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La connerie reste toujours ce qu'elle était

 

En Arabie saoudite, 50 prénoms seraient censurés pour les nouveau-nés

Une maman saoudienne et sa toute jeune fille.

En Arabie saoudite, on ne rigole pas avec les prénoms, surtout lorsqu’ils sont interdits. L’état civil saoudien viendrait de publier la nouvelle "liste noire" des 50 prénoms bannis dans le pays selon le Huffington Post Maghreb. Attention jeunes parents, outre les prénoms considérés depuis longtemps comme "blasphématoire " ou encore “trop occidentaux", le pays aurait décidé d’y ajouter, cette année, les prénoms à connotation "trop royale".

Ainsi, pas question d’appeler sa fille Sandy, Laureen ni Alice, bien sûr, mais pas Malika (qui signifie reine) non plus. Pour les garçons, il faudrait oublier Amir (trop proche d’émir), rapporte le Huffington Post Maghreb. Ceci, semble-t-il, dans le souci d’éviter de faire de l’ombre à la famille régnante wahhabite. Il serait également interdit d’appeler son enfant Malak (ange), Nabi (prophète), Jibreel (Gabriel) ou encore d'un des autres prénoms jugés "inappropriés", c’est-à-dire "non islamiques".

D’après Gulfnews, d’autres prénoms, qui n'appartiennent pourtant à aucune catégorie énoncée, seraient désormais prohibés. Le site s’étonne même que "des prénoms tels que Abdul Naser et Binyamin soient interdits". Selon un journaliste du portail : "Ces prénoms ne sont pas particulièrement offensants envers les musulmans." Mais le site avance quelques explications: "Si Benyamin est, selon l’Islam, fils du prophète Jacob et frère du prophète Joseph, c’est aussi le nom du premier ministre israélien. Quant à Abdel Nasser, c’est le nom du célèbre président égyptien, figure du nationalisme arabe, en désaccord avec l’Arabie saoudite."

Suite aux différentes réactions provoquées sur la toile au sujet de ce fameux listing, le ministre des Affaires sociales du pays, Mohammed bin Jasser Al-Jasser, a démenti l'existence d'une liste écrite. Précisant malgré tout que "les parents savent qu'il faut chosir les prénoms de leurs enfants en fonction des lois et des règlements du pays..."

On aimerait conseiller aux futurs parents saoudiens de laisser libre court à leur imagination, mais alors que la liste devrait s’allonger un peu plus chaque année, il semblerait plus prudent de s’en tenir à la tradition.

 

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