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"Tu vas manger du cochon! "Une femme de 40 ans condamnée

après avoir humilié et agressé son mari musulman

Une femme de 40 ans a été condamnée par le tribunal de La Roche-sur-Yon pour avoir agressé et humilié son mari de confession musulmane.

Dans cette affaire de violences sur personne vulnérable, le tribunal a prononcé un ajournement de la peine, laissant à la défense six mois pour proposer une solution.

"On voit la nécessité d’une séparation. L’amour, ce n’est pas se comporter de la sorte". Jeudi 28 novembre, Sarah Huet, procureure de la République du tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon, a requis six mois de prison avec sursis à l’encontre d’une Vendéenne de 40 ans.

A la barre, le visage enfoui dans sa doudoune noire, la prévenue semble tétanisée, au point d’en oublier sa date de naissance au moment de se présenter. Cette femme se retrouve face au juge pour avoir, en mars dernier, commis des violences et des humiliations à l’encontre de son mari, un homme de confession musulmane arrivé en France et avec qui elle s’est mariée en 2022.

"Une humiliation qui le renvoie à son origine"

Mais, très vite, la relation du couple se dégrade. L’homme fait état de violences, d’un "manque de respect" à son encontre. Une première séparation a lieu en 2023, ainsi qu’une première condamnation pour madame qui se voit dans l’obligation de suivre un stage sur les violences conjugales.

La séparation ne dure qu’une dizaine de jours. L’homme accepte de revenir après de nombreux textos reçus de sa femme qui insiste pour qu’il revienne. A peine revenu, l’homme se plaint à nouveau de subir des réflexions le rabaissant.

    Vous lui avez mis de force une tranche de jambon dans la bouche en lui criant "tu vas manger du cochon". Une violence et une humiliation qui le renvoient à son origine.

Des faits que la femme reconnaît, mais qu’elle explique par un mariage loin de l’image qu’elle s’en faisait. Sur la détérioration de leur relation, la prévenue indique que "ça a commencé en février 2023, au moment où il a obtenu ses papiers. Du jour au lendemain, il pouvait me laisser avec mes enfants sans nouvelles pendant un jour, une semaine, un mois. Il rentrait quand il voulait, il faisait ce qu’il voulait", déroule-t-elle.

Une vision du mariage qui n’est pas la sienne. "Ce n’est pas ça, vivre avec un mari", estime-t-elle avant d’accuser son conjoint de violences à son égard, voire de viol conjugal. "Ce sont des faits graves que vous dénoncez", lui lance la juge, interloquée par ses révélations. " Pourquoi n’êtes-vous pas allée voir les gendarmes si vous avez subi des violences?" lui demande la juge.

"Parce que je n’ai pas envie d’aller à la gendarmerie toutes les cinq minutes. Je préférais que l’on règle ça entre nous, en discutant".

Déjà condamnée pour violences

Cette défense laisse sceptique l’auditoire. "On a du mal à vous situer, vous et votre mari", avoue la juge qui rappelle toutefois que c’est elle qui a déjà été condamnée pour des violences sur son époux.

Partie civile, le mari, absent à l’audience, mais représenté par un avocat, a demandé la clémence du tribunal à l’égard de sa femme et ne réclame aucun dommage. Conscient de leur "relation mortifère, il tient juste à notifier sa position de victime, qu’il ne rentrait pas chez lui, de peur que les choses dérapent à nouveau", explique son conseil.

Reconnue coupable des violences et des humiliations, la femme écope finalement d’une peine amende de 1 000 € avec sursis. Mais la juge encourage le couple à "sortir de cette situation". Une réflexion que les deux commencent enfin à entamer en envisageant le divorce.

https://actu.fr/pays-de-la-loire/lucon_85128/

L'article ne dit pas si la femme est, elle-même, musulmane!

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