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mec - Page 199

  • Usurper l'identité de quelqu'un, ça finit mal souvent!

    L’usurpation d’identité: le faux site de Rachida Dati

    Le tribunal correctionnel de Paris a condamné deux personnes pour l’usurpation de l’identité de Rachida Dati.

    Le 18 décembre 2014, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé la première condamnation pour usurpation d’identité numérique, délit créé par la loi du 4 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure. Elle introduit dans le code pénal un article 226-4-1 rédigé en ces termes : " Le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende".

    En l’espèce, à l’usurpation d’identité s’ajoute le délit de piratage réprimé par l‘article 323-3 du code pénal. Les auteurs de ces infractions ont en effet habilement exploité des failles de sécurité du site officiel de Rachida Dati. S’introduisant dans ce site, ils ont ouvert aux internautes la possibilité de publier de faux "communiqués officiels" au nom de Rachida Dati et à son préjudice.

    Une confusion avec le site officiel était donc créée, d’autant qu’aucun élément satirique ou parodique n’était mentionné. Au contraire l’internaute était invité à déposer un commentaire ("Je vous offre un communiqué") et, à l’issue de la procédure, il était remercié " pour ce geste citoyen ". Les auteurs des infractions avaient fait beaucoup de publicité sur les réseaux sociaux, au point que l’équipe de Rachida Dati s’est aperçue de la manœuvre en constatant la croissance exponentielle du nombre de visites sur le site.

    L’auteur du faux site est condamné à 3000 € d’amende, et l’hébergeur à 500 € pour complicité. À dire vrai, les sanctions sont relativement modestes, sans doute parce que les intéressés n’ont tiré aucun bénéfice de l’opération. Il n’en demeure pas moins que l’affaire montre que l’infraction d’usurpation d’identité n’est pas seulement dissuasive, voire symbolique. Elle peut désormais fonder des condamnations.

    Les intentions de l’auteur de l’infraction

    Encore faut-il que le délit soit constitué. Le problème est que le délit d’usurpation d’identité emporte nécessairement une appréciation par le juge des intentions de son auteur. En effet, l’usurpation doit être réalisée "en vue de troubler la tranquillité de la victime ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération". Cette formulation n’est pas sans proximité avec l’infraction qui réprime les appels téléphoniques ou les messages réitérés malveillants. Eux aussi doivent être effectués, aux termes de l’article 222-16 c.pén. " en vue de troubler la tranquillité d’autrui".

    Sur ce point, la Cour de cassation exige des juges du fond qu’ils établissent le lien entre les faits et le trouble à la tranquillité de la victime. Dans une décision rendue le 17 septembre 2014, la Chambre criminelle de la Cour de cassation sanctionne sur ce point la Cour d’appel de Lyon, précisément dans une affaire de messages réitérés malveillants. Certes M. X. avait envoyé à Mme Y., en une nuit, trente-trois SMS lui expliquant qu’il venait de s’empoisonner, qu’il mourait pour elle et qu’il l’autorisait à venir le voir à la morgue. Pour la Cour d’appel, l’existence même de ces messages suffit à démontrer la volonté de troubler la tranquillité de la destinataire. Pour la Cour de cassation, cette motivation est insuffisante, et la Cour d’appel aurait dû rechercher si la réception des messages s’accompagnait, ou non, d’un signal sonore. Autrement dit, le trouble à la tranquillité doit être matériellement caractérisé.

    Dans le cas de Rachida Dati, le juge déduit l’atteinte à la tranquillité des déclaration même des prévenus lors de l’audience. Ils ont reconnu, en effet, avoir adressé un lien vers le faux site à quatre mille contacts sur twitter et admis avoir pour objet une atteinte à l’honneur et à la considération de l’intéressée. Les commentaires déposés, souvent sexistes ou obscènes, ne laissaient d’ailleurs aucun doute sur cette motivation, les prévenus ne les ayant pas modérés ou retirés.

    Problèmes de preuve

     

    En l’espèce, les éléments de preuve résultent des déclarations des prévenus. Leur défense semble avoir été particulièrement maladroite, relayée d’ailleurs par différents internautes qui n’ont vu dans cette pratique qu’un "humour potache" ou la simple volonté d’" exploiter une faille de sécurité dans la joie et la bonne humeur ". Hélas pour eux, l’humour potache peut être constitutif d’un comportement pénalement sanctionné.

    Reste que la preuve de l’infraction, et surtout l’identification de son auteur, n’est pas toujours aussi simple. Dans bien des cas, les victimes devront s’appuyer sur la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique qui impose aux hébergeurs de conserver les données "de nature à permettre l’identification de quiconque a contribué à la création du contenu ou de l’un des contenus des services dont elles (ces personnes) sont prestataires". Dans d’autres cas, les poursuites seront compliquées par le fait que la plupart des sites illégaux s’installent à l’étranger, précisément pour se soustraire aux rigueurs du droit français.

    L’avenir dira si ce délit d’usurpation d’identité est effectivement utile pour lutter contre ce type de pratiques. La présente décision ne permet guère de répondre à cette question, les auteurs de l’usurpation se cachant à peine et résidant sur le territoire français. Autant dire qu’ils étaient particulièrement faciles à retrouver, et à sanctionner.

    Reste tout de même à s’interroger sur l’exploitation des failles de sûreté à laquelle ils se sont livrés. C’est même leur seule défense, puisqu’ils expliquent que, si ces failles n’avaient pas existé, les délits d’usurpation d’identité et de piratage n’auraient pas pu se produire. À l’appui de cette justification, ils peuvent citer l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978, qui fait obligation au responsable du traitement de "prendre toutes précautions utiles (…) pour préserver la sécurité des données". Le manquement à cette obligation est puni d’une peine qui peut atteindre cinq années d’emprisonnement et 300 000 € d’amende. Sur ce point, l’existence même du délit d’usurpation d’identité permet de ne plus présenter l’exploitation des failles de sûreté comme une activité ludique, dépourvue de sanction. Désormais, le coupable n’est pas seulement l’informaticien qui a laissé subsister une faille dans son logiciel mais celui qui l’a exploitée dans le but de troubler la tranquillité d’autrui. C’est tout de même plus satisfaisant pour l’esprit.

    https://www.contrepoints.org/2015/02/02/196524-lusurpation-didentite-le-faux-site-de-rachida-dati

     

     

  • Le violeur de bonhomme

    L'alcool peut décidément avoir de drôles d'effets sur les gens. Ken G. en sait quelque chose. Passablement aviné, cet Anglais de 64 ans s’est pris de passion pour un bonhomme de neige qui se trouvait dans un parc. Incapable de contrôler ses ardeurs, il a longuement étreint l’objet de son désir. Mal lui en a pris car l'homme a terminé à l’hôpital de Blackburn avec des engelures au sexe... Des blessures qui ne sont pas anodines, puisque, selon un membre de l'hôpital, "les engelures peuvent provoquer une infection, la gangrène, voire l’amputation du membre".

    Ken G. n'est pas un inconnu des services hospitaliers de la région. "De temps en temps, il se coince dans quelque chose, ou se retrouve avec un objet à l'intérieur de lui. Mais la dernière fois, c'était encore plus étrange", raconte un membre du personnel des urgences au Sunday Sport.

    Les riverains ne sont pas vraiment contents du petit plaisir que s'est offert le sexagénaire. Des traces de son passage (cadavres de bouteilles, traces de sperme, ...) étaient encore bien visibles. "Plusieurs personnes ont juré de le démembrer après ce qu'il a fait", a indiqué le responsable de la sécurité du parc.

    C'est le moindre, vous ne trouvez pas?

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  • Dans la série: les femmes libres!

    Le jour où Elisabeth II a terrorisé le roi Abdallah

    Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite est décédé vendredi dernier. L'occasion pour un diplomate anglais de raconter une anecdote savoureuse, survenue en 1998...

    Sir Sherard Cowper-Coles, ambassadeur du Royaume-Uni en Arabie Saoudite en 2003, fait le récit du drôle de tour que la reine d'Angleterre a joué au roi Abdallah d'Arabie Saoudite. Il tient l'histoire d'Elisabeth II elle-même...

    La reine Elisabeth est assise sur le trône d'Angle­terre depuis 61 ans. Un règne émaillé par quelques anec­dotes crous­tillantes.

    Le roi Abdal­lah d'Arabie Saou­dite était jusqu'ici le doyen des monarques de la planète. Il est décédé la semaine dernière, à 90 ans. Le titre revient donc automatiquement à la reine Elisa­beth II. A 88 ans, la mère du prince Charles a passé les 61 dernières années sur le trône d'Angle­terre. Une longévité qui force le respect. Au cours de son règne, Sa Majesté a donc eu l'occa­sion de croiser de nombreux chefs d'Etats, rois et de leaders en tout genre….

    En 1998, le roi Abdallah est reçu par la reine dans son domaine de Balmoral en Ecosse. Après le repas, Elisabeth II propose à son invité de faire le tour de la propriété. Hésitant dans un premier temps, Abdallah accepte l'invitation, sous la pression de ses diplomates.

    Féministe... Nous sommes en 1998 et le futur monarque n'est encore 'que' prince héritier d'Arabie Saou­dite. "

    Le Land Rover royal est stationné devant l'entrée du château, et s'installe sur le fauteuil passa­ger, comme il lui a été indiqué. Il ne se doute pas encore de la surprise que lui réserve la monarque britannique.

    Des Land Rovers sont garés devant le palais, et conformément aux instructions, Abdallah le prince saou­dien, s'installe dans le véhicule de tête, sur le fauteuil passager. Son interprète prend place sur la banquette arrière. C'est là que le cours normal des choses fléchit: à la surprise générale des Saoudiens, la reine d'Angleterre s'installe au volant, et met le contact..., Elisa­beth II se hisse sur le confortable fauteuil de cuir et glisse les clés dans le contact… plutôt que de voir l'un des gardes du corps de la reine prendre le volant du véhicule, Abdal­lah observe, sidéré.

    Il faut rappeler qu'en Arabie Saoudite, les femmes n'ont pas le droit de conduire. Abdallah n'est pas habitué à être conduit par une femme. La féministe Elisabeth II a trouvé ainsi une manière très subtile de faire passer un message! Qui d'autre que la Reine d'Angleterre pouvait se permettre cela ? Et ce n'est pas tout... Cherry on the cake, il s'avère qu'Elisabeth II se débrouille derrière un volant. Pour mémoire, à la fin de la Seconde guerre mondiale, elle a reçu un entraînement militaire à la conduite de camions et autres ambulance alors qu'elle était encore une princesse, Elle avait alors été formée à la mécanique ainsi qu'au pilotage de camions militaires. Autant dire qu'un simple Land Rover n'avait pas franchement de quoi l'impressionner.

    Abdallah n'avait pas l'habitude d'être conduit par une femme, encore moins par une reine. Selon le diplomate, Elisabeth II avait souhaité remettre les idées du prince saoudien en place quant à la capacité de conduite des femmes. Abdallah ne se doutait sûrement pas que la reine se trouvait dans son élément au volant d'un véhicule.

    "Elisabeth II n'attend pas que quiconque lui fasse de réflexion, elle passe la première et démarre en trombe. Elle conserve son pied fermement appuyé sur l'accélérateur et prend les virages à toute allure tout en discutant de façon très décontractée avec son invité". C'est donc avec une conduite sportive qu'Elisabeth II a emmené son invité sur les petites routes écossaises de Balmoral, tout en n'arrêtant pas de parler. Le prince Abdallah était bien trop terrorisé pour entendre ce que lui disait Elisabeth II.

    Abdallah pétrifié, a demandé à son interprète d'inviter la Reine à ralentir et se concentrer sur sa conduite...

     

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