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Trump analysé par quelques psychiatres américains…

Depuis son entrée sur la scène politique mondiale, Donald Trump suscite fascination, rejet, inquiétude ou admiration. En 2017, le psychothérapeute américain John Gartner avait lancé une pétition pour demander la destitution du président américain, atteint selon lui d’un “narcissisme malfaisant”: “Nous, spécialistes de la santé mentale, croyons que Donald Trump est atteint d’un trouble de la santé mentale qui le rend psychologiquement inapte à exercer ses devoirs de président des Etats-Unis"

Ce professeur de psychiatrie à l’université John Hopkins de Baltimore considère que Trump “présente tous les symptômes d’un trouble de la personnalité antisocial. Les personnalités antisociales mentent, exploitent et violent les droits d’autrui et n’éprouvent ni remords ni empathie à l’égard de ceux à qui ils font du mal. Nous avons de nombreuses preuves”.

Le spécialiste décrit Trump comme un individu “impulsif, irritable et agressif” qui “viole à la fois les lois et les normes sociales”, en plaçant notamment “des membres de sa famille à des postes-clés" (c’était vrai lors de son premier mandat: son gendre Jared Kushner était haut conseiller du président). Le Dr. Gartner se veut volontiers alarmiste: "C’est comme si un enfant en colère et dérangé jouait avec l’arme nucléaire".

On se demande ce que l’homme de l’art a pu écrire sur Joe Robinette Biden, manifestement atteint de gâtisme galopant, et dont il y a tout lieu de parier que l’entourage Clinton-Obama se jouait comme d’une marionnette

Selon le psychologue canadien Robert D. Hare, spécialiste reconnu, la psychopathie se caractérise par un ensemble de traits mesurés à travers la PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised), une échelle en 20 critères évaluant des dimensions telles que la manipulation, l’absence de remords ou de culpabilité, un égoïsme marqué et égocentrisme extrême ou encore des comportements antisociaux ou impulsifs. À partir des critères définis par les médecins, analysons si Trump possède vraiment les traits de personnalité typiques des psychopathes.

La culture populaire a largement véhiculé des archétypes du psychopathe: le PDG sans scrupules, le tueur en série qui n’éprouve aucun sentiment… Patrick Bateman dans American Psycho en est le parfait exemple.

 

Selon John Gartner, Trump semble répondre à plusieurs critères du trouble de la personnalité narcissique, défini dans le DSM-V (manuel diagnostique des troubles mentaux), à savoir: un besoin constant d’admiration, une exagération de ses réussites, une dévalorisation de ses opposants et une difficulté à accepter la critique.

UN MANQUE D’EMPATHIE: Trump a souvent été critiqué pour son ton méprisant ou moqueur, que ce soit face à des adversaires politiques, des femmes ou des personnes en situation de handicap. Cette attitude pourrait suggérer une absence d’empathie, l’un des critères de la psychopathie.

MENSONGES ET MANIPULATION: les médias américains l’ont souvent affirmé: Trump a tenu de fausses affirmations durant sa présidence. Ses arrangements fréquents avec la vérité pourraient relever d’un comportement manipulateur, bien que ce critère seul ne suffise pas à diagnostiquer une psychopathie.

Si ces éléments ont poussé des spécialistes de la santé mentale à identifier Trump comme une personne présentant un trouble de la personnalité antisocial, il est nécessaire de rappeler qu’en psychiatrie, on ne diagnostique pas un patient sans évaluation clinique. Pour rappel, l’American Psychiatric Association condamne ce type d’analyse publique depuis la célèbre "Goldwater Rule" adoptée en 1973: elle interdit aux psychiatres membres de commenter publiquement l’état mental d’une personnalité publique sans lui avoir fait subir d’évaluation formelle.

Trump semble cumuler plusieurs traits de personnalité narcissique et présente sans doute une faible tolérance à la frustration, un besoin constant de validation, une impulsivité marquée et une propension à manipuler l’opinion. Mais cela ne fait pas pour autant de lui un psychopathe au sens clinique. Il est clair que ses traits de personnalité narcissiques sont exacerbés.

L’étiquette de "psychopathe" est un raccourci souvent utilisé de façon abusive. En l’état, rien ne permet de conclure scientifiquement que Trump souffre d’un trouble de la personnalité antisocial. Aussi, la psychopathie implique un déficit émotionnel profond, une froideur affective presque biologique, difficilement compatible avec certaines de ses réactions très émotionnelles: ses colères publiques, son ressentiment, son besoin extrême de loyauté… Finalement, le profil psychologique de Donald Trump nous fascine surtout parce qu’il sort des normes habituelles de la communication politique.

Mise à part la "grosse" bombe MOAB sur l’Afghanistan au cours de son premier mandat, et le pilonnage des infrastructures nucléaires des mollahs lors de la récente guerre des 12 jours, Trump est le moins va-t-en-guerre des présidents américains. Des faits à porter à son crédit.

On rappellera par ailleurs l’analyse portée il y a 8 ans par le psychiatre italien Adriano Sagatori sur Emmanuel Macron. Une analyse en tout point confirmée par ce que nous savons aujourd’hui du personnage et de son action catastrophique à la tête de l’Etat français

Henri Dubost

 

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