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Où l'on voit bien que le mental des amerloques...

… n'est pas le même que le notre! Ils doivent être bien surpris de voir combien les salariés et/ou employés en France sont chéris par notre droit du travail!!!

Amiens: au lieu d'une augmentation, Whirlpool propose à ses salariés... un sèche-linge

Par  Journaliste Figaro Guillaume Poingt 

Selon Le Courrier Picard, cette proposition a été faite mercredi lors de la réunion de négociations annuelles obligatoires. Les salariés sont outrés et envisagent des actions. Délocalisée en Pologne, l'usine Whirlpool d'Amiens fermera le 31 mai prochain.

Pour les salariés, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Alors que l'usine Whirlpool d'Amiens - qui fabrique des sèche-linge - fermera définitivement le 31 mai prochain suite à une délocalisation en Pologne, un bien étrange "cadeau" leur a été proposé en guise d'adieu: un sèche-linge!

Selon nos confrères du Courrier Picard , cette proposition a été faite par la direction le mercredi 28 mars lors de la réunion de négociations annuelles obligatoires (NAO) au sein de l'usine Whirlpool d'Amiens. Alors que les syndicats demandaient une forte augmentation pour les derniers mois d'activité, la direction du site amiénois a proposé un sèche-linge afin d'augmenter le pouvoir d'achat des salariés.

"On se fout des gens jusqu'au bout"

Un représentant de la CGT

Cette attitude a outré les salariés et les représentants syndicaux, dont certains ont été interrogés par Le Courrier Picard. "Ils ont pété des records au niveau des dividendes des actions cette année et on nous propose un sèche-linge", déplore ainsi Frédéric Chantrelle, délégué CFDT du site amiénois Whirlpool. Avant de poursuivre: "C'est du foutage de gueule, après des années de bénéfices record. C'est indécent". Le syndicaliste détaille: "Nous demandons 700 euros mensuels avant que l'usine ne ferme. L'an dernier, on avait obtenu 4%. Pour le collège des ouvriers, cela représente 80 euros pour un salaire de 2000 euros brut". Même son de cloche pour un représentant de la CGT: "On demandait 10% d'augmentation avec rétroactivité à partir de janvier, avant que le site ne ferme. On se fout des gens jusqu'au bout".

Selon Le Courrier Picard, une colère froide monte actuellement dans l'usine et une action du personnel serait envisagée dans les prochains jours. "Si la direction ne revient pas vers nous, nous envisageons des actions. On réfléchit à une action en début de semaine prochaine, le temps que l'on s'organise et que l'on fasse le tour des salariés", prévient ainsi Frédéric Chantrelle. Pour les salariés, il s'agirait de se manifester une dernière fois pour faire de la mauvaise publicité au géant américain Whirlpool, dont on avait beaucoup parlé durant la campagne présidentielle lorsque Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'étaient rendus sur le site d'Amiens.

Former les remplaçants polonais

Il faut croire que Whirlpool n'a pas vraiment retenu la leçon. Interrogé par Le Courrier Picard, le représentant de la CFDT Frédéric Chantrelle rappelle une situation comparable au début des années 2000, lorsque le groupe a abandonné la production de machines à laver dans l'usine d'Amiens. "C'était en 2002, au moment de l'arrêt de la production des machines à laver, la direction en avait offert une aux salariés", se remémore-t-il.

Le groupe américain n'est pas le seul à s'être montré indélicat envers ses salariés licenciés. Au début du mois, le groupe Kingfisher (maison mère de Castorama et Brico Dépôt) - qui avait annoncé le 13 février la suppression de 446 emplois en France liée à la délocalisation de services administratifs en Pologne - avait ainsi incité les salariés licenciés à former leurs remplaçants polonais.... Face au tollé suscité, le groupe avait finalement plaidé une "maladresse de formulation". Derrière ces polémiques se pose la question cruciale des délocalisations d'activités implantées en France vers des pays à bas coûts, comme la Pologne, où le travail est "bon marché".

 

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