Il faut utiliser des préservatifs bio!
Comment parvenir à "l’éco-orgasme", le plaisir écologiquement correct ? C’est ce que propose l’association Génération cobayes qui a lancé jeudi une campagne pour protéger nos hormones en évitant au maximum l’intrusion de substances chimiques dans l’intimité du couple.
Après la gastro-bio, la cosméto-bio, voici venu le temps des capotes-bio. Elles pourraient être une solution à certains produits dangereux pour la santé. En cause : les perturbateurs endocriniens, ces substances qui sont " capables de modifier le fonctionnement hormonal et d’induire des effets néfastes ", rapporte l’AFP.
Définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme " des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme, pouvant interférer avec le fonctionnement du système endocrinien", elles font souvent partie de la composition des préservatifs, lubrifiants et autres produits intimes. Bisphénol A, phtalates, parabènes envahissent le marché de l’intime sans que le consommateur ne le sache.
Génération cobayes appellent donc les fabricants à plus de transparence sur la teneur de leur marchandise et la jeune génération à exclure ces ingrédients, conseillant notamment " les préservatifs en latex naturel et les lubrifiants à base d’eau ".
Baisse de la fertilité
L’exposition à ces perturbateurs endocriniens constituerait notamment "l’explication la plus vraisemblable" à la baisse de la fertilité observée en France ces dernières années, a réagi André Cicolella, toxicologue et président de l’association Réseau environnement santé. Entre un quart et un sixième des couples présentent aujourd’hui des difficultés à concevoir des enfants, c’est-à-dire qu’ils se heurtent à l’impossibilité de la conception pendant au moins un an.
Également pointés du doigt pour expliquer la hausse du nombre de cancers "ormodépendants", principalement les cancers du sein et ceux de la prostate, ces substances ont de quoi inquiéter. Et pour que l’on puisse " tous continuer à se faire du bien sans se faire du mal ", Génération cobayes conseille aux couples qui intègrent la nourriture à leur sexualité, de "privilégier l’agriculture biologique et les produits sans additifs".