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  • Petite réflexion sur l'héritage de Johnny

    Il est sûr est certain que pour ne plus souffrir, Johnny prenait de puissants anti-douleurs, ce qui est normal...

    sauf que -c'est prouvé-, les anti-douleurs et autres molécules de ce genre ralentissent la vitalité, l'énergie et donnent une forme de léthargie...

    ... inhibe certaines fonctions cognitives: la personne peut avoir des désirs de suicide ou, au contraire, des envies de meurtres... certains sont passés à l'acte, il y a eu des procès célèbres...

    Avec mes capacités de rétrocognition, je pourrais le prouver, je pense...

    mais, je ne le ferais que sur demande de la famille...

    Inutile de demander.

     

  • Suite à la mort du couturier Givenchy...

    Un SPÉCIALISTE culture média sur BFM...

    "c'est lui qui, le premier, en 1945, à supprimé le corset des femmes..."

    Ben voyons, quand je vous dis que les journalistes sont des ignares, incultes!

     

    C'est après 1918 qu'un couturier à supprimé le corset chez les femmes.. en 1920, je crois, quand la femme se fait couper les cheveux pour être "garçonne"... j'ai juste oublié son nom mais vous trouverez en cherchant sur le net...

     

     

  • Définition de la Tradition

     

    Gustav Mahler:

    "La tradition n’est pas la vénération des cendres mais la transmission du feu"

  • La petite télé des horreurs....

    Questions pour un champion: Julien Lepers réclame plus de 3 millions d'euros aux prud'hommes

    Le 8 mars, Julien Lepers, l'ex présentateur du jeu télévisé Questions pour un champion, était aux prud'hommes pour contester son licenciement brutal. Il était payé 40 000 euros par mois pour 6 jours de travail environ.

    Le 8 mars, Julien Lepers, l'ex présentateur du jeu télévisé Questions pour un champion, était aux prud'hommes pour contester son licenciement brutal. Il était payé 40 000 euros par mois pour 6 jours de travail environ.

    Après 28 ans, l'animateur est licencié "à la cow-boy". Il dit aux juges avoir été discriminé sur son âge, son sexe et sa couleur de peau et demande 3,4 millions.

    Les conflits qui animent les prud'hommes reflètent quotidiennement notre histoire sociale. L'audience en bureau de jugement est publique. Régulièrement, une journaliste de L'Express assiste aux débats.

    La présidente est entourée d'une conseillère et de deux conseillers. Face eux: l'avocat de Julien Lepers (Pierre-Olivier Lambert) et celui de FremantleMedia (Eric Manca), la maison de production qui vendait les émissions Questions pour un champion animées par Julien Lepers sur France 3. 

    La présidente: "Vos demandes?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Au principal, nullité du licenciement pour motif discriminatoire: âge, sexe et couleur de peau de mon client. En subsidiaire, c'est un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Je demande 806 104,54 euros de solde de tout compte à titre contractuel de rupture, 1 396 756,20 euros pour licenciement nul ou sans cause réelle et sérieuse, 478 887,84 euros pour licenciement dans des conditions brutales et vexatoires, 239 443,92 euros pour exécution du contrat de travail de mauvaise foi de la part de l'employeur, 500 000 euros de préjudice d'image et 8 500 euros au titre de l'article 700". 

    La présidente: "En défense?"

    L'avocat de l'employeur: "5 000 euros d'article 700". 

    La présidente:"Nous vous écoutons".

    L'avocat de Julien Lepers: "Tout d'abord, je veux dire que Julien Lepers est un justiciable comme les autres. Il a été licencié pour des motifs discriminatoires et à tout le moins injustifiés. C'est un salarié de FremantleMedia France, la filiale principale de RTL Group, lui-même détenu à 90% par Bertelsmann, dont le chiffre d'affaires est de 16 milliards de dollars en 2016... Mais revenons à FremantleMedia. C'est l'un des plus grands créateurs de formats audiovisuels du monde et son salarié, Julien Lepers, a été le premier et l'unique animateur de Questions pour un champion pendant 28 ans. Ce sont 900 000 questions posées, des 7 d'or, un programme qui tournait 365 jours par an... C'est l'émission française qui a été la plus regardée dans le monde grâce à France Télévisions et les chaînes francophones. France TV achète à prix d'or des émissions à grand succès".

    L'avocat de l'employeur: "Le seul point sur lequel je suis d'accord avec vous est que monsieur Lepers est un justiciable comme les autres..".

    La présidente (s'impatiente): "Sur les demandes?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Delphine Ernotte, la "tueuse d'Orange" comme elle a été surnommée, prend à l'été 2015 la présidence de France Télévisions. À son arrivée, elle déclare: "il y a trop d'hommes blancs de plus de 50 ans à la télévision française, il va falloir que cela change". Le premier de la liste des victimes de cette discrimination sera Julien Lepers, mais il y aura dans la foulée William Leymergie, Henri Sannier, Gérard Holtz, Georges Pernoud de Thalassa... Tous sont évincés. Pour Julien Lepers, cela se fera trois mois après la déclaration de Delphine Ernotte qui dit aussi: "c'est la chaîne qui assume avoir pris la décision de licencier Julien Lepers". Très bien. Mais celui-ci est le salarié d'une maison de production indépendante, pas de France Télévisions. Pourtant, FremanleMedia va appliquer la décision de France Télévisions, à la hussarde, à la cow-boy. En effet, après une grosse session d'enregistrements, il est licencié, sans qu'aucune discussion soit menée "

     

    L'avocat de l'employeur: "Le conseil doit juger s'il y a discrimination ou pas. Et vous vous fondez sur une déclaration faite à une seule reprise, le 23 septembre 2015. En droit, Julien Lepers est salarié de FremantleMedia, pas de France Télévisions. Son successeur est un blanc, ce n'est pas un transgenre, c'est un homme... Toute la documentation de mon contradicteur est une publicité que fait Julien Lepers en faisant le tour des médias et en disant: "elle m'a fait ceci, elle m'a fait cela! Si vous pensez qu'il y a co-emploi avec France Télévisions, allez-y. Si Ernotte a "gravement discriminé", c'est une infraction pénale".

    L'avocat de Julien Lepers: "J'ajoute qu'un contrat signé en 2004, 16 ans après ses débuts, prévoit qu'en cas de rupture, une indemnité lui est due. C'est une indemnité de rupture, contractuelle "distincte" qui se cumule avec l'indemnité de licenciement. Bien évidemment, c'est la volonté des parties, elle doit être appliquée".

    L'avocat de l'employeur: "Il n'a jamais signé le contrat et ce n'est pas "et" mais "ou" qui est indiqué".

    Un conseiller: "Nous regarderons de près!"

    La présidente: "Sur vos positions respectives, nous avons compris. Mais que lui reproche-t-on?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Deux griefs que le conseil appréciera. Le premier: baisse d'audience. Le second: on lui dit en substance qu'il n'incarne plus le jeu. Je conteste les deux. Aucun chiffre ne me prouve la baisse d'audience. On me fournit juste un rapport avec des gens interrogés qui aiment, d'autres qui aiment moins. En réalité, la société de production a exécuté la décision du diffuseur en estimant que Julien Lepers était devenu "ringard". Trois mois après les déclarations de Delphine Ernotte. Or, aucun objectif ne lui est assigné dans son contrat de travail. Des bonus lui sont éventuellement payés".

    La présidente: "Il a reçu des bonus?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Certains lui sont versés, d'autres non. Je suis transparent ! Mais il n'y a pas d'objectif d'audience dans le contrat. Son successeur Samuel Etienne fait des audiences moins importantes que lui, mais lui, on ne le licencie pas".

    L'avocat de l'employeur: "Il n'y a pas d'effondrement de l'audience de son successeur. Quant aux bonus, ils sont liés à une volumétrie. Il est payé 40 000 euros par mois pour 6 jours de travail environ. Depuis le 17 mai 2013, Julien Lepers n'a plus aucun bonus. L'émission a perdu 33% d'audience entre 2000 et 2003, 56% supplémentaire en chute entre 2005 et 2015".

    Un conseiller: "Et l'audience de la chaîne par rapport aux autres? "

    L'avocat de l'employeur: "Nous ne sommes pas sur un licenciement économique".

    Le même conseiller: "Vous avez très bien compris le sens de ma question".

    L'avocat de l'employeur: "En 2007, Question pour un champion est 1ère sur 6 chaînes. En 2008, deuxième place. En 2012 et 2013, on passe à la troisième place et on ne redresse pas ensuite. Le rapport d'octobre 2014 sur lequel on se fonde précise qu'une émission est un concept et un présentateur. En 2014, la question de son maintien est donc déjà posée. Il a ses inconditionnels et ceux qui le trouvent clivant. Hypothèse 1, il reste mais en étant plus sympathique. Hypothèse 2, il est remplacé. On est en novembre 2014, on se donne un an pour voir. Le rapport nous donne des conclusions qui sont ce qu'elles sont. En 2015, le concept fait l'unanimité mais l'animateur est trop prétentieux, froid, antipathique..". 

    Le même conseiller: "Comment donner du crédit à ce rapport?" 

    L'avocat de l'employeur: "Et comment donner du crédit à une attestation? Par nature elle est subjective. En 2015, les données médiamétries ne sont toujours pas au rendez-vous, alors on va le licencier. Il n'est pas le seul. Six autres personnes sont dans le même cas, toutes ont attaqué. Le réalisateur a été débouté devant votre conseil et n'a pas fait appel. Une costumière est en appel. Les maquilleuses ont obtenu la requalification du CDDU en CDI. Et la voix off a gagné en appel: l'affaire est aujourd'hui en cassation".

    La présidente: "Expliquez-nous les préjudices?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Il voulait travailler jusqu'à 70 ans et ne l'a pas pu. C'est un homme de l'image qui était vu 365 jours par an. Là, en deux ans, on l'a vu 10 fois peut-être".

     

    L'avocat de l'employeur: "Il est parti à Danse avec les stars, il a écrit un bouquin, monté sa boîte... Il fait sa propre com et il demande aux prud'hommes de la transformer en espèces sonnantes et trébuchantes! Regardez les déclarations de Julien Lepers: c'est contre France Télévisions qu'il les dirige et, pourtant, c'est ma cliente qui doit payer".

    Julien Lepers: "Je veux parler, il n'y a que des mensonges..".

    La présidente: "Vous avez la parole. Deux minutes".

    Julien Lepers: "C'est un cauchemar, les trois quart de ce qui a été dit par mon contradicteur... c'est faux. Je n'ai pas d'obligation d'audience dans mes contrats. Même avec deux téléspectateurs, je pouvais continuer. Or là, j'étais entre 1,5 et 2,2 millions de téléspectateurs. C'est unique en France, unique. Vous avez donné des documents qui sont faux, pour que le conseil juge sur des mensonges? C'est irrespectueux. J'ai travaillé 28 ans pour cette émission. Ce n'est pas un hasard, c'est que je ne devais pas être si mauvais. On ne m'a pas dit que je partais, alors que tout le monde le savait. J'ai travaillé sans relâche lors de la dernière session d'enregistrements. Le lendemain, on m'a dit que c'était terminé. Je n'ai même pas pu dire au revoir au public..".

    La présidente (à l'avocat de l'employeur): "Vous avez la parole en dernier".

    L'avocat de l'employeur: "On lui a proposé une émission hommage mais que monsieur Lepers a refusé pour ne pas aller à son propre enterrement".

    17h20. Lhttps://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/julien-lepers-reclame-plus-de-trois-millions-d-euros-aux-prud-hommes_1990838.htmla présidente: "Les débats sont clos. Prononcé le 5 avril".

  • Comment Cloclo s'est accaparé Podium...

    Dans le courant de la fin de l'année 1971, mon patron vint me voir et me dit: “Josyane, tu va avoir beaucoup de travail sur la photocomposeuse

    “????

    “Nous allons réaliser un magazine qui sortira tous les mois.. un magazine sur la musique; Il y aura beaucoup de travail, on va devoir donner un sacré coup de collier“.

    J'ai 21 ans, je suis maman célibataire, le travail ne m'a jamais fais peur… aujourd'hui encore.

    J'ai été embauchée pour être “opératrice en photocomposeuse“… Je suis très rapide pour écrire à la machine à écrire (en ce temps-là, c'est tout ce qui existe en matière d'écriture). La photocoposeuse est un sorte de machine à écrire qui justifie le texte. C'est IBM qui tente de s'emparer le marché des imprimeries avec cet appareil qui se veut révolutionnaire. Afin de remplacer les linotypie (machine qui sort le texte en plomb, à l'envers… avatar de l'invention de l'imprimerie de Gutemberg en 1435 environ).

    Le seul problème, ces machines ultra-moderne pour l'époque ne sont pas fiable du tout: jugez-en. Il faut taper le texte deux fois. Une première fois, on aperçoit un curseur qui se déplace sur une ligne gradué et il faut relever le code. Ex; vert 9. Le seconde fois, avant de retaper le texte, il faut tourner un gros bouton et le positionner sur la couleur verte et le grade 9… cela permet de voir le texter se justifier et de réaliser une colonne bien droite. Sauf que, ces machines ne sont pas fiables et le texte est rarement justifié. Le patron s'en arrache les cheveux, la machine a coûté très cher… et ne sert à rien. Il préfère les bonnes vieilles lignes de plomb.

    Mais comme il est un patron qui réalise toutes les impressions du parti communiste de la région Midi-Pyrénées, il n'allait tout de même pas licencier une jeune maman célibataire! de plus, il était secrètement amoureux de moi (il m'avait proposé de m'installer dans un appartement et de payer le loyer, à condition que je le reçoive deux fois par semaine… comme si j'étais une cocotte de la Belle Epoque!). Ce que j'avais, bien sûr refusé… Non mais!

    L'imprimerie possédait deux machines offset et deux linotypes. Elle comptait une quinze d'ouvriers et d'ouvrières, car, en plus de sortir les feuilles imprimées, il fallait souvent ce que l'on surnomme le “travail de table“: réaliser des carnets, de petits livrets, des blocs-notes… bref tout ce qui se faisait en matière de petits supports d'écrits. Comme le travail de photocompo ne pouvait se réaliser avec la fameuse machine, je devais me trouver du travail dans les autres départements de l'imprimerie: la photogravure, la retouche de négatif, le travail de table, le montage du papier en machine, la surveillance des machines typos….

    J'avais aperçu très souvent les trois protagonistes du magazine que nous allions fabriquer. Il y avait le patron d'un orchestre (très connu et très suivi dans les baloches et fêtes des environs de Toulouse, du nom de Sentimental Trumpet); il y avait un journaliste de radio, Sud Radio pour la nommer. Je pense qu'il faisait dans les rencontres sportives du Téfécé et du Stade Toulousain… et enfin, un caméramen de FR3 Midi-Pyrénées qui, par la suite est devenu un grand éditeur parisien, spécialiste des livres écrits par des célébrités… comme mon amie Pierrette Brès.

    Le magazine s'intitula Podium. Il était vendu dans tous les kiosques de France. Cela m'impressionnait. Le premier numéro, en couverture, parlait d'un étonnant nouveau chanteur dont la chanson “The fool“ était sur toutes les lèvres cette fin d'année-là; les trois co-directeurs en parlaient entre eux: incroyable, il était aveugle! La seconde une fut réservée à Johnny et informait sur sa nouvelle tournée, qualifiée de “caravane“. Les trois co-directeurs qui avaient un emploi ailleurs nous avait délégué un drôle de personnage, barbu et chevelu, genre artiste engagé, étudiant éternel aux Beaux-Arts de Toulouse, qui faisait la liaison avec les “patrons“ et les autres quidams extérieurs. Il faisait la mise en page; coordonnait les divers articles, les emplacements publicitaires, faisaient des dessins amusants et… les mots croisés.

    En, le voyant réaliser la grille (c'était très long et il le faisait en deux autres taches) j'étais fortement curieuse. Cela me plaisait et je lui posais des tas de questions. Il me dit que sur une grille 10 par 10, il ne fallait pas plus de 11 cases noires; “et s'il y en a plus? demandais-je…

    Cela veut dire que le réalisateur de la grille n'est pas bon… 12 est un grand maximum“.

    Je m'attelais à la tache, moi qui adorais les chiffres et les lettres (les lettres surtout). Et j'ai réalisé un grille après beaucoup de travail. Je lui ai fièrement montré et il l'a tellement approuvé qu'elle est passée dans le magazine: le roi n'était pas mon cousin!

    Nous recevions tous les 15 jours, deux 30 tonnes de ramettes de papier. Et, j'aidais les gars à les ranger dans l'atelier; ça pèse le papier, vous le savez mais une ramette, outre son poids avait une surface de 1,20 ou 1,30 m de surface sur au moins 90 cm… (je dis au pif, je ne me souvient plus de la surface exacte, c'était dur à manipuler)… les hommes en prenaient deux à la fois, moi, une seule… mais, que c'était lourd! J'étais hyper-costaude… pour rire, on faisait le “bras d'acier“ souvent, entre nous et… j'étais la 2e.. je battais toutes les femmes et même des hommes et même, un jour, le massicottier… il était pourtant hyper-costaud!

    L'imprimerie, je l'ai dis avait deux machines offset.. le seul souci était qu'elle était une seule couleur… pour réaliser le magazine qui était quadri, nous devions passer chaque feuille, 4 fois en machine… c'était très, très long. Surtout, le lavage des encriers entre les passages. Une machine était réservée au noir, qui était la couleur la plus utilisée, la seconde était pour les trois autres couleurs. Chaque fois, reprendre la pile de papier, l'aérer à plusieurs reprises avant de re-monter une pile qui “prendrait“ la nouvelle couleur. Quand c'était imprimé, il fallait massicoter puis passer à la plieuse, rassembler et piquer les agrafes au milieu.

    On était toujours en retard…. on travaillait 6 jours sur 7; de 6 heures le matin à deux ou trois heures la nuit suivante…. j'en ai fais, des heures supplémentaires! mais, j'en avais besoin pour payer la nourrice de ma fille, hop', la moitié de la paye en l'air… (pas d'alloc de frais de garde, en ce temps-là!

    Au bout de huit mois, ce n'était plus possible de travailler ainsi… le Vieux Loubet a commandé une autre offset, à deux planétaires… ainsi, on pouvait, d'un coup, passer deux couleurs… Podium marchait très bien… il était considéré comme un magazine de très haut niveau de réalisation dans la cohorte des magazines pour les jeunes. Le papier était de 110 grammes et la couv' de 130, glacée, genre kromecott.. Les textes étaient fort bien écrits et “se tenaient“ pour un magazine de la jeunesse. Les ventes augmentaient de mois en mois…. de 50 000 exemplaires mensuels, on était passé à 55, 60, 70.. La pub rentrait à flots….

    Cependant, malgré le 2e planétaire, le magazine était réalisé avec beaucoup trop de lenteur… on en était arrivé à devoir planifier chaque numéro un mois et demi à l'avance.

    Un jour, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était plus possible; malgré l'amitié des fils Loubet, de leur père et des créateurs de Podium, une décision s'imposait: trouver une autre imprimerie et, tant que faire, un associé car le magazine s'était bien trop développé. Les trois co-directeurs se sont mis à rechercher l'une et l'autre.

    Et puis, c'est le fils cadet du patron qui m'a expliqué que n'ayant pas trouvé d'investisseurs suffisamment intéressés, Lafon qui, depuis six mois travaillait pour sa chaîne à Paris, réussi à obtenir un rendez-vous de Claude François, qu'il avait rencontré lors de passages sur la chaîne.

    Lafon, Bernadini et Capdevielle, les trois acolytes se rendirent au rendez-vous avec la super vedette de ce temps-là (après Johnny que je dis!), étalèrent quelques magazines devant lui et expliquèrent leur souhait de trouver un investisseur. Cloco les a écouté sans trop les interrompre puis il dit: “je ne m'associe pas, j'achète!". Il savait déjà ce qu'il allait en faire: laisser tomber le luxe et la sobriété du magazine pour en faire le nouveau journal de la jeunesse, criard et m'a-tu-vu que l'on sait. Qui, plus tard, à été marié à un autre magazine et dont on modifia le nom… on ne donne pas ce qu'elle veut à la jeunesse, on la met dans une case “débile sous culturée“.. elle devient ce qu'on lui donne à “manger“.

    Lafon est resté à Paris, Bernardini a acheté le plus vieux hebdomadaire de France, un journal sur les courses de chevaux qui, je crois, date de 1775 environ, Capdevielle est resté chef d'orchestre un certain temps… il devait se battre contre la montée en puissance d'un autre orchestre, de Montauban, appelé Goldfinger… nous, les jeunes, on n'allait plus que dans les fêtes animées par l'un ou l'autre de ces sacrés bons orchestres qui jouaient “notre“ musique… Un jour, Goldfinger est devenu “Gold“… Mais, ça, c'est une autre histoire….

    Je pense avoir les deux ou trois premiers numéros de Podium qui traînent, quelque part, chez moi…