Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gens - Page 194

  • Pi de panaque

    Une équipe de l'université de Cardiff a établi qui des médias ou des services de presse des universités exagéraient les informations médicales diffusées.

    Les liens de cause à effet erronés et les extrapolations de l'animal à l'homme sont les exagérations qui ont le plus de chance d'être reprises par les journalistes.

    Les liens de cause à effet erronés et les extrapolations de l'animal à l'homme sont les exagérations qui ont le plus de chance d'être reprises par les journalistes.

    Les exagérations dans les informations diffusées sur des recherches médicales proviennent d'abord des communiqués de presse officiels publiés par les universités et sont très rarement le seul fait des médias, selon une étude publiée dans The BMJ.

    40 % des communiqués de presse des universités contiennent des conseils excessifs

    VULGARISATION. Les informations médicales peuvent avoir un impact important sur les comportements de l'homme de la rue en matière de santé et ne reflètent pas toujours très fidèlement les travaux scientifiques qu'elles sont censées vulgariser.

    Forts de ce constat, des scientifiques de l'université de Cardiff (Royaume-Uni) ont cherché à établir qui des médias ou des services de presse des universités exagéraient ou extrapolaient en premier.

    ÉTUDE. Ils ont étudié 462 communiqués de presse diffusés par une vingtaine d'universités britanniques en 2011 sur des sujets médicaux ou biomédicaux et les ont comparés à 668 articles de presse parus dans la foulée.

    Ils ont découvert que 40 % des communiqués de presse des universités contenaient des conseils excessifs, 33 % des liens de causalité exagérés et que 36 % avaient tendance à extrapoler abusivement à l'homme les résultats de travaux menés sur des animaux.

    Les journalistes font très majoritairement preuve de prudence

    TRANSMISSION. Lorsque ces exagérations étaient présentes dans les communiqués d'origine, il y avait de très forts risques pour que les articles de presse contiennent ces mêmes exagérations, selon l'étude.

    Les liens de cause à effet erronés et les extrapolations de l'animal à l'homme sont les exagérations qui ont le plus de chance d'être reprises par les journalistes.

    En revanche, si la communication d'origine à destination des journalistes ne contient aucune exagération, les journalistes font très majoritairement preuve de prudence.

    Lorsque les communiqués sont fidèles aux travaux, seulement 17 % des articles de presse contiennent des conseils excessifs, 18 % des liens de cause à effet erronés et 10 % des extrapolations de l'animal à l'homme.

    "Notre principale découverte est que l'essentiel des exagérations détectées par notre étude n'apparaît pas ex-nihilo dans les médias mais est déjà présent dans les textes des communiqués de presse diffusés par les chercheurs et leurs instituts de recherche", écrivent Petroc Summers et Chris Chambers.

    Une culture grandissante de compétition entre universités

    LIMITE. Ceux-ci soulignent toutefois qu'il s'agit seulement d'une étude fondée uniquement sur des observations et qu'il ne faut pas en tirer des conclusions définitives.

    Ils mettent en cause "une culture grandissante de compétition entre les universités et d'auto-promotion, qui s'ajoute aux pressions croissantes sur les journalistes pour faire plus en moins de temps".

    Dans un commentaire joint à l'étude, Ben Goldacre, chercheur à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, estime que les chercheurs devraient être tenus pour responsables des exagérations publiées dans les communiqués de presse officiels diffusés par leur structure de recherche.

     

  • La femme qui voyait des têtes de dragon à la place des visages

    C’est l’histoire, proprement hallucinante, d’une femme de 52 ans qui consulte dans un hôpital privé psychiatrique de La Haye (Pays-Bas) pour des symptômes qui défient le sens commun. Elle raconte que les visages des personnes qu’elle voit se transforment progressivement en têtes de dragon et que, plusieurs fois par jour, des visages lui apparaissent totalement déformés.

    Cette patiente peut percevoir et reconnaître les visages, mais ceux-ci se métamorphosent en l’espace de quelques minutes. Ils s’assombrissent et s’allongent, en même temps qu’apparaissent des oreilles pointues, un nez proéminent et d’énormes yeux brillants, jaunes, verts, bleus ou rouges. La peau du visage ressemble de surcroît à celle d’un reptile.

    Depuis la naissance ou la petite enfance, cette femme présente une prosopométamorphopsie, un syndrome qui se traduit par une distorsion des visages perçus. Parallèlement, elle éprouve un type particulier d’hallucinations visuelles à type de visages.

    On a peine à imaginer le calvaire qu’a dû endurer cette femme qui voyait, plusieurs fois par jour, des têtes de dragon se diriger vers elle en sortant des murs, des prises électriques, d’un écran d’ordinateur. La nuit, elle observait de nombreuses têtes de dragon dans l’obscurité.

    Il est surprenant, notent les psychiatres néerlandais, que les symptômes visuels ressentis par leur patiente depuis son plus jeune âge aient pu passés inaperçus auprès de sa famille et de ses amis. Ses parents étaient bien au courant de son trouble mais avaient étrangement conclu qu’il était l’heureuse conséquence du fait que leur enfant était né coiffé. La "coiffe" est une partie membranaire de la poche des eaux qui recouvre parfois la tête de l'enfant à l’accouchement. Cette interprétation métaphysique explique que les parents de la fillette n’aient à aucun moment cherché à la faire examiner par un médecin ou à en parler à ses professeurs.

    Son état de santé se détériore au début de l’adolescence lorsqu’elle réalise qu’elle ne voit pas les visages comme tout le monde. Elle décide alors de ne plus parler de tout cela à ses parents de peur d’être stigmatisée et hospitalisée. Elle se sent plus isolée que jamais. Dépressive, elle sombre dans l’alcool pendant plusieurs années, ce qui paradoxalement semble l’avoir aidé à faire face à son environnement social, notent le Dr Jan Dirk Blorn et ses collègues dans le numéro daté du 29 novembre de la très sérieuse revue médicale The Lancet.

    Malgré ces épouvantables troubles visuels, et sans aucun doute grâce à une incroyable détermination à les surmonter, la jeune femme parvint à terminer l’école secondaire, à se marier, être mère, et devenir administratrice d’une école. Sa difficulté à percevoir durablement les visages de ses interlocuteurs va cependant immanquablement entraîner des problèmes de communication et des conflits à répétition, ce qui l’oblige à souvent changer d’emploi.

    Pleinement consciente de la nature hallucinatoire de ses visions qu’elle interprète comme la conséquence d’une maladie cérébrale, elle se décide donc à consulter à l’hôpital. L’examen neurologique et les analyses de sang sont normaux, de même que l’électroencéphalogramme (ECG). La patiente souffre de maux de tête récurrents, ce qui n’a rien d’étonnant dans un tel contexte. Il lui arrive également de percevoir d’autres hallucinations sous la forme d’une brève sensation de mouvement au coin de l’œil, de même que des hallucinations terrifiantes, comme voir de grandes fourmis ramper sur ses mains.

    L’IRM du cerveau ne montre pourtant pas de lésions évidentes, seulement quelques anomalies, notamment dans le centre semi-ovale, une importante région de la substance blanche. Malgré les résultats négatifs de l’ECG, les médecins attribuent les hallucinations et la distorsion des visages à une activité électrique aberrante du cortex occipito-temporal. Cette région des hémisphères cérébraux située en arrière et latéralement est impliquée dans la reconnaissance des visages et des couleurs. « Nous faisons l’hypothèse que cette activité pourrait peut-être être déclenchée par les lésions observées de la substance blanche, qui pourraient ou pas avoir été présentes dès la naissance, et qui pourraient ou pas être dues à une hypoxie périnatale (manque d’oxygénation lors de la naissance). Nous réalisons que cette hypothèse est une surinterprétation des données de l’IRM », écrivent les auteurs. Autant dire que les psychiatres ne comprennent pas grand chose à la situation, à commencer par le célèbre Oliver Sachs, professeur de neurologie et écrivain à succès (Faculté de Médecine de l'Université de New York). Il a en effet été contacté par email par la patiente. Elle vient d’être traitée sans succès par un psychiatre qui lui a prescrit un antidépresseur et un antipsychotique.

    Décidée à ne pas en rester là, la patiente se met en quête sur Internet d’un expert de son trouble. Elle découvre alors sans doute que le Pr Oliver Sacks est l’auteur des deux récents ouvrages, Mind’s Eye (2010) et Hallucinations (2012). Dans le premier, l’auteur indique être atteint de prosopagnosie, autrement dit d’une incapacité de reconnaître ou de mémoriser un visage. La patiente ne pouvait s’adresser à meilleur spécialiste ! C’est lui qui l’invite à consulter ses collègues du Parnassia Psychiatric Institute de La Haye, auxquels se joignent des psychiatres de l’Université de Groningue et du Centre médical universitaire d’Utrecht. 

    Décrit en 1947 pour la première fois par le psychiatre allemand Joachim Bodamer, la prosopométamorphopsie est un trouble visuel rare caractérisé par une altération de la reconnaissance visuelle des visages. Ces derniers apparaissent déformés, avec des éléments qui tombent, flottent, gonflent, ou fondent. Bodamer a ainsi rapporté le cas d’un patient capable de  reconnaître des visages mais qui les percevait étrangement défigurés. Le patient disait de son infirmière qu'elle avait un nez complètement tordu de plusieurs degrés et un sourcil plus haut que l’autre. prosopométamorphopsie2.png

    La reconnaissance des visages implique un réseau spécialisé du cerveau situé au niveau du cortex occipito-temporal ventral, notamment composée de l’aire occipitale des visages (occipital face area, OFA) et de l’aire fusiforme des visages (fusiforme face area, FFA). De récents travaux semblent indiquer que ce trouble serait associé à une anomalie de l’activité de ce réseau, particulièrement dans les aires OFA et FFA.

    C’est ce qui explique que les psychiatres néerlandais décident de lui prescrire un antiépileptique (acide valproïque), qui agit sur l'hyperexcitabilité des neurones. Pour la première fois de sa vie, la patiente n’éprouve  pas de symptômes pendant plusieurs jours, mais commence à ressentir une variante du “syndrome de la tête qui explose“ (exploding head syndrome, aussi appelé auditory sleep start), en l’occurrence des bruits très forts dans la tête plusieurs heures après l’endormissement.

    Le traitement antiépileptique est progressivement diminué, puis interrompu et remplacé par la rivastigmine, médicament prescrit dans la maladie d’Alzheimer. De rares publications ont en effet rapporté l’efficacité dans les hallucinations auditives de ce médicament qui facilite la neurotransmission d’un messager chimique. Ce médicament réussit enfin à la patiente. La fréquence de ses symptômes visuels diminue. “Elle a pu garder le même travail au cours des trois dernières années et la communication avec ses collègues a été grandement améliorée“ concluent les auteurs.

    On ne peut qu’espérer que les dragons ont définitivement fini de lui pourrir la vie.

    Marc Gozlan, journaliste à Sciences et Avenir

    http://biomedicales.blogs.sciencesetavenir.fr

    Pour en savoir plus :

    Blom JD, Sommer IE, Koops S, Sacks OW. Prosopometamorphopsia and facial hallucinations. Lancet. 2014 Nov 29;384(9958):1998.

    Dalrymple KA, Davies-Thompson J, Oruc I, Handy TC, Barton JJ, Duchaine B. Spontaneous perceptual facial distortions correlate with ventral occipitotemporal activity. Neuropsychologia. 2014 Jul;59:179-91.

    Hwang JY, Ha SW, Cho EK, Han JH, Lee SH, Lee SY, Kim DE. A Case of Prosopometamorphopsia Restricted to the Nose and Mouth with Right Medial Temporooccipital Lobe Infarction that Included the Fusiform Face Area. J Clin Neurol. 2012 Dec;8(4):311-3.

    Strauss M, Gertz HJ. Treatment of musical hallucinations with acetylcholinesterase inhibitors. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2009; 80: 1298-9.

    Zilles D, Zerr I, Wedekind D. Successful treatment of musical hallucinations with the acetylcholinesterase inhibitor donepezil. J Clin Psychopharmacol 2012; 32: 422-4.

  • O Macarel!

    Un ver vivant dans le cerveau

    Déceler, au microscope, sur une pièce biopsique de cerveau la présence d’une larve d’un ver chez un patient résidant en Grande-Bretagne, puis retirer chirurgicalement le parasite, d’une longueur d’environ 10 cm, n’est assurément pas un geste diagnostique et thérapeutique banal. Les médecins et chercheurs britanniques, qui rapportent ce cas clinique et le séquençage de l’ADN de la larve dans la revue Genome Biology, précisent que leur patient, un chinois de 50 ans, résidait depuis plus de 20 ans au Royaume-Uni mais se rendait fréquemment dans son pays natal.

    Il s’avère que cet homme souffrait depuis quatre ans d’une sparganose cérébrale, une infection parasitaire due au développement de la larve d’un ver plat du genre Spirometra. Une première biopsie cérébrale n’avait pas permis de mettre en évidence le parasite.

    Ce patient était suivi au St Thomas’ Hospital de Londres pour divers symptômes neurologiques qui ont évolué au cours de la zoonose. Il a ainsi présenté des maux de tête, des crises d’épilepsie partielles et généralisées, des troubles de l’olfaction, des troubles de la mémoire, des douleurs progressives du côté droit du corps. Durant ces quatre années, la larve s’est déplacée d’au moins 5 cm à l’intérieur du cerveau, passant de l’hémisphère droit vers le thalamus à gauche, comme l’attestent les multiples clichés IRM réalisés au cours de sa maladie. Il manquait à la larve retirée par les chirurgiens l'extrémité buccale et les crochets. Que l'on se rassure : il s’agit là d’éléments qui ne risquent pas de repousser spontanément ! Un traitement antiparasitaire a été administré dans les suites immédiates de l’intervention chirurgicale.

    On comprend que ce cas clinique, immédiatement relaté sur leur site internet par The Daily Mail et The Telegraph le 21 novembre dernier, ait largement défrayé la chronique, et pas seulement Outre-Manche. Au-delà du buzz médiatique, que sait-on sur le plan épidémiologique de cette étonnante parasitose, qui représente le premier cas de sparganose cérébrale rapporté au Royaume-Uni ?

     

     cer.png

     

     

     

     

    Le cycle de vie du parasite (spargana) est complexe et n'est pas encore totalement élucidé. Il implique au moins trois hôtes. Des carnivores, tels que les chats et les chiens, sont les hôtes définitifs de ce parasite. Ils l'hébergent dans leur intestin grêle. Les œufs évacués par les excréments de ces animaux sont sans doute mangés par des cyclops. Ces minuscules crustacés sont ainsi les premiers hôtes intermédiaires du parasite. Ces cyclops, infestés par un stade larvaire du parasite, sont probablement à leur tour ingérés par des hôtes intermédiaires secondaires que sont des serpents et des grenouilles. Des recherches ont montré qu’en moyenne 22% des grenouilles en Chine sont infestées par ce parasite, avec une fréquence variant de 3% à 90%. 

    L’homme se contamine en buvant de l'eau contenant des cyclops. Il peut également contracter la parasitose en consommant de la chair crue de serpent ou de grenouille contaminée par le parasite. Enfin, il peut s’infecter, lorsqu’il a recours à la médecine traditionnelle, en appliquant sur une plaie cutanée ouverte, voire sur les yeux, des cataplasmes de chair de grenouille ou serpent infectée par la forme larvaire du ver. Il peut aussi s’infecter en avalant de minuscules têtards vivants.

    Cette affection parasitaire se rencontre en Asie, principalement en Chine, Corée du Sud, Japon et Thaïlande. Le parasite à l’état larvaire erre dans la peau d’où il gagne habituellement le tissu sous-cutané ou le muscle. Il peut cependant atteindre les yeux, la moelle épinière, le sein, mais aussi la bouche, le cou, la cavité abdominale, le foie, les poumons. La larve peut également migrer dans le cerveau, entraînant une inflammation chronique. Le parasite y chemine au sein de multiples tunnels visibles à l’IRM, selon le plan des images, sous la forme de trajets sinueux ou circulaires.

     

    La sparganose cérébrale est la forme la plus grave de cette zoonose. Les symptômes neurologiques sont variés car ils dépendent de la localisation de la larve et de sa migration intracérébrale. Le tableau clinique peut comprendre des maux de tête (céphalées), des crises épileptiques, des paralysies des membres, une perte du langage (aphasie), des troubles visuels, des troubles des fonctions cognitives, des vertiges, des symptômes psychiatriques.

    C’est en 1882, en Chine, que le premier cas humain de sparganose a été rapporté, à Xiamen, dans la province côtière de Fujian, au sud-est du pays. Depuis, on a recensé plus d’un millier de cas dans 25 provinces en Chine continentale. Entre janvier 2000 et septembre 2010, pas moins de 110 articles ont été publiés en chinois dans la littérature médicale décrivant 164 cas de sparganose humaine (surtout des formes cutanées et musculaires), principalement survenus dans six provinces (Guangdong, Henan, Fujian, Hunan, Guangxi, Hubei). L’atteinte du système nerveux central lors de cette parasitose est très rare. En 2013, une étude chinoise, publiée dans le Journal of Clinical Neuroscience, précisait que l’âge des patients atteints de sparganose cérébrale se situait entre 3 et 83 ans et que la durée des symptômes pouvait varier de 2 semaines à 15 ans !

    La sparganose cérébrale peut donc survenir chez l’enfant, le premier cas pédiatrique ayant été décrit en 1918. Il y a deux ans, des médecins chinois ont rapporté 18 cas chez des enfants âgés de 3 à 17 ans. Parmi eux, six avaient mangé de la chair de grenouille crue, des crabes non cuits ou bu de l’eau contaminée. Dans quatre cas, les médecins avaient posé le diagnostic de tumeur cérébrale avant de réaliser leur erreur en cours d’intervention chirurgicale en retirant un ou plusieurs larves vivantes ou mortes. Chez une fillette de 9 ans qui se plaignait depuis sept mois de maux de tête et de violents vomissements, les neurochirurgiens ont retiré une larve, vivante, de 13 cm de long ! Chez cette jeune malade, l’emplacement et la taille des lésions tortueuses visibles à l’IRM avaient évolué au cours du temps. Elles avaient fini par induire un volumineux œdème (gonflement du tissu cérébral à proximité de la larve migrante), créant à l’image IRM une lésion de 6,1 cm de diamètre !

     

    cerv.png

     

     

     

     

    Le cas britannique de sparganose rapporté ces derniers jours serait-il un cas unique en Europe? Une recherche bibliographique nous apprend qu’un cas de sparganose a été enregistré en 1976 à Bologne, en Italie, chez un homme qui n’avait jamais voyagé à l’étranger. Il n’a finalement été rapporté dans la littérature médicale qu’en 2003, les auteurs jugeant finalement important de publier tous les détails d’un cas rare, mais très instructif. Le patient, passionné de pêche depuis son enfance, s'est probablement infecté en buvant l’eau d’une rivière contaminée par de petits crustacés infestés par les larves d’un ver du genre Spirometra. Le patient a développé une forme cutanée de la maladie, avec présence d’un nodule à la cuisse. Quatre autres cas, tous survenus en Italie, ont été publiés en 1953 (2 cas), 1964 et 1976.

    Signalons que deux observations de sparganose ont été rapportées en France. En 1977, la présence d’une larve d’un ver du genre Spirometra a été signalée dans un nodule sur la poitrine chez un homme de 21 ans habitant à Paris. En 1999, une infection oculaire à ce parasite a été rapportée chez un adolescent de 14 ans résidant dans un village en Auvergne. A ce jour, aucun cas de sparganose cérébrale n’a été rapporté en Franc

  • Note mise pour les anti-vaccins: contrarien-ne, apprends à mourir!

    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/11/03/23000-pourquoi-meningites-graves-sont-difficiles-diagnostiquer

    Pourquoi les méningites graves sont difficiles à diagnostiquer

    En 2013, il y a eu 585 cas d'infections invasives à méningocoque recensés en France. Cinquante personnes en sont mortes et 49 ont présenté des séquelles précoces.

    "Naître avec le printemps, mourir avec les roses." Si Émilie aime tout particulièrement ce premier vers du poème de Lamartine, dont elle a repris le titre pour son propre récit *, c'est qu'elle a failli périr, d'une méningite, à la fin de l'été. "J'ai juste un petit bout de doigt qui m'a été enlevé, dit-elle aujourd'hui, mais quand je vois les séquelles je me dis: pourquoi ai-je encore mes jambes? Pourquoi ai-je encore ma tête?"

    Car aujourd'hui, Émilie Sougey sait tout de la méningite, des premiers signes à l'issue parfois dramatique (50 morts en France l'an dernier), en passant par les séquelles parfois très lourdes. Elle sait que l'infection peut se propager à tout le corps et nécessiter des amputations des doigts, mains, pieds, jambes. Elle sait tout cela… Mais elle n'en savait rien ce jour de prérentrée des terminales du lycée Notre-Dame-des-Victoires, à Voiron, où elle a commencé à se sentir mal, torturée par un mal de tête terrible. Ses parents non plus.

    "Si j'avais su…" Cette phrase terrible trotte dans la tête de tous les bénévoles de Méningites France Association Audrey et Petit Ange qui organisaient le 7 octobre dernier un colloque sur les séquelles de la méningite, à l'Institut Pasteur. "J'ai perdu ma fille d'une méningite à méningocoque B en moins de 22 heures en janvier 2003. Elle avait 4 ans", raconte Patricia Merhan-Sorel, présidente de Petit Ange, qui plaide pour une meilleure information des parents. Car dans une forme appelée Purpura fulminans, tout peut basculer extrêmement vite.

    Fièvre et maux de tête

    Or même un médecin peut se laisser surprendre et mettre une forte fièvre sur le compte d'une infection banale. "Il y a des cas où les enfants ont été renvoyés à la maison après avoir vu un médecin ou être allés à l'hôpital", regrette Mme Merhan-Sorel. Inutile de blâmer le praticien, il voit bien plus d'infections sans gravité que de gravissimes méningites. "Fiez-vous à votre instinct de maman", souffle-t-elle. N'hésitez pas à faire le 15 qui saura évaluer la situation. Voire rappeler si elle n'évolue pas favorablement.

    Car le diagnostic reste difficile et la triade classique de signes "fièvre, raideur de nuque et altération de la conscience" est fluctuante. Ainsi la "raideur de nuque" n'est pas toujours présente, en particulier chez les nourrissons. La fièvre et les maux de tête sont en revanche plus habituels, car la pression cérébrale augmente et l'infection est généralisée, c'est une septicémie. La diffusion des méningocoques (il existe aussi des méningites dues à des virus mais elles sont en principe moins dangereuses) dans tout le corps explique le risque d'atteinte des petits vaisseaux faisant apparaître des taches rouges ou violacées, comme des piqûres d'épingle, sur la peau: le Purpura fulminans.

    Ces lésions signent l'urgence et renforcent la nécessité de ne pas perdre de temps. C'est une question d'heures. "On évoque toujours les maux de tête mais avant d'arriver dans les méninges c'est une infection sanguine", explique le Dr Muhamed-Kheir Taha, responsable du Centre national de référence des méningocoques à l'Institut Pasteur de Paris.

    Vaccins

     "Même lorsque le diagnostic est précoce et le traitement est adapté, la mortalité reste forte", explique Catherine Olivier, professeur de pédiatrie à l'université Paris-VII. En 2013, il y a eu 585 cas d'infections invasives à méningocoque recensés en France, dont 14 dans les départements d'outre-mer. Le pic saisonnier a eu lieu en février (71 cas) et l'incidence la plus faible en septembre (31 cas). Un à deux cas par jour en France, c'est peu, d'où l'importance de rester vigilant avec ses enfants. Sur les 585 malades recensés l'an dernier, 50 sont morts et 49 ont présenté des séquelles précoces. Les classes d'âge les plus touchées sont, détaille l'Institut de veille sanitaire, les nourrissons de moins de un an (82 cas), les adolescents de 17-19 ans (71 cas) et les plus de 90 ans (13 cas).

    Le traitement de la méningite repose sur l'antibiothérapie en urgence mais il existe aussi des vaccins préventifs contre les souches les plus fréquentes. L'an dernier en France, sur les 561 cas d'infections invasives à méningocoque pour lesquels le sérogroupe était connu, il s'agissait essentiellement du B (326 cas, soit 58 %) et du C (146 cas, 26 %). La vaccination contre le méningocoque C est désormais recommandée à tous les nourrissons à 12 mois, avec une dose de rattrapage jusqu'à 24 ans révolus. En revanche, la vaccination contre le méningocoque B ne fait pas pour l'instant l'objet d'une recommandation générale et il n'est pas remboursé en dépit de son coût élevé, ce qui suscite la colère de pédiatres interrogés par des familles aux revenus modestes. Il est conseillé aux personnes à risque élevé d'infection (certains déficits immunologiques notamment) et à titre temporaire dans des zones géographiques délimitées ou pour une population identifiée, selon le Haut conseil de santé publique.

    *  Comme un papillon, disponible chez l'auteur Sougeyemilie@hotmail.fr.

  • Y'en a qui s'y croivent!!! 3 (ben, j'ai doublé les visiteurs, que des parigots ici!!)

    alfk.jpg

     

     

     

     

     

    am.jpg

     

     

     

     

     

    APANEAU.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    aPERE-LACHAISE.jpg

     

     

     

     

     

    apoe.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Le laboureur et ses enfants - nouvelle histoire

    Un vieux corse aimerait bien planter des pommes de terre dans son jardin, mais il est seul et trop faible.

    La semaine dernière il a fait de l'initiation à l'informatique. Il sait maintenant envoyer un courriel.

    L'idée lui vient alors d'écrire à son fils, qui est incarcéré au Baumettes , pour lui faire part de son problème.

    Cher Doumé, Je suis très triste car je ne peux pas planter des pommes de terre dans mon jardin.

    Si tu étais ici avec moi, tu pourrais m'aider à retourner la terre.

    Ton père, Pascal, qui t'aime.

    ______________

     Le lendemain, le vieil homme reçoit une réponse courriel :

    Cher Père, ne touche surtout pas au jardin!

    J'ai Ton fils qui t'aime,

    Doumé

     ____________________

     A 6 heures du matin débarquent chez le vieillard :

    - le G.I.G.N., les R.G., la D.N.A.T. (Division Nationale Antiterroriste)

    - 4 tractopelleset même TF1, France 2, France 3, CNN, ....

    Ils fouillent tout le jardin et ne trouvent rien.

    __________________

    Le soir, le vieil homme reçoit un nouveau courriel de son fils :

    Cher Père,

    > >  Je pense que la terre du jardin est maintenant retournée et que tu peux planter tes pommes de terre. Je ne pouvais pas faire mieux.

    > >         Ton fils qui t'aime, Doumé

     

  • Y'en a qui s'y croivent!!! 1

    abxcd.jpg

     

     

     

     

     

    acsq.jpg

     

     

     

     

     

    0lds.jpg

     

     

     

     

     

     

    aer.jpg

     

     

     

     

     

    aes.jpg