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Blog - Page 60

  • Puisque vous aimez les insolites et déjantés

    ... je tiens à vous informer de la prochaine naissance, ce lundi 20 octobre

    de mon nouveau horoscope déjanté....

    il sera mis en ligne sur le site magazine d'un très, très grand quotidien, que la majorité des gens achète au moins une fois dans leur vie...

    et qui, après VALEURS ACTUELLES est le 2e média de presse écrite à voir sa diffusion augmentée depuis quelques années.

    Qui, de plus, comme Valeurs Actuelles,  N'A PAS BESOIN DE NOS IMPÔTS POUR VIVRE!

     

    Lundi, donc, je mettrai ici le lien pour que vous alliez vous dilater la rate avec mon nouvel horoscope!

    Voici celui qui a inspiré au journaliste de me faire cette gentille proposition:

    http://www.nos18ansenmai68.com/horriscope/index.html

     

     

     

     

  • Je m'en doutais, mais, voici la confirmation

    Vive l'égalité française!

     

    Allocations familiales des fonctionnaires : ce qu'on nous cache

    Home FIGARO VOX Vox Societe

    François Hollande a écarté pour l'instant l'hypothèse de la modulation des allocations familiales. Véronique Grousset explique pourquoi le gouvernement hésite à mettre en oeuvre cette réforme.

    Véronique Grousset est rédacteur en chef du service Société du Figaro Magazine.

    Si le gouvernement socialiste paraît nettement moins enthousiaste que ses parlementaires pour instaurer des allocations familiales inversement proportionnelles au revenu, ce n'est pas tant parce qu'il répugne à puiser une fois de plus dans le porte-monnaie des familles de la classe moyenne. C'est surtout parce qu'une telle mesure ferait immanquablement ressurgir le sujet des allocations familiales versées aux fonctionnaires et assimilés: un «supplément familial de traitement», octroyé dès le premier enfant et cumulable avec les allocations familiales «classiques», qui présente la particularité d'être d'autant plus élevé que le dit-traitement est important.

    Vous avez bien lu: plus un fonctionnaire gagne, plus il perçoit pour ses enfants. Une part fixe, à laquelle s'ajoutent 3% de son traitement brut s'il a deux enfants, 8% s'il en a trois, et 6% par enfant supplémentaire. Avec des montants certes plafonnés - depuis peu, et surtout dans le souci d'atténuer une anomalie outrageusement flagrante - mais tout de même: on imagine les hurlements syndicaux si un tel système jouait en faveur des cadres du secteur privé, même en tenant compte du fait que ceux-ci cotisent bien davantage que leurs homologues du secteur public!

    Le SFT, tout comme la Préfon, sont en réalité deux exemples parfaits de la schizophrénie et de l'hypocrisie du colbertisme à la française, qui prône l'égalité tous azimuts, à la stricte condition que les troupes de l'Etat soient systématiquement plus égales que celles du secteur privé.

    De ce point de vue, le SFT fait d'ailleurs immanquablement penser à un autre scandale: la capitalisation des fonds versés par les fonctionnaires à leur caisse de retraite complémentaire, la Préfon, un mécanisme que les syndicats dénoncent comme odieusement attentatoire à notre sacro-saint système par répartition à chaque fois que les compagnies d'assurance tentent de plaider pour son introduction… mais contre lequel ils n'ont jamais rien trouvé à redire depuis plus de cinquante ans qu'il profite aux fonctionnaires.

    Le SFT, tout comme la Préfon, sont en réalité deux exemples parfaits de la schizophrénie et de l'hypocrisie du colbertisme à la française, qui prône l'égalité tous azimuts, à la stricte condition que les troupes de l'Etat soient systématiquement plus égales que celles du secteur privé.

    Mais encore faut-il que cela ne se voit pas trop ; ce qui ne serait certainement pas le cas pour le SFT s'il devait y avoir débat autour d'une éventuelle dégressivité des allocations familiales.

     

  • Va le voir si tu est envoûté!

    Exorcisme ou psy ?

    En tant qu’ancien juriste je suis un mec carré. Suffisamment allumé pour parler de possession avec un patient mais suffisamment logique pour rester les pieds sur terre.

    Par Philippe P.

    Bon, on l’a tous vu ce film L’exorciste. Même que moi je l’ai visionné alors que je n’avais pas encore l’âge de le voir. Je sais je suis un outlaw. (…)

    Mais revenons à L’exorciste, le film. Je l’ai vu et bien sûr malgré tout ce qu’on en a dit, c’était une arnaque romancée même si c’était bien fait. Je veux bien croire au diable mais je pense que ses actions sont plus fines que celles consistant à faire vomir en vert une gamine ou à lui faire tourner la tête à 360 degrés. Comme signes eschatologiques, il y a mieux non? Pour moi le diable serait plutôt un gros malin, un rigolo qui ferait des tours en s’emparant des gens pour en faire des guignols de foire.

    Disons que si je vois des manifestations étranges, je pense plus à la neurologie qu’au diable. Et pourtant, j’ai déjà échangé avec un vieux psychiatre qui m’a assuré avoir été confronté au mal et avoir envoyé des gens chez un prêtre exorciste. Je ne remets pas sa parole en doute et je serais capable de faire la même chose. Mais disons que ce serait une décision prise après que mon patient ait passé un bon IRM.

    C’est ainsi que je recevais récemment un jeune type se disant possédé. Je le connais un peu et on s’entend bien. Moi, son truc je n’y crois pas. Je pense que les manifestations qu’il endure sont juste les conséquences biologiques d’un stress intense dû à une culpabilité profonde. Et je sais de quoi il se sent coupable. Mais bon, il est perché et pour lui, y’a pas c’est le diab’ qu’a pris l’contrôle !

    Comme Chaton a tout un tas de connaissances parmi les curetons et qu’il saurait m’en trouver un sympa, je lui ai demandé le nom d’un mec assez ouvert d’esprit pour recevoir mon patient. Ce dernier y est allé pour se confesser. Alors comme je le lui ai dit, si tu as réussi à entrer dans une Église, à te confesser à un prêtre sans te mettre à parler araméen ou à être éjecté contre les murs, c’est que tu n’es pas possédé.

    Moi je m’en fous de la grille de lecture. On peut me parler astrologie, tarologie ou même démonologie, pourquoi pas, je m’adapte. Mais bon, partout y’a des règles et faut pas déconner avec sinon c’est la foire d’empoigne. En tant qu’ancien juriste je suis un mec carré. Suffisamment allumé pour parler de possession avec un patient mais suffisamment logique pour rester les pieds sur terre. Et là, c’est vrai que mon patient était bien emmerdé!

    Ce d’autant plus que j’avais rapporté de l’eau bénite, venue en direct de Lourdes et qu’on m’avait donné voici quelques années. Le flacon était tout neuf c’est vous dire si c’était propre à nettoyer pour une âme noircie. Et j’en ai versé quelques gouttes sur son poignet et croyez moi ou pas, ça n’a pas fait de trou et ça n’a pas fumé ! Preuve que le pépère il déraille mais qu’il n’est pas possédé. Et comme il n’est pas perché à ce point, il a admis ce que je lui disais.

    Comme toute explication psychologisante le ferait chier, je lui ai dit qu’à défaut d’être possédé, il pourrait être obsédé. C’est le cran au-dessous, le truc des petits joueurs car l’Église distingue parmi les phénomènes sataniques, la tentation, comme moi et la clope, l’obsession et la possession.

    Un site spécialisé dans ce domaine explique que l’obsession représente une forme plus grande de tentation. Deux types de personnes en sont victimes : elle peut atteindre les hommes de Dieu, dont la sainteté particulière a su résister aux attaques de la tentation. Elle peut atteindre aussi les imprudents qui ont flirté avec le spiritisme ou avec la sorcellerie. L’obsession est parfois externe, lorsqu’elle agit sur les sens extérieurs par des apparitions, des voix, des coups frappés ou encore des objets déplacés.

    Par ces moyens, le démon tente d’effrayer ses victimes pour les détourner de la pratique de la Charité ou, au contraire, il essaie de les séduire, pour les attirer au mal. On raconte que Saint-Antoine du désert fut obsédé par le démon, qui lui apparaissait sous la forme de courtisanes. Il sut résister là où tout homme serait tombé.

    L’obsession est le plus souvent interne. On peut même dire qu’il n’existe pratiquement pas d’obsession externe qui ne soit accompagnée de ce genre de tentations puissantes. Dans ce cas, le démon agit sur les sens intérieurs, l’imagination et la mémoire, et sur les passions, pour les exciter.

    Comme malgré soi, on est envahi par des images importunes, obsédantes, qui persistent malgré des efforts énergiques. On se sent en proie aux bouillonnements de la colère, aux angoisses du désespoir, à des mouvements instinctifs d’antipathie ou au contraire, à des tendresses dangereuses, et que rien ne semble justifier. Sans doute, il est difficile d’être sûr de la présence d’une véritable obsession, mais quand les tentations sont à la fois soudaines, violentes, persistantes, et difficiles à expliquer par une cause naturelle, on peut y voir une action spéciale du démon. En cas de doute, il est bon de consulter un psychologue chrétien, qui puisse examiner si ces phénomènes ne sont pas dus à un état morbide relevant de la médecine.

    Effectivement comme ils le disent, il est difficile de savoir s’il s’agit d’une obsession véritable ou d’un vrai problème psychologique. Et comme je suis un petit gars sérieux et bien que je sois ouvert d’esprit, moi je penche pour ma chapelle et imagine que c’est psy et que c’est dû à une sacré culpabilité qui le ronge. Mais comme il y a du vrai dans l’autre explication, je lui ai dit que pour lutter contre une obsession, il fallait ne pas s’isoler et faire preuve de force d’âme. Et cela cadre de toute manière avec ce que je lui aurais recommandé, à savoir faire face à ce qui le taraude.

    J’aurais pu imaginer qu’il fut schizophrène mais il ne l’est pas. À part cette curieuse idée, il est normal, il sait qui il est et on s’entend très bien. Il n’est pas bizarre au sens où j’aurais pu voir de la discordance. D’ailleurs, il avait fait un petit séjour en HP durant une quinzaine et on n’a rien trouvé. Il faut dire que mon confrère, plutôt que m’appeler, a préféré chercher tout seul et s’est trouvé face à un mur. Un scorpion quand ça veut pas parler, ça veut pas !

    Cet âne de psychiatre l’a juste remis dehors avec un neuroleptique atypique qu’il a cessé de prendre un mois après. De toute manière, neuroleptiques ou pas, il avait les mêmes bizarres idées. Alors il est revenu me voir et j’ai repris le dossier. Moi, si cela ne m’ennuie pas de parler d’anges et de démons, je reste prosaïque et  ne suis pas du genre à chercher des explications surnaturelles à un phénomène naturel. Je veux bien croire à tout pourvu que toutes les pistes aient été explorées.

    Alors j’ai songé à la paraphrénie, un diagnostic sur lequel personne n’est vraiment d’accord. En bref, la paraphrénie, c’est quand un mec déraille sur un sujet précis alors que le reste de sa personnalité est intacte. On en voit souvent sur les forums, vous savez, de ces doux dingues qui viennent avec une drôle d’idée en tête et ne détellent pas de leur truc. Il y a bien une forme de délire mais sans que les fonctions cognitives ne soient atteintes. Parfois on parle de troubles schizo-affectifs, ce qui ne veut rien dire, mais crée une boite pratique pour coller tous les cas bizarres auxquels on n’entend rien.

    Comme lui et moi, on s’entend bien et qu’il me fait confiance, je vais l’adresser à un neurologue. Parce qu’à mon avis, être dans cet état n’est pas un truc normal. Oui je veux bien croire en Dieu et au diable mais  aussi aux tumeurs, aux AVC qu’on n’a pas détectés, aux traumas crâniens passés inaperçus et à tout un tas de trucs que je ne connais pas mais qu’un neurologue saura diagnostiquer avec de grosses machines d’imagerie médicale. Je ne comprends pas comment le psychiatre qui l’a reçu n’a pas ordonné cette exploration!

    J’aurais bien aimé avoir à faire à un nouveau Saint-Antoine harcelé par le démon mais on va d’abord procéder rationnellement! Un IRM ou un scanner et on verra si ce truc est pour moi ou pour un neurologue!

    https://www.contrepoints.org/2014/10/11/184242-exorcisme-ou-psy

    Que l'auteur de l'article veuillent bien m'excuser mes j'ai changé les trop gros mots* et supprimé une première partie indiqué par ceci (…), qui n'avait rien à voir avec le texte qui m'intéresse…. d'ailleurs, la partie ôtée était par trop grossière. J'ai conservé uniquement le mieux à lire.

    *Je ne suis pas pourtant bégueule (mes notes le prouve) mais, ouf!!!!

     

  • ATTENTION: une nouvelle très grave maladie nous guette!

    Les banques facturent de plus en plus de commissions de virgule

    Lorsqu’il s’agit de facturer leurs clients, les groupes bancaires semblent faire preuve d’une imagination sans limite. C’est ce qu’ont découvert à leur insu de nombreux Français, professionnels comme particuliers, qui ont épluché leurs derniers relevés de compte et qui y ont observé un prélèvement tout à fait inédit. Sobrement dénommés " contribution de virgule ", ces frais ont fait leur apparition depuis quelques mois dans plusieurs banques françaises. De quoi s’agit-il exactement ? D’un nouveau type de commission, d’un montant faible et généralement inférieur à un euro, mais qui peut figurer plusieurs fois par mois lorsque le solde du compte ne tombe pas rond. Au total, certains clients subiraient jusqu’à 10 euros de frais mensuels supplémentaires qu’ils ne réglaient pas auparavant. Une pratique qui tendrait à se généraliser, selon Valérie Lourmel de l’UFC-Que Choisir : " nous avons reçu des signalements en provenance de clients des quatre premières enseignes françaises, qui représentent 75 % du marché de la banque de détail. De là à penser que tous les établissements s’y sont mis, ou vont s’y mettre prochainement… "

    C’est en tout cas une nouvelle manne financière… qui tombe au bon moment. Depuis le début de l’année, sous l’effet de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, les montants unitaires et mensuels des commissions d’intervention sont désormais plafonnés. En clair, lors d’irrégularités de fonctionnement d’un compte, les banques ne peuvent pas prélever plus de 8 euros par dysfonctionnement ni plus de 80 euros par mois. Dans certains réseaux, c’était auparavant beaucoup plus, et en raison du manque à gagner, le produit net bancaire du secteur (équivalent du chiffre d’affaires dans le monde de la finance) est orienté à la baisse. " Nous avons des témoignages particulièrement choquants à ce sujet ", souligne Valérie Lourmel. " Plusieurs banques étaient devenues championnes de la commission d’intervention. Cela faisait partie intégrante de leur modèle financier. " Quand on se rappelle que 99% des Français détiennent au moins un compte bancaire, et que le solde y est rarement entier par définition, on comprend que la nouvelle contribution de virgule est un bon moyen de retrouver facilement de la rentabilité, voire de l’augmenter à court terme.

    Interrogée, la Fédération Bancaire Française ne voit pas les choses de cette manière. Charles-Henri de Lanhélin, vice-président en charge des justifications feutrées et par ailleurs président de la banque privée Goldman & Rotschild, explique que " les soldes bancaires comportant des décimales génèrent des coûts supplémentaires pour les banques. Il faut des relevés de compte plus larges, on utilise davantage d’encre et de papier, et il y a malheureusement beaucoup plus de risques d’erreurs de calcul pour nos agents. Nous devons donc être plus vigilants. Et quand un client un peu modeste vient chercher son solde en espèces dans l’une de nos agences, nous devons lui fournir des centimes, des pièces sales, qui pèsent lourd, et dont l’approvisionnement nous coûte de plus en plus cher ". Des explications qui ne convainquent pas vraiment les associations de consommateurs, déjà particulièrement inquiètes de l’apparition de " commissions de pauvreté " (un prélèvement instauré par certaines banques lorsque le solde du compte est inférieur à un million d’euros) ou de " contributions pour frais de bouche du directoire " récemment mises en place par plusieurs caisses d’une célèbre enseigne nationale pourtant connue pour son positionnement grand public.

    http://lesnewsdusysteme.wordpress.com/2014/10/10/les-banques-facturent-de-plus-en-plus-de-commissions-de-virgule/

  • Un ane à l'élysée

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    La preuve est là!

     

     

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    Plus le mensonge est gros, pour les abrutis gauchiasse votent pour lui

     

    MAIS

     

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    CQFD

     

     

  • Ce qui nous attends si l'Ebola entre en France

    Le risque qu’Ebola atteigne la France est élevé

     

    Des chercheurs estiment à 75% le risque de voir le virus de la fièvre Ebola atteindre la France d’ici vingt jours, à 50% pour la Grande-Bretagne, mais les systèmes de santé et les conditions de vie ne devraient pas exposer ces pays à des flambées épidémiques comparables à ce qui se passe en Afrique de l’Ouest. Ces projections sont fondées sur les données connues de propagation du virus et sur l’hypothèse d’un trafic aérien inchangé. En modifiant cette variable, le risque décroît. Une réduction de 80% du trafic aérien vers les pays d’Afrique de l’Ouest frappés par la maladie réduirait ainsi le risque à 25% pour la France et 15% pour la Grande-Bretagne.

    Calculs de probabilité

    “C’est vraiment une loterie”, souligne Derek Gatherer, spécialiste en virologie à l’université britannique de Lancaster. “Si la situation continue en Afrique de l’Ouest et même s’aggrave, ainsi que certains le prédisent, ce ne sera qu’une question de temps avant qu’un malade se retrouve dans un avion à destination de l’Europe”, ajoute-t-il. Ces calculs de probabilité, publiées pour la première fois par le journal médical PLoS Current Outbreaks, sont régulièrement actualisés en ligne sur le site http://www.mobs-lab.org/ebola.html .

     

     

    Témoignage

    http://www.msf.fr/actualite/articles/ebola-pourquoi-je-risque-ma-vie-malades

    Des centaines de travailleurs humanitaires expatriés se rendent en Afrique de l’Ouest pour soigner les malades d’Ebola. Parmi eux, Cokie van der Velde vient de quitter le Royaume-Uni pour le Liberia.

    Je suis venue pour la première fois au Liberia il y a cinq semaines, et je crois que la situation va de mal en pis. À ce moment-là, nos centres de traitement étaient déjà débordés : nous commencions à installer des malades dans les couloirs.

    Au centre, les gens gémissent et hurlent. L’odeur de sang, de diarrhée et de vomi est abominable, et malheureusement, l’odeur des cadavres imprègne tout, elle aussi. Je vous laisse imaginer l’odeur qui peut se dégager d’une pile de corps au bout d’une semaine passée dans une chaleur et une humidité étouffantes. La plupart du temps, on a le cœur au bord des lèvres.

    Je suis responsable du contrôle de l’infection, ce qui signifie que ma mission première est de garantir la sécurité des personnes avec qui je travaille, et la mienne. Nous devons porter nos blouses, deux ou trois paires de gants, une combinaison et une cagoule complètement étanches, un masque, des lunettes, et un énorme tablier. Il règne une chaleur et une humidité écrasantes. Quand nous retirons notre attirail et nous retrouvons en simple blouse, c’est comme si on nous versait un seau d’eau sur la tête.

    J’essaie de faire le tour des patients, d’aider quand je le peux, et de leur donner de l’eau. Je change les patients, je leur fais leur toilette, et j’essaie tout simplement d’offrir un contact physique à chacun, parce que personne d’autre ne les touche, personne ne s’est approché d’eux depuis des jours. Ils doivent se sentir très seuls, et terrifiés. Je ne sais pas à quel point je peux leur apporter du réconfort, couverte ainsi de la tête aux pieds, avec mon masque et mes lunettes. Quand nous avons des enfants au centre de traitement, ce qui est souvent le cas, j’essaie de leur amener des jouets et de jouer un peu avec eux.

    Selon le nombre de personnes décédées, je passe alors à la tâche fort déplaisante de déplacer les corps. Nous les mettons dans des housses mortuaires, que nous étiquetons, et nous les amenons à la morgue. Si la famille veut venir voir un corps pour faire ses adieux, et que rien ne nous en empêche, nous organisons une visite, et j’essaie de faire en sorte qu’elle soit aussi douce que possible. Je dispose des fleurs autour de la housse, et s’il s’agit d’un enfant, des jouets. Je laisse également des jouets avec eux dans la housse quand nous la scellons. Nous ne pouvons pas permettre aux proches de toucher le corps. Ils peuvent uniquement le voir, et ensuite, nous scellons la housse pour toujours. C’est un moment effroyablement triste.

    Bien sûr, j’ai peur. Je ne peux pas le nier. La dernière fois que je suis venue au Liberia, je me disais parfois " je crois que j’ai un peu de fièvre ", ou je me réveillais la nuit et je prenais ma température. Si je commençais à avoir légèrement mal à la gorge – l’un des premiers symptômes d’Ebola –, je me mettais à redouter d’avoir contracté le virus. Il y a toujours des risques quand je travaille pour MSF : je peux me retrouver prise sous des tirs croisés, je peux contracter une maladie grave, il y a même des possibilités d'enlèvement. Et en général, j’estime ces risques à environ un pour mille. Pas énorme, donc. Mais je dois admettre que cette fois, quand je me suis posée pour y réfléchir, je me suis dit que le risque était plutôt d’un sur dix.

    J’ai fait en sorte que mon testament, les papiers de ma maison, tout soit en ordre. Comme ça, si je devais ne pas revenir, ce sera plus facile à gérer pour mes proches. J’ai des enfants, des petits-enfants, et bien sûr, j’ai envie de faire partie de leur vie, mais ce n’est pas comme si je laissais de jeunes enfants. Je pense que c’est bon, je peux y aller et risquer ma vie. Ma famille comprend. Cela fait 12 ans que j’exerce ce type de travail, et ils ont l’habitude de me voir partir, mais cette fois, c’est beaucoup plus angoissant pour eux. S’ils n’ont pas de mes nouvelles pendant un moment, ils commencent à s’inquiéter, mais ils acceptent que je fasse cela, et d’une certaine manière, ils sont plutôt fiers que j’accepte de risquer ma vie pour aider les autres. L’une des choses que j’apprécie dans mon travail pour MSF, c’est le défi que cela représente. Avant de travailler avec eux, j’étais passionnée d’escalade. C’est certainement un trait de ma personnalité qui me pousse à défier la vie.

    Je pars avec MSF en partie parce que je crois profondément qu’il devrait exister une justice sociale dans le monde, une sorte d’égalité. Les personnes que j’aide appartiennent à la race humaine, à l’Humanité. À cet égard, j’estime que nous sommes tous les mêmes. Je me sens autant obligée d’aider un étranger qu’une personne que je connais.

    La dernière fois que je suis venue au Liberia, j’ai dû déplacer des centaines de cadavres. Trois personnes seulement ont survécu au cours du mois que j’y ai passé. Je ne crois pas qu’on puisse voir autant de corps sans considérer la mort d’un autre œil. J’essaie de toujours faire en sorte que l’équipe avec laquelle je travaille puisse dire au revoir au patient avant que nous ne le mettions dans la housse mortuaire. Nous essayons de conserver une certaine révérence envers les morts. Même si je ne suis pas croyante, j’espère réussir à amener une forme de spiritualité dans ce moment, et du respect pour le deuil des proches.

    À force d’envelopper tous ces corps dans des housses mortuaires, parfois, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer qu’un jour, ce sera mon tour. J’y pense surtout au milieu de la nuit. Ça m’a fait réfléchir à ma propre mort, et à ce qui arrivera quand je mourrai. Mais quand la mort occupe une telle place dans votre quotidien, vous acceptez qu’au fond, ce n’est qu’une partie de la vie. Que nous vivons et nous mourrons. Je ne veux pas dévaloriser la vie des gens, mais je crois que ça me ramène à la réalité de la mort, alors que dans notre société, ou du moins dans ma vie, on a tendance à l’ignorer. On sait que ça arrive, mais on relègue ça dans un coin de notre tête. Aujourd’hui, ça occupe le devant de la scène dans la mienne, et j’accepte que mon tour viendra, tôt ou tard.

    J’aime mon travail. Je ne crois pas qu’on puisse faire ce que je fais si on n’aime pas son travail. Je ne peux pas dire que j’aime particulièrement travailler avec des corps, mais il règne une franche camaraderie. Il y a de la satisfaction quand on y arrive, et à un moment, nous arriverons à contrôler l’épidémie. Et quand ça arrivera, je m’en réjouirai très sincèrement, et j’éprouverai de la satisfaction à l’idée d’avoir accompli un travail que tout le monde n’aurait peut-être pas pu faire, et d’avoir apporté ma modeste pierre à l’édifice. "

  • Riez, riez, braves smicards!!!!

    Les pilotes Air France veulent se faire payer les jours de grève!

    Après quatorze jours de grève qui auront coûté des centaines de millions d’euros à Air France KLM, le Syndicat National des Pilotes de Ligne, majoritaire chez Air France avec 71% des voix, a décidé de mettre fin au conflit social.

    Pour cela, le gouvernement Valls aura piétiné la liberté d’action du management d’Air France KLM en forçant la compagnie aérienne à abandonner la création de Transavia Europe et l’installation de bases pour cette filiale hors de France et des Pays-Bas.

    Nouveau scandale aujourd’hui, si cela est confirmé. D’après Le Figaro, les pilotes d’Air France cherchent à se faire payer leurs jours de grève ! Oui, vous avez bien lu ! Après avoir déclenché une grève qui a mis en difficulté leur entreprise, et ce alors qu’Air France KLM, fragile, avait tout fait depuis le début de l’année pour conquérir de nouveaux clients, à commencer par une nouvelle campagne de pub, les pilotes, ces kamikazes égoïstes, veulent maintenant jouer sur le côté too big to fail de leur entreprise, qui, de gré ou de force, véhicule l’image du pays.

    Alors, clients du transport aérien, refusez cette nouvelle prise d’otage perpétrée par le SNPL. Boycottez Air France pour mettre leurs pilotes irresponsables au chômage, une fois pour toutes ! Ils ne veulent pas piloter pour Transavia ? Voyons comment ils se débrouillent si leur employeur fait vraiment faillite.

    De toute façon, il n’y a même pas à lancer d’appel au boycott. La perte d’image, les pilotes du SNPL l’ont créé eux-mêmes, et Easyjet/Ryanair/Blablacar/SNCF d’une part, ou Emirates/Singapore Airlines d’autre part, se sont bien frottés les mains pendant deux semaines.

    Avec des gens comme le SNPL, pas besoin de menace djihadiste pour couler le pays ! Alors mettons fin aux agissements de ces terroristes ! La faillite pure et simple d’Air France permettra à des structures saines d’opérer, tout comme le déclin de la SNCM ne signifie pas la fin des liaisons Corse-continent, puisque Corsica Ferries travaille.

    https://www.contrepoints.org/2014/10/02/183112-air-france-des-pilotes-en-dessous-de-tout