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  • La France!

    Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs;l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes.

    Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le présent;avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate: "Nous sommes ce que vous fûtes;nous serons ce que vous êtes" est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie.

    Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques; voilà ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue. Je disais tout à l'heure: "avoir souffert ensemble"; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie. En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun.

    Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé;elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible: le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L'existence d'une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie. Oh ! je le sais, cela est moins métaphysique que le droit divin, moins brutal que le droit prétendu historique.

    Dans l'ordre d'idées que je vous soumets, une nation n'a pas plus qu'un roi le droit de dire à une province: "Tu m'appartiens, je te prends". Une province, pour nous, ce sont ses habitants;si quelqu'un en cette affaire a droit d'être consulté, c'est l'habitant. Une nation n'a jamais un véritable intérêt à s'annexer ou à retenir un pays malgré lui. Le vœu des nations est, en définitive, le seul critérium légitime, celui auquel il faut toujours en revenir.

    Nous avons chassé de la politique les abstractions métaphysiques et théologiques. Que reste-t-il, après cela? Il reste l'homme, ses désirs, ses besoins. La sécession, me direz-vous, et, à la longue, l'émiettement des nations sont la conséquence d'un système qui met ces vieux organismes à la merci de volontés souvent peu éclairées. Il est clair qu'en pareille matière aucun principe ne doit être poussé à l'excès. Les vérités de cet ordre ne sont applicables que dans leur ensemble et d'une façon très générale. Les volontés humaines changent; mais qu'est-ce qui ne change pas ici-bas? Les nations ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera. Mais telle n'est pas la loi du siècle où nous vivons. À l'heure présente, l'existence des nations est bonne, nécessaire même. Leur existence est la garantie de la liberté, qui serait perdue si le monde n'avait qu'une loi et qu'un maître.

    Par leurs facultés diverses, souvent opposées, les nations servent à l'œuvre commune de la civilisation; toutes apportent une note à ce grand concert de l'humanité, qui, en somme, est la plus haute réalité idéale que nous atteignions. Isolées, elles ont leurs parties faibles. Je me dis souvent qu'un individu qui aurait les défauts tenus chez les nations pour des qualités, qui se nourrirait de vaine gloire; qui serait à ce point jaloux, égoïste, querelleur;qui ne pourrait rien supporter sans dégainer, serait le plus insupportable des hommes. Mais toutes ces dissonances de détail disparaissent dans l'ensemble. Pauvre humanité, que tu as souffert! que d'épreuves t'attendent encore! Puisse l'esprit de sagesse te guider pour te préserver des innombrables dangers dont ta route est semée !

    Je me résume, Messieurs. L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d'hommes, saine d'esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s'appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu'exige l'abdication de l'individu au profit d'une communauté, elle est légitime, elle a le droit d'exister. Si des doutes s'élèvent sur ses frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d'avoir un avis dans la question. Voilà qui fera sourire les transcendants de la politique, ces infaillibles qui passent leur vie à se tromper et qui, du haut de leurs principes supérieurs, prennent en pitié notre terre à terre. "Consulter les populations, fi donc ! quelle naïveté ! Voilà bien ces chétives idées françaises qui prétendent remplacer la diplomatie et la guerre par des moyens d'une simplicité enfantine". - Attendons, Messieurs;laissons passer le règne des transcendants;sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.

    ici: http://classiques.uqac.ca/classiques/renan_ernest/qu_est_ce_une_nation/renan_quest_ce_une_nation.pdf

     

    Le texte intégral à partir de la page 31

    Analyse de la notion de " race" pour un historien, puis de la langue, de la religion, la géographie

    Ayant "critiqué" ces concepts, Renan en arrive à la notion de NATION

    (lire aussi l'explication qui suit ce texte limpide, d'une belle rhétorique, mais qui est néanmoins un texte de " combat").

     

    Au fait, j'ai fais ma communale à l'Ecole Ernest Renan de Toulouse.

    Mesdames et messieurs les bien-pensant de la gauchiasse, allez-y, brulez les livres de Renan; allez profaner sa tombe. Et tant que vous y êtes, je vous signale qu'à Toulouse, comme partout en France, il y a des tas de quartiers Saint ou Sainte Machin… y'a aussi des églises, des basiliques, des cathédrales Saint quelque chose…

    Je vous ordonne de les débaptiser ou de les brûler.

    Tant que vous y êtes, débaptisez les rues des Saints que vous ne sauriez voir!

    Supprimez et éradiquez ou exilez les Français de France qui ont le culot d'habiter dans les villages de France Saint Machin ou Sainte Patin…

    Soyez beaux, soyez forts, soyez les cons qui démolissent la France la fille aînée de l’Église.

    Note de la rédactrice qui n'a jamais eu la foi en rien, même pas aux êtres humains qui peuplent notre pauvre Terre.

    Quel misérabilisme cette gauchiasse, on finit pas être misanthrope.

     

  • Et, cela donne quoi, en 2015?

    Le chiffre du jour: 10 %     

    C’est la part de la population française qui maîtrise seulement entre 400 et 500 mots de vocabulaire, d’après un rapport remis en 2007 par Alain Bentolila au ministre de l’Éducation nationale.

  • Lorsque l’on avance en âge!

    Il y a quelques jours alors que je quittais une réunion Tupperware, j’ai réalisé que je n’avais pas mes clés d’auto.

    Je me suis mise à les chercher. Elles n'étaient ni dans mes poches ni dans mon sac à mains

    Une recherche rapide dans le local de réunion n'a rien révélé.

    Soudain, j'ai réalisé que je devais les avoir laissées dans la voiture.

    Frénétiquement, je me dirigeais vers le stationnement.

    Mon mari m'a grondé plusieurs fois par le passé d'avoir laissé mes clés sur le contact.

    Ma théorie est que le contact est le meilleur endroit pour ne pas les perdre.

    Sa théorie est que la voiture est plus facile à voler.

    Comme je me dirigeais vers le stationnement, j’en suis venue à une conclusion terrifiante.

    Sa théorie était juste, le stationnement était vide.

    J'ai immédiatement appelé la police. Je leur ai donné ma position, j’ai avoué que j'avais laissé mes clés dans la voiture et qu'elle avait été volée.

    Puis j'ai fait l'appel le plus difficile de tous:

    "Chéri" ai-je balbutié, je l'appelle toujours "chéri" dans ces moments-là.

    "J'ai laissé mes clés dans la voiture et elle a été volée".

    Il y eu une période de silence.

    Je pensais que l'appel avait été coupé, mais ensuite j'ai entendu sa voix.

    Il aboya: "C’est moi qui t’ai conduite ce matin à ta réunion! "

    Maintenant, c'était à mon tour de me taire.

    Embarrassée, j'ai dit: "Eh bien, viens me chercher".

    Il rétorqua: "J'étais en route pour le faire, mais je vais être retardé".

    "Pourquoi?" demandai-je.

    "Parce que je viens d’être arrêté par la police et tu dois maintenant les convaincre que je n'ai pas volé notre voiture!

    Et prouver mon identité....parce que j'ai oublié mes papiers chez nous!...."

    Oh! Ce n'est pas drôle du tout d’atteindre "l'âge d'or"!

  • MÉFIANCE!

    Si parmi vos amis, certains portent l'un des patronymes suivants:

    Dubois,

    Dutronc,

    Labranche,

    Sapin,

    Bouleau,

    Dufrêne,

    Delorme,

    Chêne,

    Laforêt,

    Sachez garder vos distances !!!!!

    Ils sont fortement suspectés par les forces de police d'un prochain départ vers la Scierie.

     

  • Il n'y a pas que lui!

    La phrase du jour.

    “J’enrage de voir la langue française maltraitée“.

    Le prince consort Henrik de Danemark, dans le Figaro. L’époux de la reine Margrethe II, d’origine française, le reconnaît: "L’état de la langue française me déprime, je suis atterré lorsque j’écoute la radio ou la télévision“.

     

    Il a bien raison le consort de ne plus rentrer en France, quelle médiacratie! crasse, ignare, ennuyeuse.... il n'y a qu'à écouter les chansons dans les supermarchés: tous les jeunes chanteurs d'aujourd'hui agonisent leur chanson....

    Au moins, dans les seventies, nous écoutions Jimi Hendrix, les Doors, Janis Joplin, Joe Coocker et mêmes ce diable chantant born to be on live... chanson increvable et indémodable!

    Si j'ai fais une faute d'angliche, ce n'est pas grave... eux, ils ont une langue de chiot... et je n'ai apprise que la langue de Molière, dans un temps, pas si lointains où les profs n'avaient pas besoin de prendre une assurance pour se protéger des baffes et des insultes de parents minables cf ci-après

     

    Dans la newsletter de Valeurs Actuelles d'hier

    Un professeur sur deux souscrit une assurance juridique contre les menaces et les accusations

    « Elle a dit que j’avais frappé son fils. »

    En 2015, 461 000 professeurs ont souscrit une “assurance anti-insulte” ou “antimenace”, noms donnés par les enseignants à des assurances qui permettent de se défendre face aux menaces d’élèves et de parents d’élèves.

    Georges Fotinos, spécialiste de la violence à l’école, a déploré ce matin dans le Parisien "une montée réelle des agressions" contre les professeurs.

    Comment expliquer ce phénomène?  Il y a«"une tendance de fond, qui est la judiciarisation de la société. Avant, on réglait les choses à l’amiable, plus maintenant", explique Jacques Dureux, responsable produits à la Maif.

     

     

     

     

  • Une amie désespérée m'envoie cela... et je plussoie bien sûr

    Un tweet: face à la recrue d'essence des actes antisémites.....

     

    Il n'y a pas longtemps, un journal utilisait le même mot en Une... ( et comme le mot n'existe pas, il faut au moins 5 secondes à mon cerveau pour comprendre de quoi l'on parle, puisque le cerveau, à partir de ce qu'il lit, fait des recherches dans sa mémoire sémantique, sorte de bibliothèque dans laquelle il a rangé les mots déjà appris, puis en cas d'erreur de frappe, fait des évaluations statistiques, selon le contexte global, pour trouver le mot le plus " adéquat" et logique )

     

    il semble que nous subissions une épidémie de mots bizarres (mais ayant le mérite d'activer le cerveau, car tout de même, quelle tête peut avoir une  "recrue" d'essence?)

     

    Tout comme le pied d'Estale lu dans un rapport technique sur le niveau de compréhension de la lecture et des maths en Europe, un comble (j'avais carrément calé au moins 30 secondes, ayant l'idée sotte et grenue que l'on parlait du pied d'une statue grecque plantée dans un square)

     

    Les tables de nuit en pain (miam), et autres fantaisies burlesques qui prouvent que la langue française a encore beaucoup de potentiel évolutif...

    Le plan de chat n'est néanmoins compréhensible que si l'on voit la photo de l'objet

    L'armoire en menuisier crée l'effroi (élucubration oiseuse : combien de menuisiers a t il fallu tuer pour construire cette belle armoire?)

    la serbe à canne a un pouvoir hautement évocateur...

    Puis faut avouer, il y a des trucs, même avec la photo, on ne comprends pas... (4e dimension)

    Faisons donc comme à la lecture de "Zazie dans le métro": prononçons ce que l'on lit et qui parait bizarre, cela permettra désormais de comprendre un peu mieux de quoi l'on parle. ( cela ne marche pas toujours... cf, l'armoire à Rideux du bon coin  ) mais cela limite un peu la casse.

    zazie dans le métro commence par:

    "Doukipudonctan"