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Une incroyable garde-robe conservée 400 ans dans la mer

Cela fait partie de ces histoires fabuleuses dont l'archéologie – et souvent l'archéologie sous-marine – a le secret. Une manière de voyager dans le temps en regardant le passé resurgir miraculeusement devant nos yeux. C'est une histoire de capsule temporelle qui s'ouvre après être restée pendant quatre siècles au fond de l'eau, sous le sable, à l'abri des organismes qui auraient pu dégrader son contenu.

Nous sommes près de l'île néerlandaise de Texel. Ainsi que l'explique l'excellent "History Blog", dont je tire les informations présentées ici, c'était un passage obligé sur une importante route maritime et bien des navires ont sombré au large de cette île. Nombre d'épaves sont à l'abri, enfouies dans les fonds que surveillent les membres du club de plongée local. L'idée consiste à ne sortir de l'eau que les objets que les courants ont dégagés de leur protection sableuse et qui risqueraient de s'abîmer très vite sans elle. C'est ainsi qu'en août 2014, sur l'épave d'un navire marchand du XVIIe siècle, un paquet apparaît, que l'on remonte à la surface. L'ouvrir pour examiner son contenu a sans doute été comme un saut dans une faille temporelle : on entrait dans la garde-robe voire dans l'intimité d'une dame de l'aristocratie ayant vécu quatre siècles plus tôt.

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Voilà une très belle robe en damas comme on en admire sur les tableaux de l'époque (voir l'image qui ouvre ce billet), des chemisiers rehaussés de fils d'or et d'argent, des mi-bas en soie, une pochette de velours rouge brodée de fils d'argent contenant un peigne à épouiller en corne de vache. Voilà encore un magnifique plat italien, d'exquises pommes de senteur – sorte de petits bijoux sphériques et ajourés qui servaient de diffuseurs de parfum –, des livres à reliures de cuir dont une est aux armoiries des Stuart qui, à l'époque, sont sur le trône d'Angleterre. Le "History Blog" précise que le navire transportait une précieuse cargaison végétale, de buis, de myrrhe ou d'encens, de tabac et d'anis.

La découverte a été tenue secrète, afin de ne pas attiser la curiosité ou la convoitise d'intrus sur le site de l'épave. Et pendant un an et demi, les restaurateurs ont travaillé sur les objets sortis de l'eau pour les nettoyer et les "stabiliser". Vient de s'ouvrir, au Museum Kaap Skil de l'île de Texel – musée de la mer et des écumeurs de plages –, une exposition présentant ce trésor naguère englouti. A ceux qui ne pourraient se rendre aux Pays-Bas afin d'en profiter, je propose une petite visite virtuelle avec quelques images. Vous pouvez cliquer dessus pour les agrandir et en apprécier les détails. Bonne plongée dans l'artisanat raffiné du XVIIe siècle...

Passeur des Sciences, blog

 

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