Alors que la Commission européenne a révélé, via son système d'alerte rapide pour la nourriture, que des concombres d'origine espagnole étaient responsables de la transmission d'une bactérie tueuse en Allemagne, l'Escherichia coli entérohémorragique, les Français ayant séjourné outre-rhin sont appelés à la plus grande vigilance en cas de symptômes. Cette bactérie est notamment responsable de gastro-entérites violentes se caractérisant par des maux de ventre, des maux de tête, et une diarrhée sanglante.
Le ministère de la Santé a également invité les professionnels de santé français à rester vigilants face à toute personne ayant voyagé en Allemagne et présentant ces symptômes.
A noter, ces gastro-entérites violentes touchent principalement les jeunes enfants et les personnes âgées.
La bactérie est d'ores et déjà responsable de dizaine d'hospitalisations en Allemagne, dont au moins deux personnes décédées.
Un nouveau traitement testé. On sait à présent que cette maladie contagieuse qui se traduit par des hémorragies du système digestif, prend souvent une tournure sévère en entraînant des atteintes rénales sévères voire mortelles appelées syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Quelque 276 cas ont été recensés. La clinique universitaire d'Eppendorf, à côté de Hambourg, où a été enregistré l'un des décès de samedi, a annoncé avoir mis en place un nouveau traitement pour les patients les plus sévèrement touchés.
«Il s'agit d'un anticorps qui doit mieux lutter contre les modifications neurologiques et les dommages infligés aux reins», a expliqué le professeur Rolf Stahl, tout en reconnaissant qu'il ne saura «que dans quelque semaines si ce traitement est efficace».
Un néphrologue : «Plus grave que la grippe porcine».
Reinhard Brunkhorst, président de la Société allemande de néphrologie et praticien à Hanovre (Basse-Saxe), estime que «cette forme de la bactérie Eceh est beaucoup plus grave que la grippe porcine». «Il y a ici, les jeunes femmes âgées de 20 à 30 ans, qui étaient en parfaite santé» jusqu'ici.
Parmi ses patientes, «certaines n'ont jamais mangé de concombres» Pour lui, il y a un autre vecteur. «C'est quelque chose d'absolument unique en Allemagne et probablement en Europe», poursuit-il interrogé par le site du quotidien «Die Welt».
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Urgent. Concombres infectés : probablement 10 morts et 1000 malades en Allemagne
dans le détail : 9 femmes décédées, dont une proportion importante de femmes âgées >80ans, un homme, pas vu s'il y avait des enfants.
essais dans une clinique d'un anticorps le Eculizumab qui diminuerait la réaction de lyse dans les reins
LeParisien.fr
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Intoxication alimentaire en Allemagne : mesures mises en œuvre en France
http://agriculture.gouv.fr/Intoxication-alimentaire-en
28/05/2011
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire
Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires
Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes
Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé
Secrétariat d’Etat à la Santé
Direction générale de la Santé
Depuis début mai, une épidémie d’intoxications d’origine alimentaire due à une bactérie, de type Escherichia coli enterohémorragique, a touché à ce jour près de 400 personnes dans le nord de l’Europe, particulièrement en Allemagne. Les premières investigations conduites par les autorités allemandes et relatives à l’origine alimentaire de cette épidémie orientent vers des concombres importés d’Espagne.
Les autorités sanitaires françaises travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues allemandes dans le cadre des réseaux d’alerte européens. Les États membres cherchent à identifier les distributeurs qui commercialiseraient actuellement des lots de concombres suspects.
Un lot a été livré sur le territoire français. Le retrait du marché a été immédiatement demandé. Les services de contrôle s’assurent de la mise en œuvre de ces instructions.
Il y a actuellement en France trois cas suspects en cours d’investigation, en lien avec l’épidémie allemande, mais aucun cas identifié en lien avec le lot retiré en France.
Le dispositif de surveillance a été renforcé, en liaison avec l’Institut de veille sanitaire. Les professionnels de santé ont également été sensibilisés, afin qu’ils détectent et signalent les éventuels cas sur le territoire national.
La transmission de cette bactérie se fait essentiellement par l’ingestion d’aliments contaminés, cette contamination pouvant être due au contact avec les déjections d’animaux domestiques ou sauvages à un stade ou à un autre de la culture ou de la manipulation. Sa contagiosité est faible.
Dans ce contexte, les autorités sanitaires rappellent les règles d’hygiène habituelles, se laver les mains avant chaque repas et après chaque passage aux toilettes et, concernant les fruits et légumes, les laver, les éplucher ou les faire cuire avant de les consommer.
Contacts presse :
DGCCRF : Marie TAILLARD, Chargé de Communication – 01 44 97 23 91