Michelle Obama n'a pas arboré de voile en arrivant mardi à l'aéroport de Ryad, ni pendant les cérémonies officielles en Arabie saoudite...
Non voilée en Arabie saoudite, Michelle Obama crée la polémique
Calcul ou oubli? Message au monde ou faux pas? Les réseaux sociaux bruissaient ce mercredi autour des cheveux découverts de la Première dame américaine. En effet, Michelle Obama a accompagné mardi son mari en visite en Arabie saoudite, où elle a pu saluer le nouveau roi Salmane d’Arabie Saoudite... cheveux aux vents.
Critiques et félicitations
L’absence de voile de la femme de Barack Obama a suscité bien des colères ou des encouragements. Tout comme sa tenue: une tunique bleue et un pantalon noir. Une polémique qui a même fait accoucher Twitter d’un nouveau hashtag: #michelle_obama_notveiled.
Ce geste a choqué, souligne Le Point, dans un pays où les femmes sont obligées de se couvrir les cheveux et de porter de larges robes… et où elles n’ont pas le droit de conduire. L’hebdomadaire précise que la poignée de main au Président américain s’est transformée en simple signe de la tête face à la Première dame non voilée pour plusieurs dirigeants saoudiens.
Si mardi, les critiques ont fusé sur cette attitude que certains estiment irrespectueuse, les félicitations ont aussi afflué sur les réseaux sociaux ce mercredi.
Parallèlement, certaines personnalités américaines ont pris part au débat, comme ici Ted Cruz, sénateur républicain texan, qui a tenu a rendre hommage à la première dame «qui défend les droits des femmes en refusant de porter le voile ordonné par la charia en Arabie Saoudite. Bien joué!»
Un pays actuellement très critiqué
La Maison-Blanche n'a pas souhaité commenter ces polémiques. La question aura au moins permis de créer l'intérêt autour de cette visite d'Etat et permis, pour certains médias, de recentrer le débat sur la politique saoudienne en matière de droits de l'homme.
En dépit de timides réformes sous le règne d'Abdallah, l'Arabie saoudite reste un royaume où tout est surveillé et où les conservateurs continuent de jouer un rôle prépondérant. Rappelons qu'il s'agit du seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.
Le cas du blogueur Raef Badaoui, condamné à dix ans de prison pour «insulte à l'islam» et à 1000 coups de fouet à raison de 50 par semaine a été dénoncé à travers le monde. Après la première séance de flagellation, l'exécution de cette sentence a été suspendue à deux reprises pour «raisons médicales».