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Tout va très bien, Madame la Marquise....!

 

La vague de faillites atteint les plus grosses entreprises

Selon Coface, les défaillances d'entreprises devraient reculer de 1,2 % cette année à 62.800.

Qu'on les présente en légère baisse ou en légère hausse, une chose est sûre, les faillites restent à un niveau historiquement élevé en France en 2014, autour de 63.000 (contre environ 50.000 par an en 2007). En fonction des méthodologies, les différents organismes affichent soit un léger recul, comme Coface qui prévoit 62.800 faillites en 2014 (- 1,2 %), soit une légère augmentation, comme Euler Hermes qui en attend 63.400 (+ 1 %). La Banque de France, elle, a publié à fin septembre un cumul sur 12 mois de 63 322 (+ 1 %).

Pour 2015, tous restent prudents. "La restructuration de certains secteurs tels que l'automobile et les transports, la résilience relative de la consommation française peuvent laisser penser qu'un cycle de baisse des défaillances est enfin amorcé. Néanmoins elles devraient se maintenir à un niveau très élevé. Car le pic de création d'entreprises de 2013 devrait engendrer un pic de défaillances, les premières années d'existence d'une entreprise étant associées à un risque de défaut élevé", indique Guillaume Baqué, économiste à la Coface. L'assureur-crédit prévoit un recul de 0,5 % du nombre d'entreprises défaillantes en 2015 à 62.500, tandis qu'Euler Hermes attend une stabilisation à 63.400, en raison d'une croissance qui reste trop faible.

Nouveau signe de fragilité

En revanche, tous constatent que les grandes entreprises sont désormais atteintes. Les micro-entreprises représentent toujours l'essentiel du paysage des entreprises défaillantes (92,4 %), suivies des TPE (4,3 %) et des PME (2,5 %). Mais les défaillances d'entreprises de taille intermédiaires (ETI) et des grandes entreprises ont augmenté à fin octobre à un rythme annuel de 5,9 %, alors que toutes les autres catégories d'entreprises diminuent, observe la Coface.

"C'est un nouveau signe de fragilité. On compte 28 ETI parmi les 100 plus grosses défaillances de 2014, contre 12 observées en 2013", relève Guillaume Baqué. Parmi ces "grandes" défaillances figurent les redressements judiciaires de l'Union des coopérateurs d'Alsace (493 millions d'euros de chiffre d'affaires) et la Société d'exploitation RAPP (362 millions d'euros), numéro un du meuble propriétaire des marques Fly, Atlas et Crozatier.

Ainsi, depuis début 2009, l'âge moyen des entreprises défaillantes progresse pour atteindre 8 ans et 7 mois en octobre 2014, contre 7 ans à son plus bas fin 2008. "Ce phénomène nécessité une vigilance particulière, d'autant que tous les secteurs sont concernés avec notamment de grandes défaillances dans le secteur des métaux", conclut Guillaume Baqué.

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