, façon planification sentencieuse: puisque les plate-formes en ligne se gavent sur le dos de nos chères lettres, instaurons une sorte de "droit de suite" à la française.
Une petite dîme culturelle, bien placée. C’est le réflexe pavlovien du contrôle étatique, cette envie permanente de réguler le moindre coin d’internet comme s’il s’agissait encore des rayons de la Fnac en 1997. Le marché de l’occasion n’est pas un ennemi de la culture. C’est sa respiration. C’est l’entrée d’un adolescent fauché dans un monde d’idées et d'imaginaires. C’est la redécouverte d’un auteur oublié, le lien silencieux entre deux lecteurs que tout oppose sauf ce même livre, passé de main en main, au nez et à la barbe du fonctionnaire Truquemuche ou du bureaucrate Tartempion.
Faut-il vraiment y glisser une facture, une cotisation, une redevance? La culture ne se défend pas à coup de taxes rétroactives. Elle se défend en la laissant vivre. Circuler. Un livre n’est pas une rente. C’est une aventure. Alors, à ceux qui rêvent de faire des plate-formes de seconde main les boucs émissaires d’un système éditorial à bout de souffle, on répondra simplement: laissez-nous lire en paix.
Et mêlez-vous de ce qui vous regarde.
Valeurs Actuelles
qui fait fuir les voleurs de vélos avec une odeur de cadavre
Aïko Leroux, étudiante en dernière année d’une école d’ingénieurs de Lyon (Rhône), a imaginé un dispositif étonnant pour éviter les vols de vélos. Son antivol CactUs Lock, dont les premiers exemplaires seront disponibles cet été, rejette un nuage de gaz sentant le cadavre si on essaie de le découper. Des spécialistes en neurosciences et des médecins légistes ont notamment été sollicités par la créatrice.
Une première série de 150 CatctUs Locks, un antivol libérant une odeur pestilentielle imaginé par Aïko Leroux, sera disponible cet été.
Elle pensait au départ y passer deux mois, mais il a finalement fallu deux ans à Aïko Leroux pour concrétiser une idée qui lui est venue lors de sa première année d’école d’ingénieur à Lyon (Rhône). Ce concept, c’est CactUs Lock, un antivol pour vélos baptisé ainsi car "qui s’y frotte s’y pique".
Le dispositif fonctionne comme aucun autre. S’il est forcé, il libère un gaz fétide à la puanteur insupportable. Et pour cause, celui-ci contient, entre autres, de la putrescine, une molécule qu’on retrouve dans les cadavres en décomposition et qui est à l’origine de l’odeur que les corps dégagent.
Si la jeune femme de 22 ans a imaginé un tel moyen de dissuasion, c’est parce qu’elle a très mal vécu un vol survenu en janvier 2023. "En pleine journée, dans un lieu passant, j’ai attaché le beau vélo électrique que je venais de recevoir et je suis allée acheter un sandwich, nous raconte-t-elle. J’avais fait tout ce qui est recommandé: j’utilisais deux antivols en U robustes et certifiés et j’étais assurée. "À son retour, l’engin avait pourtant disparu ".
L’assurance a très peu remboursé car, pour dix minutes, je n’avais pas pris de photo du vélo sécurisé", précise Aïko Leroux.
UN EVENEMENT DÉCLENCHEUR
Cette mésaventure s’est produite au moment où la future ingénieure et ses camarades de classe devaient plancher sur un projet de création d’entreprise et recherchaient désespérément une idée. Après le vol, celle-ci a été rapidement trouvée. La future ingénieure a ensuite peaufiné CactUs Lock elle-même, avec l’aide de son père, qui détient 5% de la startup du même nom. Avec un objectif très clair: celui de dissuader et de faire fuir mais pas de surprendre ou punir, ni de se venger.
"Tout ce qui compte, c’est d’éviter le vol, résume la jeune femme. Il y a des stickers avec des couleurs très reconnaissables, quatre dessins de têtes de mort, un texte… L’éventuel voleur est visuellement averti. Si malgré tout il décide de couper le métal, un nuage de gaz sous pression se libère".
Aïko Leroux nous confie que parmi les très nombreuses sollicitations qu’elle a reçues figurent des propositions d’utiliser son dispositif à des fins défensives, par exemple dans des bombes compactes à porter sur soi dans son sac.
150 exemplaires pour commencer
La réponse de l’étudiante est un non ferme. " Ça doit rester dissuasif, insiste-t-elle. Hors de question que quelqu’un le déclenche sur quelqu’un d’autre. Avec l’antivol, le voleur qui l’active sur lui-même le fait en toute connaissance de cause. " La jeune femme est en revanche beaucoup plus intéressée par la perspective d’autres débouchés pour son CactUs Lock. Actuellement pré-commandable en ligne, l’antivol fabriqué en Auvergne-Rhône-Alpes sera livré à ses 150 premiers clients testeurs cet été. Mais l’étudiante voit déjà plus loin.
"La commercialisation générale commencera en 2026 en ligne et dans des boutiques spécialisées, détaille-t-elle. Des fabricants de vélos et de motos devraient aussi le fournir avec leurs modèles. L’objectif est de réadapter le concept à d’autres types de sécurisations, comme celles des camions ou des conteneurs.
"Si le système mis en avant par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes séduit autant, c’est qu’il est "bien plus élaboré qu’on ne le pense" . Le développement de CactUs Lock s’est fait en collaboration avec des laboratoires, des médecins légistes, des toxicologues, des psychologues, des centres antipoison et des spécialistes en neurosciences.
"Le cerveau en état d’alerte"
Car le mélange que rejette l’antivol, s’il est forcé, est le fruit d’un long travail. "Il est très difficile de se débarrasser de cette odeur. On ne s’y fait pas, elle se fixe dans les cils, les sourcils, les cheveux, les poils de nez…, énumère la future ingénieure en Chimie et génie des procédés.
Le porteur la sent très fortement mais pas les gens autour. C’est une odeur de mort qui crée un stimulus inconscient chez les êtres vivants et met le cerveau en état d’alerte. "Avec à la clé un effet durable sur le malfaiteur, dont "le cerveau associera cette galère à l’expérience du vol", apprend-on sur le site de la startup.
Face à un tel effet, qui ne présente cependant "aucun risque de blessures ou dommages corporels", toutes les précautions ont été prises pour rendre impossible un déclenchement accidentel.
"Il faut 150 tonnes pour modifier la structure de l’antivol. Même le poids d’un camion ou une chute du quatrième étage ne suffirait pas", rassure Aïko Leroux. Et contre les fuites, quatre protections sont présentes, dont une réalisée avec une résine utilisée dans le secteur du nucléaire".