L’héritage du général de Gaulle, quarante-cinq ans après sa mort, transcende toujours les partis
"Françaises, Français, le général de Gaulle est mort, la France est veuve“. C’est par ces mots que le président Pompidou annonce, le 10 novembre 1970, au journal télévisé de 13 heures, le décès, la veille, du général de Gaulle. Le 11 novembre au matin, dans le Figaro, le dessinateur Jacques Faizant illustre le deuil national par un croquis : Marianne pleurant contre un chêne abattu. La disparition du Général laisse la France veuve, orpheline. Un demi-million de Parisiens se rassemblent sur la place de l’Étoile (rebaptisée place Charles-de-Gaulle) pour y déposer des fleurs. Un hommage spontané et unanime qui transcende les partis. Hier comme aujourd’hui, la figure du général de Gaulle rassemble : à droite, on évoque son autorité, ses réformes et sa vision de la grandeur de la France, à gauche, l’homme résistant qui a relevé la France.
En témoigne la commémoration organisée en son honneur aujourd’hui à l’occasion du 45e anniversaire de sa mort, qui a réuni Anne Hidalgo, maire PS de Paris, Gérard Larcher, président républicain du Sénat, Nicolas Dupont-Aignan, député souverainiste, et Florian Philippot, député européen du Front national. " La France, c’est tout à la fois. C’est tous les Français. C'est pas la gauche, la France, c'est pas la droite, la France. Naturellement, les Français […] ressentent, en eux, des courants. Il y a l'éternel courant du mouvement qui va aux réformes, qui va au changement, qui est naturellement nécessaire. Et puis, il y aussi un courant de l'ordre, de la règle, de la tradition, qui, lui aussi, est nécessaire. C'est avec tout ça qu'on fait la France. Prétendre faire la France avec une fraction, c'est une erreur grave. Et prétendre représenter la France au nom d'une fraction, cela, c'est une erreur nationale impardonnable ", avait très justement rappelé le général de Gaulle en décembre 1965, lors d’un entretien.
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La phrase du jour
“Les régions doivent nous permettre de ne pas nous en tenir aux discours et d’entrer dans l’action. Nous devrons créer des indicateurs de résultats […]. Regardez Pierre Mendès France, il a sorti la France de la guerre d’Indochine en six mois, et de Gaulle, après son retour, a rétabli l’économie en trois ans. Les rétablissements peuvent se faire très vite, et nous, les politiques, nous ne pouvons pas nous exonérer de ça.„
Laurent Wauquiez, tête de liste des Républicains en Rhône-Alpes – Auvergne, dans une interview accordée au Figaro.