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Celtes, Gaulois, Francs: nos ancêtres les Français
Notre hors-série Nos ancêtres les Français sort cette semaine! Pour l’occasion, Valeurs actuelles a choisi de se pencher sur les peuples celte, gaulois, francs, qui ont les premiers constitué la nation française et l’ont fait grandir pendant des siècles, au grès des guerres et des alliances.
En ces temps de polémique incessante sur notre identité et nos origines, Valeurs actuelles a choisi d’aller droit au but. A savoir, à la genèse du peuple de France. Si " Nos ancêtres les Gaulois ", formule popularisée par un historien du XIXe siècle, est désormais proscrite des livres d’histoire pour des raisons idéologiques, elle ne cesse pourtant de signifier, pour nombre de nos compatriotes, un point d’ancrage leur permettant de se définir et de se sentir membres d’un même pays.
C’est Vercingétorix le premier qui est mis à l’honneur dans nos pages, une manière de lui rendre justice, lui qui a fini par être mis à l’index des programmes d’histoire. Notre passé gaulois a pourtant compté dans la formation du roman national. Alors, tout, vous saurez tout sur nos fameux ancêtres casqués et chevelus, des mégalithes de Carnac (- 3500 avant J.C.) au baptême de Clovis (qu’on estime remonter à l’an 498 de notre ère). Et vous serez surpris de trouver chez les Celtes les balbutiements de notre civilisation, avec ses banquets, sa pratique de la chasse et même … ses centres commerciaux! De premières halles ayant été retrouvées à Lacoste en Gironde.
Après avoir rendu à Astérix le joyeux hommage qu’ils lui doivent, nos journalistes reviennent sur le mode de vie des Gaulois, leur pratique de la religion, leur histoire et leur confrontation avec le peuple romain. Les conditions de leur reddition, ou plutôt de la fusion de leur culture avec celle de l’envahisseur sont également abordées. Cette étude du consensus gallo-romain, aux origines latines de la France, avec des évocations des villes de Nîmes et d’Arles permet de mieux apprendre tout ce que les descendants de Romains nous ont légué.
Que savez-vous, enfin, des bijoux, et des animaux que nos ancêtres vénéraient? Comment mangeaient-ils? Plongez aussi au cœur de la signification des symboles celtes, et de ces quelques mots qu’ils nous ont légués. Avec Bainville, Lavisse, Renan pour appui, plongez aux origines de notre histoire. Qui étaient les Francs, Clodion, ou Childéric? Et lorsque l’on parle d’" invasions barbares ", de quoi est-il exactement question? L’histoire de Clovis, celle du vase de Soissons, les origines de la loi salique, le rôle de Saint-Martin, évêque de Tours dans la conversion du roi des Francs: tout ceci est abordé dans ce nouveau hors-série d’une richesse exceptionnelle. Découvrez enfin dans ce numéro les merveilles de l’orfèvrerie mérovingienne, le parcours de Saint-Rémi, les origines chrétiennes de notre pays.
Un numéro foisonnant, essentiel, pour comprendre l’Europe, la France, nos racines. 9,90€. Aujourd’hui en vente en kiosque et dans notre boutique en ligne.
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Devoir de Mémoire
Mon grand’oncle Léon Mellard, frère de ma grand’mère Rosa, a laissé un journal de campagne, commencé le 28 août 1914, date de son départ de chez ses parents à Lievin (Pas de Calais) et terminé le 03 mars 1916. Il est décédé trois jours plus tard.
Ce journal a été rendu à sa famille; dans ce journal sont évoqués à maintes reprises, sa mère Élisabeth, ses sœurs Élise, Marie, Rosa, son frère Pierre (décédé lui aussi, en juillet 1915, il l’apprend par sa mère à cette date), la femme de Pierre, Suzanne.
De sa position il montre un souci constant pour sa famille, mais surtout pour sa fiancée Hélène dont il ne reçut, pendant ces 19 mois, qu’une unique lettre le 08 octobre 1914, datée du 24 septembre, Le questionnement est de plus en plus pressant, angoissé la concernant, au fur et à mesure que le temps passe ; il sait que le nord a été envahi par les allemands, il apprend les évacuations, les retours de populations, etc., les vrais et faux bruits qui ne le rassurent pas ; « vite, vite que Liévin soit délivré et que j’ai des nouvelles d’Hélène, Vite, Vite, Vite » il n’a pour lui que le recours à la religion, il est très croyant et pratiquant ; messes, vêpres et salut font partie de son quotidien; il communie; il invoque la protection de Dieu et de la vierge Marie.
Ce récit va de la narration de ses déplacements, essentiellement en train, parfois en ambulance, à ses activités liées à sa condition de soldat (Caporal) sur le terrain c’est-à-dire les corvées, les manœuvres et les marches, le front en première ou deuxième ligne, le repos, les permissions –il en aura deux-, le quotidien sans confort, couchage, nourriture. Il se plaint très rarement; le ton semble parfois monotone, mais plus souvent coloré, et des expressions reviennent: quelle misère, quelle guigne, je m’ennuie, je m’ennuie, vivement la paix.
Il apprend la manière de transmettre la pensée avec les cartes qu’il recopie (une page et demi), la veille de son départ pour les tranchées, il apprécie certains paysages, quand la nourriture s’améliore, le confort d’un lit d’hôpital. Reviennent aussi souvent ses démarches auprès de la sous-préfecture pour savoir où est sa famille, les listes d’évacués, auprès de l’autorité militaire pour savoir où sont affectés ses amis.
Son dernier écrit, c’est une courte lettre datée du 03 mars 1916; il l’a écrite assis sur mon sac dans la tranchée sous une toile de tente car il n’y a pas d’abri, et il pleut, quelle misère; le canon gronde bien fort et il y a fusillade au bois où était Pierre...... C'est bombardé chaque jour...... Priez bien je compte sur vous...
Martine D. - Octobre 2018
https://mellard1916.blogspot.com/