Le plombier n'était pas Sarkozy
Hormis les 1 500 adhérents, sympathisants, élus de la région et moi-même, qui d'autre pouvait bien être présent, hier soir, à la plage de l'Isle-Adam, pour entendre, après le discours de Valérie Pécresse, celui de Nicolas Sarkozy ? Simple: Les journaleux; ceux de Itélé avec le minuscule Julien Arnaud, de BFM, de TF1, de RTL, des Echos, du Parisien et quelques autres. Itélé a tiré la première et tous les autres ont suivi, tels des veaux, des moutons ou des cloportes en ordre rangé. Et tous ont repris ce court extrait d'à peine 32 secondes d'un discours qui aura duré environ 40 minutes.
Ce court extrait ci-dessus, repris par toutes les chaînes, dans lequel on peut entendre l'ancien chef de l'Etat comparer les migrants-clandestins à une fuite d'eau...
Et aussitôt toute la gauche, Président et l'hystérique de Matignon en tête, de s'indigner de cette comparaison " déplacée " pour l'un, " stigmatisante " pour l'autre. Bouh... le vilain Sarkozy comparer de pauvres âmes en peine à une fuite d'eau ! Pourquoi pas une chasse d'eau mal réglée que l'on aurait tiré et qui aurait aspergé les murs d'à-côté tant qu'à faire ! Une chroniqueuse de BFM dont le métier est en principe d'informer et non de juger décidera même de qualifier cette tirade de " nouveau dérapage de Sarkozy " (notez l'absence de monsieur ou de Nicolas ou de l'ancien chef de l'Etat...). Reconnaissons-le entre l'exécutif et ces journaleux, nous avons tout de même affaire à une sacrée bande de désinformateurs nés et de manipulateurs d'opinion hors pair !
Le problème, c'est que ce n'est pas vraiment ce qu'a dit Sarko, ou plus exactement, c'est ce qu'il a dit mais après avoir amené intelligemment son propos et cette comparaison avec une canalisation percée
Nous, dans l'assistance, hier, cette tirade nous a bien fait rire. Pourquoi ? Parce que si Sarko compare bien le flux actuel des clandestins-migrants à une canalisation qui aurait explosée, il le fait en "interprétant" un rôle, celui de gens comme Juncker de Bruxelles, Cazeneuve et autres droitsdelhommistes indignés-attristés-pleurnichants devant ce déferlement de migrants et qui pensent que la bonne solution au problème de l'immigration , c'est, non les quotas - le mot écorche une bouche socialiste et/ou progressiste - encore moins de trouver des solutions pour la réduire, mais qu'il fallait la répartir. la répartir équitablement entre les différents pays de l'UE, le tout en se basant sur le PIB, le taux de chômage, la surface, etc...
En clair, ce n'est pas Sarko qui comparait ce flux ininterrompu de migrants à répartir à une canalisation qui explose, mais bien Juncker et compagnie. Sarko jouait le rôle de Juncker. Sarkozy ne se moquait pas des migrants, juste de ces répartiteurs bruxellois.Voilà ce qu'il fallait comprendre, voilà ce que tous les gens étant sur place ont parfaitement compris, voilà ce qu'aucun journaleux n'a voulu retransmettre.
Notons, pour l'anecdote, que j'étais placé juste à côté des gens d'Itélé et que ceux-ci se sont bien marrés aussi, et pas qu'une fois, lorsque Sarkozy fit preuve, à plusieurs reprises d'un humour plutôt bien étudié...
Enfin, bref, voilà comment les journaleux, ces rois de la désinformation, ont mis en avant 32 secondes alors que si ils avaient diffusé les 3 ou 4 minutes précédentes, il n'y aurait pas eu de polémique et tout le monde aurait compris que, dans cette histoire de fuite d'eau, le plombier n'était pas Sarkozy. Et voilà comment on réalise que tous ceux qui critiquent cette tirade n'ont de toute évidence pas écouté le discours mais uniquement les 32 secondes en question.
Que dire du reste du discours? Qu'il a été très bon le Sarko, sans notes et sans filets, parfois même très drôle, un vrai tribun. Pour le contenu, je n'en dirais quasiment rien puisque de toute façon il n'était destiné qu'à des gens intéressés pas ce qu'il avait à dire et accessoirement à ceusses qui auraient assez d'ouverture d'esprit pour l'écouter. Quant à ceux qui régulièrement critiquent une absence de projet , d'idées et de programme de la part des Républicains, qu'ils prennent patience, ça va viendre. En temps utile.
Que dire du reste de la soirée ? Qu'une fois la foule dispersée, rien ne vaut un repas en petit comité pour apprécier le bonhomme à sa juste valeur, un bonhomme d'une proximité étonnante.
Sur ce, bonne soirée, même en Socialie!
http://corto74.blogspot.fr/2015/06/le-plombier-netait-pas-sarkozy.html
vendredi 19 juin 2015