Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Femmes - Page 85

  • La femme qui voit tout

    De récentes études le confirment : les femmes ont un champ visuel plus large que celui des hommes. Elles voient tout !

    Cette particularité remonte, parait-il, aux temps préhistoriques ou durant des millénaires, les femmes ont dû tout surveiller dans la grotte (le feu, les marmots, les prédateurs) pendant que l'homme allait au mammouth, loin du foyer.  Ce qui explique, au passage, la raison pour laquelle l'homme réussit toujours à retrouver sa tanière alors que la femme est un peu paumée dès qu'on lui met une carte routière entre les mains.  C'est connu.

    Ce particularisme peut aussi éclairer une question de société revenue soudain au devant de l'actualité : qui fait le ménage à  la maison ?

    L'homme, en raison de la faiblesse de son champ visuel, souffre d'un handicap manifeste. Surtout le breton, qui depuis l'Antiquité, a dû mettre la main en visière pour regarder au loin l'état de la mer , le vol des oiseaux et le profil des nuages pour son labeur quotidien.  Il a développé une acuité lointaine donc intelligente, qui, par ricochet, a réduit son champ visuel périphérique et sa capacité à  bien distinguer certains détails de près. Ainsi la femme dit à l'homme « tu vois la poussière là » l'homme répond invariablement « de la poussière, où çà ? »

    C'est scientifiquement prouvé, l'homme ne voit pas la poussière alors qu'il voit très bien, de loin, la marque de la nouvelle voiture du voisin, le string de la voisine, comme au temps jadis où il chassait l'antilope. 

    Cette étroitesse du champ visuel explique aussi la raison pour laquelle l'homme n'est pas fait pour la vaisselle. 83,67 % des assiettes ébréchées sont directement en lien avec cette incapacité de l'homme à  bien distinguer tous les obstacles angulaires situés entre l'évier et le placard. Bing !

    Et souvent la femme doit intervenir (« laisse, je vais le faire moi-même »), consciente de la déficience visuelle de son descendant de chasseur.

    Ce handicap se vérifie aussi dans le test du frigo. L'homme est capable de trouver des aliments dont il connait le pré-positionnement dans l'espace, comme les bières ou les glaçons.  En revanche, le test de la plaquette de beurre est implacable. L'homme ouvre le frigo. Conscient de l'étroitesse de son champ orbital, il regarde à droite, à gauche, en haut, en bas. Mais du coup, il ne pense pas à regarder au milieu, là où justement se trouve la plaquette de beurre.

    Et ne parlons pas de la machine à laver et de sa programmation réservée à des êtres qui voient de près.

    L'homme voit loin et c'est ce qui fait sa puissance.

    Alors devant tant d'évidences, peut-être faut-il cesser d'évoquer le machisme ou la fainéantise dans la réticence de l'homme à faire certaines tâches ménagères au-dessus de ses forces.  C'est juste une question de champ visuel inadapté à l'étroitesse du territoire domestique. Mais il ne faut pas désespérer : maintenant que l'homme ne chasse presque plus, son champ visuel va lui aussi s'élargir. Et un jour, il deviendra enfin l'égal de la femme dans la maîtrise des arts ménagers.

    Disons...................................................... dans quelques millénaires.

  • La femme à deux têtes

    Un cas sur dix mille.

    Par Vincent Fleury Dans un précédent billet, j’ai manifesté de la compassion pour les paléontologues, qui sont obligés de travailler sur des fossiles, difficiles à trouver, mal préservés, et rarement saisis dans l'instant-même où leur morphogénèse a lieu.  Les embryologistes ont plus de chance : nous pouvons renouveler nos échantillons à l’infini, et faire autant de mesures que nécessaire. Pour ceux que la " cuisine " intéresse, un chercheur lambda comme moi-même " consomme " environ 1000 embryons par an. Mes embryons (de poulet) sont commandés à un centre avicole qui fournit des embryons de poulet à l’industrie pharmaceutique. Ils me sont livrés environ tous les quinze jours, par lots de 90. Je dois payer la livraison : la livraison est offerte à partir d’une commande de 10000 œufs minimum… Pour ceux qui s’offusquent que les biologistes utilisent du matériel animal, je rappelle que les Français consomment environ 1  200 000 000 de poulets par an  (vous avez bien lu).

     lakmi.jpg

     

     

     

     

     

    © Lakshmi

     Si  j’évoque ces détails numériques, c’est en relation avec un autre billet, où j’évoquais de tristes malformations, comme les enfants à 8 membres, qui sont le résultat d’un " mélange " de deux enfants, ce qu’on appelle les fétus in fetu.

    Les anomalies du développement posent des questions difficiles, car reposant sur des échantillons très réduits, et ces questions se posent autant aux partisans d’une approche visco-élastique de la morphogénèse, qu’aux partisans d’une morphogénèse par " instructions " génétiques de type stop-and-go.

    Pour ma part, peut-être par déformation de physicien, je reconnais dans la notion de " plasticité " du vivant, défendue par les médecins et les biologistes, une conséquence simple de la plasticité usuelle des matériaux, comme la plasticine, justement.

    Cependant, lorsqu’on ouvre tous les ans 1000 œufs, il arrive qu’on ait des cas anormaux. Ces cas, on ne sait trop quoi en faire, puisque on ne peut pas faire d’articles avec des échantillons uniques (il existait un temps un " Journal of Irreproducible Results ", je ne sais pas s’il paraît encore).

    J’aurais dans ce cas volontiers publié le cas de cet embryon.

     bifide0.jpg

     

     

     

     

     

     

    © VF/CNRS/MSC

    Il s’agit d’un embryon de poulet présentant une colonne vertébrale bi-fide, avec un haut du corps bien formé, les deux corps se rejoignant, et se " mixant ", en une structure anatomique parfaitement naturelle, mais complètement différente de la structure normale.

     comparaison.jpg

     

     

     

     

     

    © VF/CNRS/MSC

     L’image ci-jointe compare un embryon normal à un embryon bi-fide, au même stade. Ce qui est particulièrement remarquable, pour un embryologiste, est l’apparition de précurseurs vertébraux composés de trois segments, alors que dans TOUS les embryons de vertébrés, les précurseurs vertébraux vont par paires. De même, la forme de la partie basse de la " chorde " et des précurseurs du bassin est anormale, mais bien formée. On voit bien que la topologie obtenue, avec des plis un peu différents du cas usuel, n’a pas de raison particulière de ne pas être fonctionnelle.

     

    bifide4.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    © VF/CNRS/MSC

    J’avoue avoir une manie : je n’aime pas jeter des embryons sans RIEN en faire, ça ne m’amuse pas. Donc, je prends en général toujours au moins une photo, et c’est ce que j’ai fait ce jour-là sur cet embryon, avant de passer à autre chose.

     

     

    hensel3.jpg

     

     

     

     

     



    © Hensel

     Bien plus tard, j’ai appris l’existence des sœurs Abigaïl et Brittany Hensel. Ces deux jeunes filles présentent exactement la morphologie que l’on voit à l’état embryonnaire dans ces embryons.

     

     hensel.jpg

     

     

     

     

     

     

    © Life magazine

     Elles ont été tenues à l’écart du grand public pendant toute leur vie. Depuis peu quelques images apparaissent sur internet. Elles n’aiment pas être montrées du doigt. Leurs parents et leurs médecins leur ont fait mener une vie totalement normale. Elles font du vélo, conduisent une voiture, s’intéressent à des disciplines scolaires différentes, n’ont pas les même goûts etc. etc. Leur anatomie est remarquable, mais les médecins se sont refusé à faire sur elles des recherches, ce que l’on comprend très bien. Laissons-les tranquilles.

    hensel2.jpg







    © Life magazine

     Cependant, la coordination de leurs mouvements reste un mystère absolu de la science. Elles possèdent chacune un bras et une jambe en propre. Elles ont une zone de recouvrement nerveuse commune aux deux sur l’axe médian à partir de leur point de jonction. Deux cœurs, deux estomacs, un seul intestin, un seul groupe d'organes génitaux. C’est proprement extraordinaire. On ne peut pas réellement parler de "siamois", au sens où il ne s'agit pas, comme le montre la photo in vivo de l'embryon de poulet, d'un raccommodage fortuit de deux embryons séparés. Il s'agit d'un être, fait comme ça.

    Montaigne, à qui un enfant à deux corps avait été présenté, avait écrit à son sujet :

    " nous appelons contre nature ce qui advient contre la coutusme : rien n’est que selon elle, quel qu’il soit. Que cette raison universelle et naturelle chasse de nous l’erreur et l’estonnement que la nouvelleté nous apporte "(1).

    La biologie du développement est aussi, une école de tolérance et d’humanisme.

     (1)Cité par Félix Leperchey, in L’approche de l’embryon humain à travers l’histoire, Coll. Sciences & Société, Ed. l’Harmattan, Paris 2010.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/limet-fleury/160911/un-cas-sur-dix-mille

  • Petite vedette de la télé montre son cul à tous les passants

    Diapositive5.JPG

     

     

     

     

     

     

     

    Diapositive6.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Diapositive6.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Diapositive11.JPG

     

     

     

     

     

     

    Diapositive12.JPG

     

     

     

     

     

     

     

    Diapositive9.JPG

     

     

     

     

     

     

     

    Diapositive29.JPG

     

     

     

     

     

     

     

    Diapositive15.JPG

     

     

     

     

     

    C'est comme le pouvoir... certaines veulent encore plus de fric! Normal, avec un cul pareil... puisque de doute façon, jeunesse se passe


    TOUT L'ALBUM EST ICI


    http://lanternerouge.hautetfort.com/album/une-blonde-bien-connue/

  • La bêtise d'une orgueilleuse

    J'ai trouvé cette info; moi, je n'appelle pas cela une bourde; c'est une idiotie d'enfant trop gâtée!

    "La Première bourde de Miss France 2012 " Delphine Wespiser " a été faite sur le plateau de Ruquier pendant son émission " On n’est pas couché ". Et il faut dire que sa bourde n’est pas passée inaperçue vu que la jeune femme a comparé la maltraitance des animaux à la violence sur les enfants. Cette comparaison était vraiment maladroite et inappropriée de la part de la jeune Miss France. Lors de son passage à l’émission incontournable de Ruquier samedi soir, Delphine Wespiser est revenue sur plusieurs points allant de ses mensurations, sa nomination, la couleur de ses cheveux, ses études et surtout le sujet qui lui tient tant à cœur celui de la défense des animaux maltraités.

    Elle a évoqué une éventuelle collaboration avec Brigitte Bardot en déclarant qu’elle restait ouverte à toutes les propositions des associations de la protection des animaux. Alors que son entretien se déroulait merveilleusement bien, la jeune femme allait commettre l’irréparable lorsque l’animateur lui a demandé de commenter une caricature relative à une actualité qui s’est passée en Seine-et-Marne. Delphine a choisi la caricature dévoilant une machine à laver écrit dessus " Sanctions spécifiques pour mineurs. Dés trois ans ".

    Cette caricature évoque l’histoire tragique d’un jeune enfant qui avait été puni et mis dans un lave-linge par son père. Malheureusement, suite à cet acte, l’enfant est décédé. Cette histoire a vraiment choqué et ému la jeune Miss, mais elle a comparé cet acte affreux avec la maltraitance des animaux. Elle a déclaré qu’elle a été horrifiée par ce drame et cela lui fait rappeler son engagement pour la cause animale. Elle a ajouté que si les gens savaient respecter leurs animaux de compagnie, il serait plus facile pour eux de respecter leurs enfants en concluant " Commençons d'abord par les animaux ensuite les hommes ". Cette comparaison a suscité le désarroi et l’incompréhension de plusieurs personnes qui ne comprennent pas le rapport entre un enfant de trois ans puni jusqu’à la mort et un animal maltraité. Cette comparaison est vraiment déplacée et offensante de la part de Delphine face au destin tragique d'un bébé."

     Enfance et Partage 1.jpg

  • Ben, quoi !?

    40-image-04.jpg

     

     

     

     

     

     

    ... y'a quand même, comme qui dirait, de l'absence...

  • Respect !

    Insécurité.

    Marie-Neige Sardin, victime de 26 agressions : “Je ne me soumettrai pas"

    Fabrice Madouas le jeudi, 06/10/2011

    http://www.valeursactuelles.com/actualités/société/coup-de-gueule-de-marie-neige-sardin-après-26-agressions-“je-ne-me-soumettrai-pas

    Libraire en Seine-Saint-Denis, Marie-Neige Sardin a été agressée vingt-six fois en sept ans. Elle résiste, tout en déplorant les renoncements de la justice.

    Pas question pour Marie-Neige Sardin, 54 ans, de quitter sa petite librairie du Bourget. Malgré les vio­lences et les intimi­da­tions, malgré le départ des com­merçants qu’elle côtoyait auparavant, cette femme énergique ne veut rien cé­der à ses agresseurs. « Énormément de per­sonnes vivent en France ce que je vis dans ma banlieue », écrit-elle dans le livre qu’elle vient de publier. Elle y dénonce notamment   les   faiblesses d’une jus­tice trop accommodante avec les  délinquants. Un témoignage choc.

    Pourquoi avez-vous écrit ce livre ? Pour témoigner. De ce que j’ai subi et de ce qu’ont vécu et vivent encore d’autres victimes, qui n’ont pas les moyens de le faire savoir.

    Qu’avez-vous subi ? Vingt-six agressions en sept ans, certaines d’une vio­lence extrême. J’ai été violée. Ne me demandez pas de le raconter.

    Quand était-ce ? Le 22 juin 2004. J’avais porté plainte pour une première agression, en janvier de la même année. Deux hommes armés d’un pistolet et d’une bonbonne de gaz lacrymogène m’avaient dérobé la caisse et les jeux de grattage. J’avais alors reçu un coup de crosse, qui m’a ouvert le cuir chevelu. J’étais cou­verte de sang… Le viol a eu lieu quelques jours avant une confrontation prévue dans le cadre de cette affaire. Ils étaient quatre. Ils m’ont dit : « Retire ta plainte, sinon on fera la même chose à ta fille. »

    Avez-vous reconnu certains de vos agresseurs ? Oui, le chef de cette bande, sur le fichier de la police. Je le désigne dans mon livre par une initiale, G. Il est connu des services de police pour agressions, vols, dégradations… J’ai aussi identifié l’un des violeurs. Mais cela n’a servi à rien.

    Que s’est-il passé ? Dans l’affaire du braquage, la juge pour enfants a conclu à un non-lieu. Sa mère et sa sœur ont affirmé que G. dormait chez lui au mo­ment  des faits. C’était parole contre parole. La sienne a pesé plus lourd que la mienne.

    Il y avait pourtant des témoins… Oui, un père de famille, accompagné de ses deux enfants. Il a finalement renoncé à témoigner, les deux braqueurs l’avaient menacé de s’en prendre à ses enfants… Deux ans plus tard, la sœur de G. est venue chercher un colis à la boutique. Je lui ai demandé pourquoi elle avait affirmé que son frère dormait lors du braquage. « Je le couvre », m’a-t-elle dit. Il y avait à ce moment-là un prêtre dans la boutique. Il a témoigné de ce qu’il avait entendu, mais la procédure n’a pas été relancée.

    Et dans l’affaire du viol ? Là encore, le suspect a dit qu’il était étranger à cette affaire : il aurait dormi chez son frère. Les empreintes relevées par la police juste après le viol n’ont pas permis de le confondre. La juge a donc rendu un non-lieu, motivé par le manque de preuves. Ce qui n’a pas empêché la bande en question de se vanter dans tout le quartier de m’avoir violée. Un gardien d’immeuble est même allé le raconter à la police, mais sa déposition est restée sans suite.

    Vous avez quand même été indemnisée… Oui, par la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi). C’est une reconnaissance du viol que j’ai subi, mais c’est l’État qui m’a indemnisée, à la place des coupables… La so­ciété a reconnu que j’avais été victime d’agressions, mais elle a renoncé à poursuivre les auteurs de ces agressions.

    En revanche, vous avez été condamnée, en juin, à 500 euros d’amende pour “injure envers un particulier en fonction de sa race, de sa religion ou de son origine”. Que s’est-il passé ? J’ai fait appel de cette décision. L’affaire remonte à 2008, je la raconte en détail dans mon livre. Une jeune femme est venue s’installer dans l’appartement qui fait face au mien. Elle a pendu la crémaillère pendant trois jours, ou plutôt trois nuits. La troisième nuit, je suis allée lui demander d’arrêter de « faire la bamboula ». Nos relations se sont envenimées… Deux ans plus tard, elle est allée dire que j’avais osé la traiter de “bamboula”, ce que je conteste, évidemment. J’ai mon franc-parler, mais je n’ai jamais insulté quelqu’un en raison de sa couleur de peau ou de sa religion. Je suis née avec la diversité, j’ai grandi avec la diversité, je travaille avec la diversité. Je ne suis pas raciste. Je n’accepte pas d’être condamnée sur une calomnie, alors que la justice a toujours ignoré ma parole quand j’ai été agressée. C’est cette inversion des valeurs que je combats. Je veux qu’un criminel soit jugé comme un criminel, et qu’on ne lui cherche pas de fausses excuses. Moi, on m’a fait comprendre qu’il fallait leur laisser leur chance… Plus on leur trou­ve des excuses, plus ils som­brent dans la violence. Et cette violence se retourne souvent contre eux. Je l’ai déjà dit : ces jeunes, je les ai vus grandir, je ne suis pas sûre de les voir vieillir.

    Pourquoi restez-vous ici ? Mon père était gendarme, ma mère a travaillé dans la police. Ils m’ont inculqué certains principes. Je ne ferai pas allégeance aux bandes qui veulent imposer leurs lois. Je ne me soumettrai pas. J’aurais l’impression de déserter si je partais. Je sais bien que certains n’attendent que ça. Les autres commerçants sont partis, ils ont été remplacés. Ma boutique est bien placée, on la voit du RER. Des hommes, que je ne connais pas, passent me voir presque tous les mois pour me la racheter. Curieusement, leurs visites surviennent souvent après une nouvelle agression… J’ai acheté cette petite librairie en 1978, avec mon père. Que deviendrait-elle si je la vendais ? Un fast-food ? Un taxiphone ? Et puis, je ne me bats pas seulement pour moi…

    Pour qui d’autre ? Pour ces gamins qui viennent m’acheter des livres, à qui j’en prête parfois. L’un d’eux, à qui j’avais prêté l’Étranger, a mis deux mois à le lire. Maintenant, il lit Balzac ! Et puis il y a ces jeunes filles qui viennent me voir parce qu’elles savent ce que j’ai vécu… En sept ans, je dirais qu’une dizaine sont venues me dire ce qu’elles avaient subi, elles aussi. Elles, elles n’osent pas aller porter plainte : culturellement, c’est très difficile d’en parler à leurs parents. Je suis un peu leur soupape. Je leur donne le téléphone d’une association qui m’a beaucoup aidée, le Collectif féministe contre le viol. Moi, je ne m’en suis jamais vraiment remise. Je ne supporte plus que l’on me touche. Aller chez le médecin est une épreuve. Mais j’ai la chance d’avoir été maman avant. Alors, imaginez le traumatisme que c’est pour une gamine de 15 ou 16 ans !

    Qu’attendez-vous des hommes politiques ? Plus grand-chose… J’attends de la justice et de la police qu’elles protègent les gens honnêtes.    Propos recueillis par Fabrice Madouas et Augustin Jalon

    Celle qui dit non, de Marie-Neige Sardin, L’Œuvre Éditions, 160 pages, 19 €.

     

    34.png