Allez vous plaindre sur cette page Facebook
https://www.facebook.com/josyane.escudero
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Allez vous plaindre sur cette page Facebook
https://www.facebook.com/josyane.escudero
C’est un phénomène très étrange que rapportent des neurologues français dans la revue en ligne Frontiers in Human Neuroscience daté du 20 juin 2016. Imaginez que votre main gauche vienne s’opposer à l’action volontairement entreprise par votre main droite, qu’elle ne tienne pas compte ce que vous voulez faire avec votre autre main, qu’elle agisse de façon indépendante de votre volonté! C’est ce qu’a vécu pendant deux ans un jardinier municipal dont on peut être certain qu’il avait perdu la main verte!
Les symptômes présentés par ce patient de 45 ans sont proprement hallucinants. Un jour, alors qu’il se promène dans son quartier et s’apprête à tourner à gauche, sa main droite attrape brusquement un poteau et ne le lâche plus. Il reste alors bloqué à tourner autour pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que sa main se décide à le lâcher et qu’il reprenne sa route. Un autre jour, alors qu’il conduit sa voiture, sa main gauche veut tourner le volant mais sa main droite s’y oppose. Il lui est alors impossible de tourner à gauche, ce qui le contraint à faire un virage à droite. Une autre fois, alors qu’il veut ralentir et que son pied gauche est sur le frein, c’est son pied droit qui appuie sur l’accélérateur. Autre comportement déroutant, alors que le patient enfile son pantalon avec sa main gauche, sa main droite tente de l’abaisser. Enfin, dans ce que le patient lui-même décrit comme une "farce", sa main droite vient lui faucher son portefeuille dans la poche arrière de son jean et refuse de le lui redonner. "Il s’ensuit une lutte entre sa main gauche et sa main droite jusqu’à ce que la main gauche, commandée par la volonté du patient, parvienne à récupérer le portefeuille!", me confie le Pr Olivier Felician du service de neurologie et neuropsychologie du CHU La Timone à Marseille (AP-HM).