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Livre - Page 2

  • Toute la gauchiasse dans ce dico!

    Un dictionnaire des idées reçues adapté à notre temps.

    Par Claude Robert.

    Nous vivons une époque formidable. Ce n’est d’ailleurs pas tant l’époque actuelle qui se distingue par ce que l’on pourrait qualifier de « l’épaisseur ». Ce serait plutôt le « politiquement correct » qui l’a infiltrée. C’est même plus que de l’épaisseur. On pourrait parler d’empâtement, voire de bouffissure. Mais pour ceux qui n’auraient pas la chance de se rendre compte de l’existence de cette infâme moraline glucosée, voici heureusement un petit lexique qui devrait très vite y remédier :

    Austérité/Rigueur : ce concept est tellement fin qu’il est inconnu de la plupart des économistes. Et pourtant, on ne parle que de lui en ce moment. Pensez-vous, il fut un temps lointain pendant lequel on croyait bêtement que l’on ne pouvait dépenser que ce que l’on possédait. Et qu’en cas de ruine, il fallait faire disette. Qu’est-ce que c’était stupide. Heureusement, cette période idiote est révolue. De quel droit quelqu’un qui n’a plus d’argent devrait-il se serrer la ceinture par rapport à quelqu’un qui en est pourvu ? De quel droit un pays qui se serait ruiné devrait-il vivre moins bien qu’un pays qui se porte bien ? N’est-ce pas de la discrimination ? Voire même de la stigmatisation ? Et si jamais vous vous demandez « qui va payer ? » sachez que vous n’êtes qu’un pisse-vinaigre. Car rien ne doit s’opposer à la satisfaction immédiate et constante du désir mimétique si cher à R.Girard. Surtout, si quelqu’un vous dit qu’austérité et rigueur ne sont que de purs produits de la morale actuelle, des sortes d’hybrides issus du croisement du refus de stigmatiser et du rejet du monde de la finance, et qu’ils constituent de ce fait les virus les plus toxiques de la pensée actuelle, dites-vous bien que cette personne est forcément un économiste mal intentionné.

    Bonne gestion : voir Impensé ou Tabou.

    Chômage : mal endémique propre aux pays libéraux ou capitalistes anglo-saxons. Ne dites surtout pas qu’avec ses 10,3% la France est son royaume, car ce serait un sacrilège. Exercez plutôt votre haine sur les États-Unis (5,5%), l’Angleterre (5,4%) ou l’Allemagne (4,7%). Et si on insiste auprès de vous sur l’origine de telles différences, alors répliquez que c’est parce qu’elle mène une politique encore plus ultra-libérale que les autres que la France en est là.

    Démocratie : système politique basé sur la possibilité laissée au peuple de valider lors des élections les promesses qui lui sont faites par la classe politique. Si quelqu’un avait tout de même la grossièreté de trouver des exemples récents de promesses mirobolantes qui auraient gravement induit le peuple en erreur, objectez qu’il est odieux de stigmatiser celui-ci. Si on vous répond que les hommes politiques sont des menteurs, et que ce n’est pas non plus le fonctionnement normal de la démocratie, rétorquez qu’il est tout aussi odieux de stigmatiser les dirigeants. Ils font ce qu’ils peuvent, avec le peuple qu’ils ont. Et si jamais votre contradicteur vous agace avec ses doutes quant à la véracité d’une démocratie basée sur la manipulation d’un peuple désinformé par une classe politique perfide et endogame, alors insultez-le en l’accusant de promouvoir le vote censitaire. Ainsi vous aurez le dernier mot.

    Finance/Monde de la Finance : lubie toxique qui ne cesse de vouloir se rendre incontournable alors qu’elle n’est que la domination des plus pauvres par les plus riches, domination purement fortuite et virtuelle dont on peut se débarrasser très facilement. Il suffit tout simplement de le vouloir. Et si jamais quelqu’un vous glisse dans l’oreille que ce n’est pas faute d’avoir voulu ni même essayé que la Grèce s’est cassée les dents sur ce monde-là, répondez que ce pays n’a pas eu de chance. Ce n’était pas le bon moment, la météo n’était pas propice. La prochaine fois sera la bonne et la Finance sera définitivement clouée au pilori.

    Front de Gauche : réservoir potentiel pour le lieu géographique où s’exercent le Bien et la Finesse. Voir Parti Socialiste.

    Front National : lieu géographique où s’exercent le Mal et la Vulgarité Sociale.

    Impensé : voir Tabou.

     

    Keynésianisme : LA solution à tout. Cette théorie de J.M.Keynes initialement dédiée au traitement des problèmes d’insuffisance de la demande est mise à toutes les sauces, y compris pour résoudre les problèmes d’insuffisance de l’offre. Pourquoi donc ? Mais bien évidemment parce qu’elle a fait la preuve de son efficacité. La France ferait-elle du keynésianisme depuis les années 1980 si ça ne marchait pas ? Voyons ! Bon, certains experts susurrent que redynamiser l’offre exige tellement plus d’efforts et de courage politique que cela a méchamment desservi cette solution. Mais ils ont parfaitement raison ! Pourquoi devrions-nous expérimenter des solutions qui ne sont efficaces qu’au prix d’un terrible inconfort ? N’y a-t-il pas suffisamment le choix parmi les solutions agréables ? Sinon, ne peut-on pas attendre encore une décennie ou deux ?

    Libéralisme : la cause de tous les maux de la planète : pauvreté, pollution, violence, exclusion. Est confondu avec le capitalisme et souvent affublé du préfixe ultra pour le bien-être de tous. Surtout, n’écoutez pas les fredaines de la World Bank ou du FMI comme quoi le nombre de pauvres diminue et le nombre de riches augmente. Ces chiffres sont faux. Répondez que les humains vivaient bien évidemment beaucoup mieux au Moyen Âge ou pendant l’Antiquité. Et si par mégarde quelqu’un osait brandir l’argument du progrès technologique, faites-lui dire que vous vous en passeriez bien volontiers.

    Parti Républicain : abus de langage consistant à s’approprier les valeurs de la République dans des buts bassement politicards.

    Parti Socialiste : lieu géographique où s’exercent le Bien et la Finesse. Cet exercice peut se réaliser dans les faits, ou, le cas échéant, par le Verbe. Il EST par essence, et ceci définitivement. Ontologiquement, il ne peut donc être ni remis en cause ni même dépassé par mieux que lui. Et comme il EST le Bien, c’est au réel de s’adapter à lui et non pas l’inverse.

    Politique de relance : voir Keynésianisme.

    Réformes: au commencement, ce mot véhiculait des notions principalement positives de changement, d’évolution, d’espoir de se diriger vers des jours meilleurs. Actuellement, ce signifiant se charge de plus en plus de connotations puantes qui proviennent d’un paradigme infréquentable : celui des réformes libérales et de l’austérité. Gageons que ce mot aura donc perdu tout son potentiel de rêve d’ici quelques mois ou années. Au train où vont les choses, il rejoindra très vite la clique des gros mots. Puis il s’enfoncera lentement dans la trappe obscure des impensés.

    Relance de la demande : voir Keynésianisme.

    Relance de l’offre : inconnu. Voir Keynésianisme.

    Responsable/Responsabilité : enfant pervers de la stigmatisation. Qui nomme un responsable le stigmatise ! Qu’on se le dise, il n’y a de responsabilités que collectives. Ainsi, c’est moins pénible à supporter puisque l’inconfort de la stigmatisation se dilue dans le nombre. Tout de même, si on vous chagrine en combinant ces notions avec le mot peuple, objectez qu’en linguistique politique, il existe des syntagmes impossibles. On ne peut pas stigmatiser un peuple. Le peuple a toujours raison. Il est souverain, même et surtout lorsqu’il n’a rien compris à ce qui lui arrive. Voir Démocratie.

    Riches/Puissants: cas particulier, exception notable dans le lexique du Politiquement Correct. Et pour cause, les Riches et les Puissants sont les seuls que l’on puisse actuellement stigmatiser. Et si vous n’en êtes pas encore sûr, sachez que cette stigmatisation est même fortement recommandée. Au pinacle du hit parade des têtes de turcs et autres boucs émissaires du moment se trouvent le FMI, l’Euro-groupe et les Banques. Détestons-les ! Montrons-les du doigt !

    Stigmatiser : le mal absolu. À éviter à tout prix sous peine de passer pour un facho sans cœur, un monstre de méchanceté, un beauf inculte. Bien évidemment, les psychologues diront que ne jamais stigmatiser peut finir par ouvrir la porte à tous les abus ; les juristes que cela préfigure la fin du droit ; les philosophes que c’est l’avènement du relativisme le plus tordu. Mais ils se trompent. Pourquoi leur point de vue serait-il meilleur ? Qu’est-ce qu’ils en savent ?

     

    Tabou : voir Impensé

    Claude Robert est consultant international en organisation, et auteur du site satirique “Eradiquons le politiquement correct français“

  • Hé, quoi de neuf, docteur!...

    Pendant 30 ans, le Dr Guilbert s'est amusé à collecter les lapsus les plus drôles de ses patients. Un recueil de ces "perles" est né.

    «J'ai encore une douleur de mon nerf crucial"; "On m'a fait trois points de soudure"; "Je suis patatraque»… Les lapsus de ses patients sont autant de "petits bonheurs" que le Dr Michel Guilbert collecte depuis qu'il a commencé à exercer la médecine générale. En 30 ans de carrière, le praticien installé à Bagneux (Hauts-de-Seine), auteur jusque-là d'ouvrages plus sérieux, a amassé suffisamment de "perles" pour les réunir dans un recueil très amusant, intitulé avec l'ironie qui le caractérise C'est grave docteur?* Avec 30.000 exemplaires déjà vendus depuis la sortie fin mars, le concept semble avoir séduit le public.

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    “J'ai un canard lombaire étroit"; "le gynéco m'a fait un frotti-frotta“: "on m'a fait une fellation in vitro“: le Dr Guilbert assure n'avoir jamais éclaté de rire en consultation en entendant les inventions de ses patients. "Ils ont beaucoup d'imagination, mais on en ri ensemble, pas à leurs dépens. Une visite médicale peut engendrer un petit stress, et face à cela, chaque médecin a sa façon de travailler. Moi j'ai opté pour l'humour, ça dédramatise beaucoup les consultations. Du reste, la médecine, ce n'est pas toujours triste. La plupart du temps, ça se passe même très bien!"

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    Celui qui se définit comme un "médecin de famille" ne s'est pas encore vu réclamer de droits d'auteur par ses patients. "Ceux qui connaissent le livre l'ont accueilli favorablement: certains me l'ont fait dédicacer, d'autres m'ont fait un clin d'œil en me demandant pendant la consultation: “c'est grave docteur”?

    Étrangement, ses visiteurs semblent même vouloir accélérer la parution d'un tome 2."Depuis que le livre est sorti, j'ai l'impression d'entendre encore plus de perles qu'avant! Par exemple, une jeune fille m'a raconté qu'elle faisait de l'épileptique en salle de gym“.

    Mais le plus drôle, selon lui, est encore au-delà des mots. "Un soir, un patient malade m'appelle pour une visite à domicile alors même que je m'apprêtais à regarder un super match de foot à la télévision. Je me rends chez lui en traînant un peu les pieds, et je le trouve installé devant le match. Je me place derrière lui pour l'ausculter, et j'en profite pour jeter un œil à l'écran. Je me suis retrouvé tellement absorbé par le jeu que le patient, immobile, a fini par s'inquiéter de mon silence: “… Ça veut dire que c'est grave, docteur?”

    * C'est grave docteur?, éditions de l'Opportun, 9,90 euros

  • Journalistes: comment ils vous manipulent

    " Comment les médias nous parlent (mal) " de Mariette Darrigrand

    Publié dans Lecture, Médias

    Dans une Société devenue hyper-médiatique, une sémiologue de renom s’intéresse aux effets destructeurs du langage journalistique sur le moral des Français et surtout au caractère stérile des mots utilisés, qui n’ont pour effet que de paralyser la seule chose qui compte véritablement : l’action. Une sorte de nivellement par le bas, en somme.

    Par Johan Rivalland.

    Comment les médias nous parlent mal

    Je ne connaissais pas Mariette Darrigrand. Elle est sémiologue, un métier connu à travers les analyses que l’on peut lire, ici ou là, depuis longtemps en Sciences politiques, communication, ou Marketing, notamment.

    Sa spécialité, quant à elle, est l’analyse du discours médiatique.

    Elle intervient, semble-t-il, dans divers médias, en particulier France Culture, où elle anime une chronique dans une émission intitulée "Le secret des sources", que j’écouterai volontiers un de ces jours…

    L’hypertrophie de la Doxa

    Le présent essai Comment les médias nous parlent (mal), s’intéresse au caractère néfaste de l’usage excessif de certains mots dans les médias, qui reviennent de manière redondante, selon une certaine forme de panurgisme aux effets qu’elle juge dévastateurs, et selon les modes du moment.

    Un thème, donc, parfaitement intéressant et reflet de notre Société. Un révélateur de l’esprit devenu dominant de la Doxa (parole vide, selon le vocabulaire de nos philosophes antiques) face au Logos (parole pleine).

    Le principal reproche émis à l’encontre des médias est l’usage fait du vocabulaire et le pessimisme ambiant dans lequel il nous plonge collectivement.

    Non pas que nous n’ayons pas de bonnes raisons d’éprouver certaines formes de pessimisme (par exemple face à la relative léthargie de nos politiques dans leur action), mais parce que ce vocabulaire, loin d’être au service de l’action ou de la réaction, se limite à déplorer, se lamenter, s’auto-flageller de manière stérile, sans véritable souci de comprendre, d’analyser, de construire.

    Et le problème est que, dans cette société hyper-médiatisée, nous baignons, du matin dès le réveil et jusqu’au soir, dans ce contexte de pessimisme ambiant et répété, qui finit par jouer sur notre moral ou fausser notre perception.

    Facteur d’angoisse, nous sommes alors en partie atteints de maux purement occidentaux que l’on peut nommer, selon Mariette Darrigrand, "mélancolie, nombrilisme, anti mondialisme", surtout lorsque l’information tourne en boucle à longueur de journée et qu’on est "médiavore".

    Un vocabulaire plaintif à la recherche de l’audience

    C’est ainsi qu’un certain nombre de mots prennent une importance exagérée, selon des effets de mode correspondant à une volonté, consciente ou inconsciente, de coller à "l’opinion majoritaire " du moment.

    Au service d’un certain moralisme ou d’une volonté de refléter les ressentis présumés des Français, ces mots sont repris à qui-mieux-mieux sans précaution, plus dans un souci de recherche du sensationnalisme et de l’audience que de vraiment analyser et susciter la réflexion.

    Mariette Darrigrand, en bonne observatrice des médias, s’intéresse aux mots les plus marquants de 2013 (parfois depuis plus longtemps), à l’instar du mot "fragile", par exemple, mis à toutes les sauces et appliqué à tous les domaines de la vie, des plus quotidiens aux plus emblématiques (personnalités politiques ou autres, situation économique, …), faisant fi de ses origines latines pour en faire un instrument associé à la crise et au désir de s’en remettre à plus grand, à savoir celui qui pourra nous en sortir (l’Etat ?).

    Vocable associé aussi à " la tempête " et tout ce qui succède à "l’impuissance" qui prévalait auparavant, à la recherche de celui qui sera " capable de garder le cap dans la tempête "ou face à" l’imaginaire de la pluie et du beau temps", source devenue classique du catastrophisme ambiant, parfois au risque d’en faire trop.

    Particulièrement symptomatique est le mot "colère", qui a notoirement marqué 2013 selon Mariette Darrigrand.

    Le problème, explique-t-elle, est que ce vocable devient un "fait de société", là où il n’est en réalité qu’un sentiment, une pulsion, " et non une pensée articulée ", contrairement au sens positif qu’elle revêtait chez les philosophes grecs, pour qui elle devait être tournée vers l’action.

    Elle devient donc, du fait des journalistes, quelque chose de "fictionnel" davantage "de l’ordre de l’idéologie régressive imaginaire" et du "sentiment d’injustice" que de quelque chose qui puisse être véritablement utile et constructif.

    De l’indignation stérile au misérabilisme ambiant, ces qualificatifs n’ont pour effet que de jouer sur les émotions et rien d’autre, avec toutes les conséquences négatives que cela peut induire et les fantasmes de la "table rase".

    Du diagnostic à l’action

    Tous ces qualificatifs ont pour point commun de faire perdurer l’usage de l’indémodable mot "crise", derrière lequel politiques et journalistes aiment à se réfugier constamment, comme s’il s’agissait d’une fatalité, là où pour les grecs anciens, loin de constituer la maladie, il consistait en un diagnostic ("penser la situation pour agir").

    C’est le dernier mot que l’auteur explore, pour ensuite en appeler, en conclusion, les médias à changer d’état d’esprit et jouer le véritable rôle de contre-pouvoir qui leur est en principe dévolu, loin de tout sensibilisme ou toute complaisance, voire de "mythologie", nous permettant ainsi de "récupérer un peu de liberté", en privilégiant au contraire le pluralisme, l’analyse, la réflexion, ce qui n’exclut pas une part de Doxa, mais qui vise à être rééquilibrée, ne laissant pas aux "faiseurs d’opinion" le soin d’imprimer dans les esprits des idées artificielles et malheureusement qui deviennent dominantes, à l’encontre de ce devrait être la véritable démocratie.

    Un petit livre en forme de mise en garde, donc, et qui sonne juste, mais qui m’a semblé très court et assez peu approfondi, malgré les qualités de l’auteur et l’intérêt du thème. Un côté trop instantané, rapide, anecdotique et probablement " vitrine ", destiné peut-être à séduire le public qui connait déjà la chroniqueuse et peut avoir plaisir à la retrouver à travers un écrit, ou à élargir la sphère de ceux qui s’intéresseront à ses émissions. A moins que cela ne s’inscrive dans une tendance très actuelle à faire court, pourquoi pas d’ailleurs; certainement un peu des deux.

    Cela dit, l’ensemble demeure néanmoins sympathique, vivant et intéressant en soi, même s’il ne s’agit pas d’un grand ouvrage. Gageons que l’auteur saura nous proposer, à l’avenir, quelque chose de plus travaillé, sur ce même thème ou un autre voisin. Elle dispose a priori de toute la ressource pour œuvrer en ce sens.

    Mariette Darrigrand, Comment les médias nous parlent (mal), Editions François Bourin, janvier 2014, 77 pages.

     

  • C'est grave docteur?

     

    par le Docteur Michel Guilbert. Les Editions de l'Opportun. 9,90€

    La grippe aviaire devient "la grippe à vierge", la carte vitale, la "carte virale" et ligaturer les trompes se transforme en "ligoter les trompes". Ces expressions détournées sont regroupées dans un livre, C'est grave docteur, qui sort ce jeudi en librairie.

     

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    ketchup maison, ça c'est bon!

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    et, moi aussi! NDLR

     

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    pourvou que ça dourre!

     

     

     

     

  • Nos ancêtres sont les Gaulois (et rien d'autre!)

    Ça y est, les Gaulois débarquent. Et avec eux Johnny Hallyday et Vincent Cassel comme vous ne les avez jamais vus. Dans Astérix chez les Pictes , en librairies ce jeudi, le nouveau tandem aux commandes de la mythique bande-dessinée, Jean-Yves Ferri (à l'écriture) et Didier Conrad (au dessin), ne dérogent pas à la règle de la caricature de célébrités, malicieusement entretenue par leurs prédécesseurs depuis 1959.

    Jean Gabin en Ponce Pénates, Annie Cordy dans le rôle de Nicotine ou Bernard Blier en Caius Soutienmordicus, chef de la police secrète de César. Tous sont passés par le crayon impertinent d'Albert Uderzo. Le dessinateur s'est même parodié avec son complice René Goscinny en despote et tyran ornant un bas-relief grec (Astérix aux jeux olympiques), en spectateurs dans le théâtre de Condate (Astérix et le Chaudron), ou en légionnaires négligés (Obélix et compagnie).

    En 2013, ce sont le rockeur et le comédien préférés des Français qui font leur apparitions dans les planches humoristiques. Page 29, Johnny entre en scène sous les traits... d'un chanteur. Une partie de sa chevelure est attachée en chignon sur le sommet de son crâne. Pour le reste, il n'y a pas de doute, c'est bien Hallyday. Barbe de trois jours, manchette au poignet, sourcils froncés... Tout y est. Un drôle de harpe celtique en forme de poisson lui sert même de guitare.

     "Quoi Mac Keul? Qu'est-ce qu'il a Mac Keul?"

     "Rocs autuuur du loch!" chante-t-il à tue-tête. La référence à Rock Around The Clock de Bill Haley (1956) n'est pas du goût d'Obélix qui lui passe illico une rouste. Alors qu'Astérix calme son acolyte, l'artiste s'impatiente face à un collègue musicien moqueur: "Quoi Mac Keul? Qu'est-ce qu'il a Mac Keul?". Oui, Johnny Hallyday se nomme ici Mac Keul. Vous aurez bien sûr compris le clin d'œil au titre célèbre de l'artiste. Quelques bulles plus loin, l'artiste écossais entonne un autre classique de la variété franco-belge: Ne me quitte pas de Jacques Brel transformé en Ne me kilte pas. Un "loch and loll" entraînant, des jeux de mots made in Astérix toujours aussi délicieux...

    Page 31, c'est Vincent Cassel qui fait la rencontre du petit guerrier moustachu et de son copain à tresses livreur de menhirs. Sous les traits de l'odieux Mac Abbeh, l‘acteur, comme sur le grand écran, endosse le rôle du méchant: Il enlève la bien-aimée de Mac Oloch, personnage principal de cette 35e aventure, et envisage même de conquérir la Gaule. À la vue de son teint vert et des ossements qui ornent sa cape en poils de bête, Cassel porte bien son nouveau nom. Regard de fouine, menton retroussé et nez aquilin. La ressemblance entre la caricature et le modèle original est frappante. Beau rôle de composition...

    En entrant dans la légende d'Astérix, Hallyday et Cassel rejoignent Tino Rossi (Astérix en Corse), les Beatles (Astérix chez les Bretons), Sean Connery (L'Odyssée d'Astérix), Kirk Douglas (La Galère d'Obélix), Lino Ventura (La Zizanie) et bien d'autres encore... pour le plus grand bonheur des lecteurs.

     

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  • URGENT: Dément! Superman a perdu sa culotte!

    En septembre prochain, l'un des deux géants des comic books américains, DC Comics fait peau neuve. L'éditeur historique de Superman et Batman a décidé de reprendre à zéro les 52 séries qu'il développait depuis les années 30. Une politique radicale qui copie à la lettre celle de son confrère et concurrent de toujours le groupe Marvel (Spider-Man, Hulk ou Iron Man).

    Au programme de ce coup de balai en forme de coup de jeune : nouveaux personnages, nouvelles histoires inspirées par l'actualité et surtout nouveaux looks pour ces super-héros mythiques.

    Superman, Batman et les autres abandonnent les slips ringards qui recouvraient leurs collants, tandis que Wonder Woman et Catwoman s'émancipent dans des tenues plus modernes. Les BD seront disponibles également en version digitale.

    Avec ce relooking audacieux, DC Comics vise non seulement les fans de super-héros mais espère également attirer de nouveaux lecteurs... ou lectrices.

     

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    " Première image du Superman de Zack Snyder

    La texture du costume fait plus penser à une combinaison de plongée moderne faite d'un matériau type "nid d'abeille" doté d'alvéoles ignifugées, qu'à un collant de pyjama.(Warner Bros)

    Les studios Warner viennent de dévoiler la première image d'Henry Cavill dans le costume bleu et rouge de l'homme venu de la planète Krypton décoiffe.

    D'emblée, il semble que tout l'esprit de Superman soit contenu au cœur de cette instantané.

    Le décor est fumant. La porte blindée de la chambre forte d'une banque est en mille morceaux. Des étincelles crépitent encore sans doute après l'explosion des braqueurs.

    Au centre du cadre, Superman vient d'arriver. Son costume est plus sombre que celui que portait Christopher Reeves dans la première adaptation signée Richard Donner, ou même le remake de Bryan Singer.

    Premier "ouf" de soulagement: Superman a conservé sa cape, même s'il est prouvé que cet appendice est sacrément handicapant pour qui veut pourfendre le crime. Qu'importe, elle fait partie de la mythologie.

    Le "S" sur sa poitrine n'a pas non plus été "modernisé". On remarque simplement que la texture du costume fait plus penser à une combinaison de plongée moderne faite d'un matériau type "nid d'abeille" doté d'alvéoles ignifugées, qu'à un collant de pyjama.

    La petite lueur de sauvagerie amusée qu'on devine dans le regard de ce Superman relooké, prédit une belle bagarre en perspective !

    Bref, ses cheveux noirs de jais, gominés comme il convient (sans l'accroche cœur symbolique toutefois) tout concourt à ce que Superman présente son meilleur profil aux amateurs et aux fans de tous bords.

    Réalisé par Zack Snyder et produit par Christopher Nolan (The Dark Knight 1,2,3, Inception), Superman, Man of Steel sera sans doute plus sombre que le Superman Returns de Bryan Singer (2006), hommage assez transparent au film de Richard Donner avec Christopher Reeves, et dans lequel l'insipide Brandon Routh flottait littéralement dans le costume moulant de L'Homme d'acier.

    Zack Snyder (300, Watchmen, Sucker Punch) a déclaré à propos de Superman: "Dans le panthéon des superhéros, Superman est le personnage le plus reconnu et le plus vénéré de tous les temps, et je suis honoré de participer à son retour au grand écran. Je me joins également à Warner Brothers, à Legendary et aux producteurs pour exprimer combien nous sommes enthousiasmés par l'embauche d'Henry Cavill. Il est le choix parfait pour porter la cape et la combinaison affichant le S".

    Quant à Henry Cavill, on notera qu'il s'est fait connaître pour son rôle dans la série Les Tudors. Mais hormis son rôle dans Whatever works de Woody Allen, Cavill est surtout connu à Hollywood pour avoir écumé les castings prestigieux sans jamais décrocher la timbale. C'est chose faite, semble-t-il avec Superman.

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    Le Figaro.fr