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Choses - Page 16

  • Le réssucité

    Un homme déclaré mort s’est réveillé à la morgue, quelques heures avant son autopsie

    Les autorités pénitentiaires espagnoles sont pour le moins déconcertées après qu’un prisonnier, qui a été déclaré mort par trois médecins, se soit réveillé à la morgue quelques heures seulement avant que sa propre autopsie ne commence.

    Le prisonnier de 29 ans, Gonzalo Montoya Jiménez, a été retrouvé inconscient dans sa cellule lors d’un appel matinal et avait été transféré dans une morgue d’hôpital dans un sac mortuaire, lorsque les médecins légistes ont entendu quelque chose d’étrange: des ronflements, provenant de l’intérieur du sac.

    Jiménez, qui purge une peine pour vol dans la zone de sécurité maximale du Pénitencier Asturias, dans le nord-ouest de l’Espagne, a d’abord été examiné par deux médecins en service dans la prison, après avoir été retrouvé inconscient sur une chaise dans sa cellule, sans signes de violence évidents. Ne détectant aucun signe vital, les médecins l’ont déclaré mort. Une heure plus tard, un médecin légiste a inspecté le corps, a approuvé les premières évaluations et a publié un troisième rapport de décès.

    Ce n’est que plus tard dans la morgue que les médecins ont réalisé que quelque chose n’allait pas. À ce stade, Jiménez avait déjà passé un certain temps dans une chambre froide pour aider à préserver son corps, et sa peau avait été marquée avec des lignes directrices en prévision de son autopsie imminente. C’est à ce moment-là que le corps a soudainement bougé: "Les médecins légistes ont commencé à entendre des bruits venant de l’intérieur du sac. Montoya n’était pas mort. Bien au contraire. Le médecin légiste a ouvert le sac et a trouvé le détenu encore en vie", rapporte El Español.

    Jiménez a ensuite été transféré sous surveillance dans une ambulance vers un autre hôpital, pour se remettre de cet épisode mystérieux. À présent, il semble être dans un état stable. Mais quant à la manière dont a pu se produire cet incident, les autorités pénitentiaires n’en ont aucune idée. "Je ne peux pas commenter ce qui s’est passé (…) mais trois médecins ont constaté des signes cliniques de mort, donc ce qui s’est passé n’est actuellement toujours pas clair", a déclaré un porte-parole du Service pénitentiaire espagnol.

    trustmyscience

  • Trouver un bon emploi? ayez une orthographe impeccable!

    Cela tombe sous le sens!

    La question de la maîtrise de l’orthographe est demeurée longtemps exclusivement une question relevant du seul système éducatif, le ministère fixant des objectifs à atteindre par cycle et évaluant périodiquement le niveau des élèves.

    Plusieurs études s’accordent sur la baisse régulière et conséquente du niveau des élèves en orthographe depuis le milieu des années 80 : en 2015, les élèves font en moyenne 17,8 erreurs contre 10,6 en 1987 à une même dictée!!!

    Une fois sortis du cursus scolaires, ils vont travailler…. l’intégration dans les entreprises de jeunes diplômés au niveau plus faible en orthographe que leurs aînés devient aujourd’hui également un enjeu de gestion pour les entreprises.

    Pour preuve, ces dernières évaluent aujourd’hui les compétences rédactionnelles comme les plus importantes à maîtriser: une étude américaine portant sur plus de 14 millions d’offres d’emploi a conclu que les compétences rédactionnelles figuraient parmi les compétences les plus recherchées par les employeurs.

    Bien évidemment, les entreprises se déclarent très insatisfaites du niveau réel des jeunes diplômés en matière de compétences de communication écrite. L’orthographe, est un coût très important pour elles.

    Les déficiences rédactionnelles et en particulier orthographiques sont sources de coûts, en termes d’image, de qualité perçue et d’intentions d’achat des clients notamment. À ce propos, la National Commission on Writing (2004) a évalué à plus de 3 milliards de dollars annuels les sommes dépensées par les entreprises pour remédier aux déficiences écrites des salariés américains.

    En France, l’équipe de l’ISEOR (Institut de socio-economie des entreprises et des organisations) a conclu que l’absence de gestion dans les organisations des déficiences en langage écrit (spécifiquement de la prise en charge de l’illettrisme) était source de coûts cachés au premier rang desquels on trouve les surcoûts liés à des défauts de qualité, des surcoûts liés au glissement de fonction de l’encadrement prenant en charge la révision d’un document rédigé par un subordonné, ou encore la non-création de potentiel liée à l’impossibilité de développer de nouvelles activités.

    D’autres études ont démontré les conséquences des fautes sur les sites Internet en termes de détérioration de la qualité perçue par les internautes, voire même en termes de diminution des intentions d’achat.

    S’il est démontré que les déficiences rédactionnelles et en particulier orthographiques représentent un problème de gestion, aucune étude scientifique n’avait mesuré en France les perceptions et le comportement des recruteurs à l’égard des candidats à l’embauche déficients en orthographe.

    C’est pourtant au cours de la phase d’étude des dossiers de candidature que les employeurs sont en mesure de procéder à une première évaluation du niveau de maîtrise de l’orthographe. Si plusieurs enquêtes menées par l’APEC ou des cabinets de recrutement ont indiqué que les employeurs déclaraient pénaliser les fautes, ces dernières présentent des limites méthodologiques, rendant indispensable la réalisation d’une étude apportant des garanties en termes de validité.

    Une étude expérimentale en sciences de gestion a été menée récemment afin de comprendre les effets des fautes d’orthographe au sens large (fautes lexicales, grammaticales et fautes typographiques, appelées fautes de frappe ou encore fautes de clavier) sur les perceptions des recruteurs mais également sur leur comportement de présélection.

    536 recruteurs ont été mis en situation de présélection de candidats: plusieurs candidatures à un poste de nature commerciale, se différenciant sur le niveau d’expérience des candidats, le nombre et le type de fautes contenues, leur ont été proposées. Il leur a été demandé de noter chacune d’entre elles puis de prendre une décision de présélection (rejet ou entretien).

    En outre, la méthode des protocoles verbaux a été mobilisée pour analyser le discours des recruteurs pendant leur tâche d’étude des dossiers. Cette technique a exigé des répondants qu’ils expriment à voix haute leurs pensées, simultanément à l’exécution d’une tâche expérimentale. Ces verbalisations ont ensuite été retranscrites pour une analyse de contenu. Cette méthode est particulièrement adaptée à la compréhension du processus de prise de décision des recruteurs. Les conclusions de cette étude sont sans appel: Les fautes d’orthographe comptent…

    L’analyse des restitutions verbales indique que les fautes génèrent de fortes attributions de la part des recruteurs en termes d’intelligence du candidat, de compétences professionnelles mais également en termes de savoir-être. Ainsi, les recruteurs infèrent aux rédacteurs de CV contenant des fautes un manque d’intelligence (uniquement d’ailleurs lorsqu’ils lisent des CV contenant des fautes d’orthographe) et également un manque de professionnalisme.

    Mais ce sont surtout les attributions en matière de savoir-être (manque de politesse et de correction) qui dominent dans le discours des recruteurs amenés à étudier ces dossiers de candidature. Le manque de rigueur, le laxisme, la légèreté et la négligence sont des perceptions largement partagées par une proportion importante d’entre eux.

    Émerge également de cette analyse de discours des recruteurs, la dimension culturelle de la compétence orthographique: pour les recruteurs, savoir écrire sans fautes ne relève pas forcément de l’école, mais plutôt du contexte socio-économique inféré au candidat (notamment la famille, le milieu social).

    L’analyse statistique des décisions des recruteurs permet également de dresser plusieurs constats: la présence de fautes (quelle que soit leur nature) a un impact sur le taux de rejet, et ce à expérience égale. Les chances qu’un dossier comportant des fautes d’orthographe et une expérience professionnelle importante soit rejeté sont 3,1 supérieures aux chances de rejet d’un dossier sans fautes, avec la même expérience professionnelle. Une candidature expérimentée avec des fautes d’orthographe présente un taux de rejet comparable à celui d’une candidature peu expérimentée mais exempte de fautes, annihilant ainsi les atouts d’une candidature expérimentée.

    Cependant, les résultats de l’étude mettent également en évidence un jugement différencié des recruteurs selon le type de fautes: les fautes de frappe (oubli ou inversion de lettre) sont jugées moins sévèrement que les fautes d’orthographe en termes de rejet. C’est plutôt leur accumulation qui entraîne le rejet.

    En revanche, concernant les fautes d’orthographe (lexicales et grammaticales), le nombre de fautes (5 ou 10) n’affecte pas le comportement de rejet des recruteurs. Cela signifie que ce n’est pas tant le nombre de fautes que la présence et le type de fautes qui expliquent le rejet du dossier: il n’existe pas de " seuil de tolérance " pour les fautes d’orthographe lexicale et grammaticale lorsqu’elles sont repérées.

    L’analyse statistique et de discours révèlent -donc- en creux la gravité de la faute d’orthographe grammaticale. Elles sont considérées comme "une faute contre la pensée", corroborant l’analyse du discours des recruteurs associant davantage la faute de frappe à un manque de relecture mais jamais à un manque d’intelligence.

    Un sondage réalisé en février 2015 confirme d’ailleurs que ce sont les fautes de grammaire qui choquent le plus les Français (ils seraient par exemple 47 % à l’être face à un mauvais choix d’auxiliaire avec le participe passé). Pour expliquer la plus grande sévérité des recruteurs face aux fautes d’orthographe lexicales et grammaticales, on peut avancer l’explication selon laquelle les fautes de frappe, les coquilles ou fautes de frappe seraient considérées comme de "petites fautes", tandis que la faute suprême, grave, impardonnable est la faute de grammaire.

    En d’autres termes, les toutes premières fautes de conjugaison, d’accord ou de lexique peuvent entraîner le rejet… tandis qu’en matière de fautes de frappe c’est davantage leur accumulation qui générerait l’élimination d’un candidat.

    Au-delà de l’aspect trivial de ces résultats, cette étude apporte une preuve que les fautes constituent bien une "barrière à l’entrée" pour les candidats à l’embauche, plus encore en ce qui concerne les fautes d’orthographe que pour les fautes typographiques. La faute d’orthographe -on le voit- est donc bien porteuse de sens pour un recruteur: elle constitue le terreau d’attributions fortes, principalement en termes de savoir-être. La faute ne relève pas d’une simple compétence technique, savoir de base, mais d’une aptitude à se conformer à une norme.

    Ainsi, les candidats rédigeant leur CV avec des fautes violeraient une norme sociale implicite de l’orthographe: un salarié qui commettrait des fautes ne saurait donc pas se situer face à son destinataire, serait incapable d’adapter la qualité linguistique à l’interaction. La faute traduirait donc au final un comportement préjudiciable à l’organisation plus qu’une insuffisante maîtrise de compétence linguistique ou technique.

    En conclusion, on peut se demander si l’intégration progressive de diplômés aux compétences orthographiques diminuées sonne le glas de l’époque des écrits professionnels impeccables sur le plan orthographique. Dans un contexte de forte médiatisation de ce problème et d’intensification de l’usage de l’écrit professionnel, la résistance s’est-elle mise en route, comme en témoigne la multiplication des initiatives dans les entreprises, au sein des organismes de formation ainsi que le développement de certifications aux compétences purement orthographiques ou rédactionnelles (Certificat Voltaire, Certificat aux Compétences Rédactionnelles)?

    Finalement, la compétence orthographique, autrefois assimilée à un prérequis scolaire parmi tant d’autres, finira-t-elle par devenir une compétence hautement distinctive dans les prochaines années, tant elle deviendra rare parmi les candidats?

     

  • MDR

    Paris: la "maison close" aux poupées sexuelles fait polémique

    Xdolls la première maison close avec poupées sexuelles tenue par Joaquim Lousquy fondateur et gérant des lieux

    Ouvert depuis le 1er février, Xdolls, le premier lieu français avec des poupées silicone, est dans le collimateur du groupe communiste - Front de gauche. Ils demandent la fermeture.

    Un appartement ouvert aux hommes pour des prestations sexuelles payantes sur des poupées grandeur nature en silicone est-il une maison close ? Donc illégal ? C’est la question à laquelle le préfet de police, les sénateurs, le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes et la maire de Paris sont invités à répondre…

    Nicolas Bonnet Oulaldj - président du groupe communiste - Front de gauche au Conseil de Paris - et les élus de son groupe viennent de déposer un vœu au Conseil de Paris (qui débute ce mardi) demandant l’interdiction de Xdolls, maison close de sex-toys géants "nouvelle génération".

    Les poupées qui ont déclenché la polémique

    Ce vendredi, son jeune patron, Joachim Lousquy, 29 ans, jean et tee-shirt, ancien gérant de boutiques de cigarettes électroniques, "entrepreneur avant-tout", comme il se définit, attendait le client, étonné par la polémique…

    Xdolls a ouvert il y a six semaines, le 1er février dernier dans un appartement "lambda" de 70 m2 du XIVe arrondissement. L’adresse est tenue secrète. "Les voisins ne sont même pas au courant !", sourit-il. Lumière tamisée, musique, trois chambres avec dans chacune une créature en silicone, nue, made in China - "plusieurs milliers d’euros chacune", élude-t-il - de petite taille, 1m45… Comme décor, au mur, un écran avec des vidéos pornos "pour la stimulation". Au fond, une pièce - "vous ne pouvez pas visiter" - où les poupées sont nettoyées "genre au karcher".

    "Le client fixe son rendez-vous et paye par Internet"

    Tarif des prestations? 89 euros l’heure. "Le client fixe son rendez-vous et paye par Internet". Public? "Hommes surtout, détaille Joachim, 30-50 ans, plutôt CSP + propres sur eux, ainsi que quelques couples qui viennent vivre une nouvelle expérience sexuelle".

    Pour Nicolas Bonnet Oulaldj, "Xdolls véhicule une image dégradante de la femme". "Je ne suis ni sociologue, ni philosophe, ni psychologue, réplique Joachim. Je ne suis pas la bonne personne pour répondre à ça".

    De plus, Nicolas Bonnet Oulaldj n’hésite pas considérer "ladite entreprise comme un lieu de prostitution avec un propriétaire pouvant être assimilé à un proxénète".

    La maison close à poupées sexuelles de Paris face à la polémique

    Par ailleurs les communistes fulminent: "Xdolls a été déclaré au registre de commerce en tant que maison de jeux comme si c’était une salle avec des baby-foot ou des flippers".

    Pierre Laurent, le patron du parti communiste, s’est invité dans la polémique. Le secrétaire national du PC déposera jeudi prochain une question écrite au Sénat. Il y dénonce des poupées "robots sexuels" dont "certaines peuvent faire penser à des enfants". Et déplore la "banalisation de la prostitution" et "un moyen détourné pour amener l’acceptation par l’opinion du retour des maisons closes". Sur le Web, des internautes ont regretté cette "pudibonderie", "ce manque de liberté" et cette "moralisation à outrance".

    Lorraine Questiaux, avocate et porte-parole du "Nid" à Paris - l’incontournable association féministe qui accompagne les victimes d’exploitation sexuelle - ne trouve pas ça drôle et rappelle "qu’en France, chaque année, ce sont 86 000 femmes violées". Pour elle, " Xdolls n’est pas un sex-shop. C’est un endroit qui génère de l’argent et où on simule le viol d’une femme ". La puissante association va elle aussi "interpeller le préfet".

    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-maison-close-aux-poupees-gonflables-irrite-les-communistes-16-03-2018-7612830.php

  • Petite réflexion sur l'héritage de Johnny

    Il est sûr est certain que pour ne plus souffrir, Johnny prenait de puissants anti-douleurs, ce qui est normal...

    sauf que -c'est prouvé-, les anti-douleurs et autres molécules de ce genre ralentissent la vitalité, l'énergie et donnent une forme de léthargie...

    ... inhibe certaines fonctions cognitives: la personne peut avoir des désirs de suicide ou, au contraire, des envies de meurtres... certains sont passés à l'acte, il y a eu des procès célèbres...

    Avec mes capacités de rétrocognition, je pourrais le prouver, je pense...

    mais, je ne le ferais que sur demande de la famille...

    Inutile de demander.

     

  • La petite télé des horreurs....

    Questions pour un champion: Julien Lepers réclame plus de 3 millions d'euros aux prud'hommes

    Le 8 mars, Julien Lepers, l'ex présentateur du jeu télévisé Questions pour un champion, était aux prud'hommes pour contester son licenciement brutal. Il était payé 40 000 euros par mois pour 6 jours de travail environ.

    Le 8 mars, Julien Lepers, l'ex présentateur du jeu télévisé Questions pour un champion, était aux prud'hommes pour contester son licenciement brutal. Il était payé 40 000 euros par mois pour 6 jours de travail environ.

    Après 28 ans, l'animateur est licencié "à la cow-boy". Il dit aux juges avoir été discriminé sur son âge, son sexe et sa couleur de peau et demande 3,4 millions.

    Les conflits qui animent les prud'hommes reflètent quotidiennement notre histoire sociale. L'audience en bureau de jugement est publique. Régulièrement, une journaliste de L'Express assiste aux débats.

    La présidente est entourée d'une conseillère et de deux conseillers. Face eux: l'avocat de Julien Lepers (Pierre-Olivier Lambert) et celui de FremantleMedia (Eric Manca), la maison de production qui vendait les émissions Questions pour un champion animées par Julien Lepers sur France 3. 

    La présidente: "Vos demandes?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Au principal, nullité du licenciement pour motif discriminatoire: âge, sexe et couleur de peau de mon client. En subsidiaire, c'est un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Je demande 806 104,54 euros de solde de tout compte à titre contractuel de rupture, 1 396 756,20 euros pour licenciement nul ou sans cause réelle et sérieuse, 478 887,84 euros pour licenciement dans des conditions brutales et vexatoires, 239 443,92 euros pour exécution du contrat de travail de mauvaise foi de la part de l'employeur, 500 000 euros de préjudice d'image et 8 500 euros au titre de l'article 700". 

    La présidente: "En défense?"

    L'avocat de l'employeur: "5 000 euros d'article 700". 

    La présidente:"Nous vous écoutons".

    L'avocat de Julien Lepers: "Tout d'abord, je veux dire que Julien Lepers est un justiciable comme les autres. Il a été licencié pour des motifs discriminatoires et à tout le moins injustifiés. C'est un salarié de FremantleMedia France, la filiale principale de RTL Group, lui-même détenu à 90% par Bertelsmann, dont le chiffre d'affaires est de 16 milliards de dollars en 2016... Mais revenons à FremantleMedia. C'est l'un des plus grands créateurs de formats audiovisuels du monde et son salarié, Julien Lepers, a été le premier et l'unique animateur de Questions pour un champion pendant 28 ans. Ce sont 900 000 questions posées, des 7 d'or, un programme qui tournait 365 jours par an... C'est l'émission française qui a été la plus regardée dans le monde grâce à France Télévisions et les chaînes francophones. France TV achète à prix d'or des émissions à grand succès".

    L'avocat de l'employeur: "Le seul point sur lequel je suis d'accord avec vous est que monsieur Lepers est un justiciable comme les autres..".

    La présidente (s'impatiente): "Sur les demandes?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Delphine Ernotte, la "tueuse d'Orange" comme elle a été surnommée, prend à l'été 2015 la présidence de France Télévisions. À son arrivée, elle déclare: "il y a trop d'hommes blancs de plus de 50 ans à la télévision française, il va falloir que cela change". Le premier de la liste des victimes de cette discrimination sera Julien Lepers, mais il y aura dans la foulée William Leymergie, Henri Sannier, Gérard Holtz, Georges Pernoud de Thalassa... Tous sont évincés. Pour Julien Lepers, cela se fera trois mois après la déclaration de Delphine Ernotte qui dit aussi: "c'est la chaîne qui assume avoir pris la décision de licencier Julien Lepers". Très bien. Mais celui-ci est le salarié d'une maison de production indépendante, pas de France Télévisions. Pourtant, FremanleMedia va appliquer la décision de France Télévisions, à la hussarde, à la cow-boy. En effet, après une grosse session d'enregistrements, il est licencié, sans qu'aucune discussion soit menée "

     

    L'avocat de l'employeur: "Le conseil doit juger s'il y a discrimination ou pas. Et vous vous fondez sur une déclaration faite à une seule reprise, le 23 septembre 2015. En droit, Julien Lepers est salarié de FremantleMedia, pas de France Télévisions. Son successeur est un blanc, ce n'est pas un transgenre, c'est un homme... Toute la documentation de mon contradicteur est une publicité que fait Julien Lepers en faisant le tour des médias et en disant: "elle m'a fait ceci, elle m'a fait cela! Si vous pensez qu'il y a co-emploi avec France Télévisions, allez-y. Si Ernotte a "gravement discriminé", c'est une infraction pénale".

    L'avocat de Julien Lepers: "J'ajoute qu'un contrat signé en 2004, 16 ans après ses débuts, prévoit qu'en cas de rupture, une indemnité lui est due. C'est une indemnité de rupture, contractuelle "distincte" qui se cumule avec l'indemnité de licenciement. Bien évidemment, c'est la volonté des parties, elle doit être appliquée".

    L'avocat de l'employeur: "Il n'a jamais signé le contrat et ce n'est pas "et" mais "ou" qui est indiqué".

    Un conseiller: "Nous regarderons de près!"

    La présidente: "Sur vos positions respectives, nous avons compris. Mais que lui reproche-t-on?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Deux griefs que le conseil appréciera. Le premier: baisse d'audience. Le second: on lui dit en substance qu'il n'incarne plus le jeu. Je conteste les deux. Aucun chiffre ne me prouve la baisse d'audience. On me fournit juste un rapport avec des gens interrogés qui aiment, d'autres qui aiment moins. En réalité, la société de production a exécuté la décision du diffuseur en estimant que Julien Lepers était devenu "ringard". Trois mois après les déclarations de Delphine Ernotte. Or, aucun objectif ne lui est assigné dans son contrat de travail. Des bonus lui sont éventuellement payés".

    La présidente: "Il a reçu des bonus?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Certains lui sont versés, d'autres non. Je suis transparent ! Mais il n'y a pas d'objectif d'audience dans le contrat. Son successeur Samuel Etienne fait des audiences moins importantes que lui, mais lui, on ne le licencie pas".

    L'avocat de l'employeur: "Il n'y a pas d'effondrement de l'audience de son successeur. Quant aux bonus, ils sont liés à une volumétrie. Il est payé 40 000 euros par mois pour 6 jours de travail environ. Depuis le 17 mai 2013, Julien Lepers n'a plus aucun bonus. L'émission a perdu 33% d'audience entre 2000 et 2003, 56% supplémentaire en chute entre 2005 et 2015".

    Un conseiller: "Et l'audience de la chaîne par rapport aux autres? "

    L'avocat de l'employeur: "Nous ne sommes pas sur un licenciement économique".

    Le même conseiller: "Vous avez très bien compris le sens de ma question".

    L'avocat de l'employeur: "En 2007, Question pour un champion est 1ère sur 6 chaînes. En 2008, deuxième place. En 2012 et 2013, on passe à la troisième place et on ne redresse pas ensuite. Le rapport d'octobre 2014 sur lequel on se fonde précise qu'une émission est un concept et un présentateur. En 2014, la question de son maintien est donc déjà posée. Il a ses inconditionnels et ceux qui le trouvent clivant. Hypothèse 1, il reste mais en étant plus sympathique. Hypothèse 2, il est remplacé. On est en novembre 2014, on se donne un an pour voir. Le rapport nous donne des conclusions qui sont ce qu'elles sont. En 2015, le concept fait l'unanimité mais l'animateur est trop prétentieux, froid, antipathique..". 

    Le même conseiller: "Comment donner du crédit à ce rapport?" 

    L'avocat de l'employeur: "Et comment donner du crédit à une attestation? Par nature elle est subjective. En 2015, les données médiamétries ne sont toujours pas au rendez-vous, alors on va le licencier. Il n'est pas le seul. Six autres personnes sont dans le même cas, toutes ont attaqué. Le réalisateur a été débouté devant votre conseil et n'a pas fait appel. Une costumière est en appel. Les maquilleuses ont obtenu la requalification du CDDU en CDI. Et la voix off a gagné en appel: l'affaire est aujourd'hui en cassation".

    La présidente: "Expliquez-nous les préjudices?"

    L'avocat de Julien Lepers: "Il voulait travailler jusqu'à 70 ans et ne l'a pas pu. C'est un homme de l'image qui était vu 365 jours par an. Là, en deux ans, on l'a vu 10 fois peut-être".

     

    L'avocat de l'employeur: "Il est parti à Danse avec les stars, il a écrit un bouquin, monté sa boîte... Il fait sa propre com et il demande aux prud'hommes de la transformer en espèces sonnantes et trébuchantes! Regardez les déclarations de Julien Lepers: c'est contre France Télévisions qu'il les dirige et, pourtant, c'est ma cliente qui doit payer".

    Julien Lepers: "Je veux parler, il n'y a que des mensonges..".

    La présidente: "Vous avez la parole. Deux minutes".

    Julien Lepers: "C'est un cauchemar, les trois quart de ce qui a été dit par mon contradicteur... c'est faux. Je n'ai pas d'obligation d'audience dans mes contrats. Même avec deux téléspectateurs, je pouvais continuer. Or là, j'étais entre 1,5 et 2,2 millions de téléspectateurs. C'est unique en France, unique. Vous avez donné des documents qui sont faux, pour que le conseil juge sur des mensonges? C'est irrespectueux. J'ai travaillé 28 ans pour cette émission. Ce n'est pas un hasard, c'est que je ne devais pas être si mauvais. On ne m'a pas dit que je partais, alors que tout le monde le savait. J'ai travaillé sans relâche lors de la dernière session d'enregistrements. Le lendemain, on m'a dit que c'était terminé. Je n'ai même pas pu dire au revoir au public..".

    La présidente (à l'avocat de l'employeur): "Vous avez la parole en dernier".

    L'avocat de l'employeur: "On lui a proposé une émission hommage mais que monsieur Lepers a refusé pour ne pas aller à son propre enterrement".

    17h20. Lhttps://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/julien-lepers-reclame-plus-de-trois-millions-d-euros-aux-prud-hommes_1990838.htmla présidente: "Les débats sont clos. Prononcé le 5 avril".