... je le consulte depuis début 81....
en hommage à Monsieur JL Delfour, Clinique St Jean à Toulouse
...le meilleur des meilleurs!!!
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Merci à Bescherelle, ta mère!
Rapport de la Cour des comptes: les fonctionnaires doivent travailler plus
Sur les quelque 2 millions de fonctionnaires à temps plein en France, seuls 500 000 travaillent effectivement 35 heures par semaine, estime un rapport de la Cour des comptes. Plusieurs catégories d’agents, telles que les enseignants (soumis à des obligations réglementaires de service) ou les surveillants de prison (en raison de la pénibilité du travail et d’horaires décalés), bénéficient d’un temps de travail inférieur à la durée légale. En alignant la durée effective de travail des fonctionnaires sur la durée légale, le gouvernement pourrait ainsi économiser 700 millions d’euros par an et 27 000 emplois.
En 2005, par malchance d'hérédité familiale, je suis atteinte par une maladie auto-immune qui tente de m'arrêter dans mon élan de vivre.
Comme j'y ai droit, je demande une allocation d'invalidité partielle qui s'avère totalement peanuts parce que j'avais interrompu 8 ans auparavant mon travail pour m'occuper de ma fille, elle aussi atteinte d'une autre grave maladie auto-immune et qui avait besoin de moi 24h/24.
Pour toucher l'invalidité, il faut avoir cotisé 10 ans sans interruption; que j'ai déjà cotisé une bonne trentaine d'années avant d'arrêter, ils s'en tapent comme votre première chemise.
En 2010, j'ai l'horreur de fêter mes 60 ans et donc, comme la loi Fillon les y autorise, ils me foutent à la porte de mon travail d'indépendant et me refile une retraite de 715 euros par mois, royale retraite pour avoir déjà travaillé 46 ans.
(J'ai travaillé 19 ans chez les patrons et 27 ans à mon compte –et, vous allez rire, je touche plus de retraite pour avoir travaillé chez les patrons en 19 ans que 27 ans à mon compte- chaque caisse s'autorise le droit de n'en faire qu'à sa tête et me sucre tout ce qu'elles veulent et, notamment les deux ans liés au fait d'avoir élevé un enfant et même le petit pourcentage accordé pour avoir eu un enfant handicapé; on nous appelle les “polypensionnés“ pas parce qu'on touche double mais on touche rien!).
N'ayant eu qu'une enfant, je n'ai jamais eu d'allocs de quoi que ce soit… ça ne se faisait pas dans les seventies. Le seul “avantage“ de mon statut actuel, c'est que j'ai droit à une aide de l'APA, c'est-à-dire que l'on me fait quelques heures de ménages par semaine et que je ne règle pas trop.
Jusqu'à maintenant, le montant de l'allocation APA était versé tous les mois sur mon compte bancaire. J'attendais de recevoir la facture de l'association et je réglais par virement bancaire: clair, net, précis et sans bavure. Le Dr de l'assoc m'a dit que j'étais la seule à régler ainsi, les autres familles demandaient que l'argent soit versé directement à l'assoc. Perso, j'ai l'habitude d'avoir une tête qui fonctionne.
Tout ce qui précède ci-dessus pour vous dire combien coûte ce service: une employé pour mettre sur le logiciel qu'il faut m'envoyer telle somme tous les mois, (petit ajustement en janvier pour l'augmentation) et, peut-être, une autre qui vérifiait auprès de l'assoc qu'en fin d'année, j'avais bien dépensé l'argent comme prévu. Deux fois, seulement, j'ai dû rembourser des sommes non-utilisées… ce qui est normal. Pour faire bonne mesure, rajouter un chef qui vient vérifier si tout va bien dans les bureaux. 3 personnes à tout casser, trois salaires donc.
Hier, tout à tract je reçois une enveloppe demi-format (timbrée à 2,94 €) avec deux carnets de chèques et une lettre qui me dit ceci: vous devez payer vos aides avec ces chèques, vous ne recevrez sur compte bancaire que les cotisations; il faut vous inscrire à l'URSSAF.
Les chèques sont d'un montant de 8,64 €… sauf que mon intervenante, avec son ancienneté et compétences touche 10,14 euros de l'heure. Je vais m'amuser pour les comptes et elle va rigoler en allant les encaisser à sa banque!
Cependant, j'ai travaillé de 1970 à 1983 inclus, dans des imprimeries toulousaines différentes. Ce qui fait que je connaissais bien le travail des ouvriers de l'imprimerie, à l'époque, même s'il y a eu, bien sûr des progrès technologiques. J'ai comme on dit, “appris sur le tas“ et, durant quelques mois, j'ai travaillé aux Parchemins du Midi en tant que photograveur offset. Les Parchemins (aujourd'hui disparus) faisaient en 1973 les chèques pour les banques du coin.
Il y avait un atelier des chèques: portes cadenassées, seules 3 personnes, bien surveillées, qui y travaillaient avait le droit d'y pénétrer. Quand elles sortaient le soir, elles étaient fouillées. Chaque bout de papier de l'atelier était mis sous célés, emportés, je ne sais par qui mais sans doute des employés assermentés. Je n'y ai jamais mits les pieds, mais comme je suis curieuse, un des ouvriers spécialisé en question m'a bien expliqué ce que j'écris ici.
Il y avait une machine “électronique“ (mot de l'époque) qui gravait sur chaque chèque le numéro de compte… bref, tous les chiffres que vous voyez en bas de vos chèques. Et ce poste était encore plus surveillé que les autres.
Voici comment on faisait l'impression offset dans les années 70: il y avait un monteur-copiste et un photograveur offset (j'ai tenu ces deux postes).
Quand la copie était terminée, on "insolait, révélait et gommait" la plaque offset que nous ou l'offsettiste venait chercher pour passage en machine. Faisons par ex, des carnets.
Après le passage en machine, il faut massicoter pour avoir l'imprimé au format puisqu'on tirait plusieurs formats sur le même feuillet offset. On passait ensuite à la machine typo pour tracer un trait à découper si nécessaire. Vous savez, les trou-trous et le dessin du ciseau.
Le papier une fois coupé, passait au travail de table. Là une ou deux femme mettait les carnets en forme, (feuilles et couvertures, par ex) les passait à la taqueuse (une machine qui vibre et met les feuilles “au taquet“ donc, bien rangées).
Puis, prenant le paquet de feuillet, elle le passe sous la machine à mettre des agrafes et collait un dos pour faire joli et masquer les agrafes. En l'occurrence, pour des chèques, on colle tout et même, certains carnets on des agraphes.
Pour les chèques, avant de les mettre en forme, il fallait les passer un à un dans la fameuse machine électronique pour insérer les numéros de comptes, etc.
Puis, ou le client venait chercher sa commande, ou bien c'était livré.
D'accord, avec les changements technos, cela a du être bien simplifié de nos jours, il doit y avoir une machine qui fait tout le tintouin du premier coup, depuis l'ordinateur jusqu'au carnet terminé avec les chiffres "électronique" déjà vus plus haut; de même je me dis que les banques doivent avoir leur imprimerie intégrée.
D’où sortent les chèques que j'ai reçu? Sans doute d'une imprimerie de fonctionnaires… on connait le courage des fonctionnaires. Et puisqu'ils ne font plus les billets de banque, faut leur trouver un boulot ou un autre. Cela se voit trop que les employés de la Banque de France sont grassement payés à ne rien foutre.
Donc: deux ou trois fonctionnaires d'imprimerie: un offsettiste et un graphiste au minimum
Et aussi quelqu'un pour réceptionner les carnets au bout de la machine et qui les envoie à une autre qui avait commandé. Peut-être est-ce la même fonctionnaire qui envoie les chèques et dépense des sous pour les timbres? et aussi pour l'enveloppe. Et le temps passé?
Une autre qui rentre dans le logiciel les cotisations que je reçois sur mon compte et que je vais devoir payer à l'Urssaf où je dois m'inscrire et donc une fonctionnaire de l'Urssaf en ligne pour m'enregistrer, répondre à mes questions….. et surveiller, parce que figurez-vous, tous ceux qui paie avec des CESU, croyez-moi, le compte individuel est scruté sous tous les angles... des fois que vous tenteriez de blanchir de l'argent sale....
Un chef par ci-par là qui fait semblant de justifier sa paye, dont un ou deux au conseil général de Haute-Garonne et un autre à l'Urssaf en ligne.
Peut-être un ou deux pour vérifier le vérificateur!
Un fonctionnaire de la Trésorerie Générale qui va m'envoyer l'acter à payer les cotisations.
J'espère que c'est la même qui vérifiera que j'ai payé en son temps pour sortir mon dossier des réclamations prévues par le logiciel et des menaces qui vont avec.
Et une qui va vérifier en fin d'année si j'ai bien dépensé tous les sous. Qui va m'adresser un courriel pour me dire que je n'ai pas tout utilisé que je dois tant et que je vais recevoir un courrier de la Trésorerie du coin pour rembourser.
C'est un peu long à lire mais, vous savez maintenant pourquoi vos impôts locaux augmentent exponentiellement d'années en années.
J'aurai dû partir en Syrie et revenir aujourd'hui tendre la sébile.